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holà

holà [ 'ɔla; hɔla ] interj.
• 1350; de ho et
1Sert à appeler. ho.
2Vieilli Sert à modérer, à arrêter. assez, doucement. Holà ! pas si vite. .
3(1644) Mod. loc. Mettre le holà à (qqch.) :mettre fin, bon ordre à. Le père « venant mettre le holà aux fredaines [...] de son fils » (Gautier).

holà
Interj. et n. m.
rI./r Interj.
d1./d Servant à appeler. Holà! quelqu'un!
d2./d Servant à arrêter qqn, à le modérer. Holà! pas tant de bruit!
rII./r n. m. Mettre le holà à: mettre fin à (qqch de fâcheux). Mettre le holà à une entreprise trop risquée.

⇒HOLÀ, mot inv.
A. — Emploi interjectif. [S'emploie à l'adresse de qqn pour l'appeler et surtout pour l'interrompre dans ce qu'il fait ou dit, pour le sommer de cesser ce qu'il fait] Holà, ne faites pas tant de bruit (Ac.). Puis, se retournant du côté des ouvriers : « Holà! ho! vous autres, éclaircissez-moi d'un doute » (NODIER, Fée Miettes, 1831, p. 109) :
À ce moment, la cantinière aperçut les quatre soldats dont nous venons de parler, ils débouchaient du bois dans la plaine à gauche de la route. L'un d'eux était à cheval. — Voilà ton affaire, dit-elle à Fabrice. Holà, ho! cria-t-elle à celui qui était à cheval, viens donc ici boire le verre d'eau-de-vie; les soldats s'approchèrent.
STENDHAL, Chartreuse, 1839, p. 39.
B. — Emploi subst. Mettre le holà (à qqc.). Faire cesser quelque chose qu'on juge déplaisant. Un grand bruit éclata : c'étaient deux jeunes paysans qui se chamaillaient à propos d'un héritage, et s'invectivaient en termes grossiers. Cela peina tout le monde et on dut mettre le holà. Et comme si une honte se fut emparée de toute l'assistance, les conversations reprirent à voix basse (MOSELLY, Terres lorr., 1907, p. 293).
Prononc. et Orth. : [] init. asp., ou []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1350 « interjection qui sert à arrêter » (G. LE MUISIT, Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, I, 381). Composé de ho1 (v. ho2) et de . Fréq. abs. littér. : 282. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 677, b) 357; XXe s. : a) 431, b) 170. Bbg. LA LANDELLE (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 289. - QUEM. DDL t. 3, 18.

holà ['ɔla] interj. et n. m.
ÉTYM. 1350, in T. L. F.; de 1. ho, et là.
1 Servant à appeler. 1. Ho. || Holà ! monsieur ! (→ Après, cit. 31). || Holà ! quelqu'un ? || Holà ! qui va là ? (→ Aller, cit. 13.1). || Holà ! à moi ! Hé, hem.
1 Holà ! quelqu'un n'a-t-il point vu mon maître ?
Racine, les Plaideurs, II, 7.
2 — Holà ! Holà ! Au secours, monsieur le curé !
R. Rolland, Colas Breugnon, III.
tableau Principales interjections.
2 Vieilli (on dirait plutôt au XXe siècle : hé, là !). Servant à modérer, à arrêter. || Holà ! pas si vite (→ Cadence, cit. 3). || Holà ! suffit ! (→ Assez, tout beau, doucement, tout doux !).
3 Holà, holà ! tout doucement. Comme diantre vous allez vite.
Molière, les Fourberies de Scapin, II, 8.
4 Après l'Agésilas,
Hélas !
Mais, après l'Attila,
Holà !
Boileau, Épigramme, VII.
N. m. :
5 Un clerc, pour quinze sous, sans craindre le holà,
Peut aller au parterre attaquer Attila (…)
Boileau, Satires, IX.
3 Loc. mod. (1644; faire holà, 1594). Mettre le holà : faire cesser une querelle, une bataille.
6 (…) s'il s'élevait des disputes, Cadenet mettait le holà en disant (…)
Balzac, les Petits Bourgeois, Pl., t. VII, p. 170.
Mettre le holà à : mettre fin, bon ordre à.
7 (…) ce père précédé de flambeaux, et venant mettre le holà aux fredaines un peu trop fortes de son fils ?
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, XVII, t. II, p. 242.

Encyclopédie Universelle. 2012.