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ANDERS (W.)
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ANDERS W face="EU Caron" ゥADYS face="EU Caron" ゥAW (1892-1970)

Né à B face="EU Caron" ゥonie (Pologne), W face="EU Caron" ゥadys face="EU Caron" ゥaw Anders fait ses premières armes dans l’armée tsariste pendant la Première Guerre mondiale. Après la proclamation de l’indépendance polonaise, il s’intègre naturellement dans les cadres de l’armée du nouvel État. La guerre russo-polonaise (1919-1920) le voit combattre les troupes de Toukhatchevski. L’agression allemande (2 septembre 1939) et l’entrée des troupes soviétiques — à la suite du pacte germano-soviétique — dans les territoires orientaux (Ukraine et Biélorussie orientales occupées par la Pologne à la suite de l’armistice de 1920) jettent W. Anders sur deux fronts à la fois. D’abord à la tête de la brigade de cavalerie de Novgorod au début de la guerre, il est nommé le 12 septembre chef du groupe d’opérations de la cavalerie. Capturé par les troupes soviétiques alors qu’il tentait de résister à leur avance, il subit quelque vingt mois de détention en U.R.S.S. La normalisation des relations entre le gouvernement polonais en exil du général Sikorski et l’U.R.S.S. permet la formation d’une armée polonaise en U.R.S.S., composée essentiellement d’habitants des territoires orientaux passés sous juridiction soviétique. Le traité du 14 septembre 1941 signé entre les deux gouvernements stipulait que cette armée devrait faire partie des forces souveraines de la Pologne, les États-Unis étant chargés de l’équiper et de la nourrir. Fin 1941-début 1942, W. Anders lève huit divisions représentant quelque quatre-vingt mille hommes. Les difficultés se multiplient. Staline n’a aucune confiance en ce général qui, par deux fois, a combattu la Russie les armes à la main. Le ravitaillement de l’armée Anders se fait avec lenteur, et, pendant des mois, les hommes connaissent une inaction pesante. Anders, qui ne tient pas à combattre aux côtés des Soviétiques, obtient finalement de quitter l’U.R.S.S. pour le Moyen-Orient via la Perse (1942). Au cours de l’année 1943, le corps d’armée polonais se bat en Italie où il se couvre de gloire. La prise du monastère de Monte Cassino (1944) soulève l’enthousiasme en Pologne.

Se battant à des milliers de kilomètres de chez elle, l’armée du général Anders ne pouvait jouer qu’un rôle politique limité, bien au-dessous des ambitions de son chef. Celui-ci rêvait d’une grande Pologne reprenant le contrôle des territoires récupérés en 1939 par l’U.R.S.S. Au moment de la formation du gouvernement d’union nationale, Anders, qui avait ramené ses troupes en Angleterre, refusa de rentrer dans son pays, fustigeant tous ceux qui, tel Miko face="EU Caron" ゥajczyk, avaient accepté de collaborer avec les communistes. En 1946, le gouvernement provisoire, désormais reconnu comme le seul gouvernement légal par les Alliés, le déchoit de sa citoyenneté.

De Londres, il mènera désormais une lutte peu efficace contre les nouvelles autorités de son pays, se dépensant sans compter au sein des organisations d’émigrés et d’un «gouvernement en exil» qui n’avait de gouvernement que le nom. En 1949, il publie ses souvenirs des années 1939-1946.

Encyclopédie Universelle. 2012.