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LSD

⇒L.S.D., subst. masc.
Substance hallucinogène dérivée de l'acide lysergique. Synon. lysergamide. Le L.S.D. 25 (l'acide, le « D ») est actif à doses très faibles, de l'ordre de 200 à 500 microgrammes, ingérées sur un sucre, dans un bonbon, solubilisées à partir d'un buvard (Y. PÉLICIER, G. THUILLIER, La Drogue, Paris, P.U.F., 1972, n° 1514, p. 40). Ils prennent de la mescaline ou du LSD en même temps, ils n'ont plus le moindre contrôle de leur propre corps (Le Fou parle, juin 1980, n° 13, p. 44, col. a).
Rem. Sur le mot ont été construits quelques dérivés comme dans les ex. suivants : Voyages L.s.déisés (L'Express, 28 avr. 1969). Le grand prêtre élesdéique (Le Nouvel Observateur, 26 mai 1969).
Prononc. :[], [ele-]. Étymol. et Hist. 1961 (A. GALLI et R. LELUC, Les thérapeutiques modernes, p. 68 ds ROB. Suppl.). Abrév., empr., gén. par l'intermédiaire de l'anglo-américain, à l'all. Lysergsäure-diäthlamid « diéthylamide de l'acide lysergique », attestée en 1947 (W.A. STOLL, in Schweizer Arch. für Neurol. und Psychiatrie LX, 279 ds NED Suppl.2).

L. S. D. [ɛlɛsde] n. m.
ÉTYM. 1961 (→ cit. 1); répandu v. 1966; angl. des États-Unis L. S. D., empr. de l'all., abrév. de Lysergsäurediäthylamid « acide lysergique diéthylamide ».
Cour. Substance hallucinogène tirée d'alcaloïdes présents dans l'ergot de seigle ( Lysergamide). Abrév. fam. : D, prononcé à l'anglaise [di].
1 Quant à la (sic) lysergamide, ou LSD 25, dérivé de l'acide lysergique, base de la structure de tous les alcaloïdes de l'ergot de seigle, ses propriétés hallucinatoires ont été découvertes d'une manière accidentelle par le chimiste suisse Hofmann (en 1949), qui isola la plupart de ces substances.
A. Galli et R. Leluc, les Thérapeutiques modernes, p. 68 (1961).
2 Les facteurs qui nous soumettent aux œuvres sont nombreux et complexes, depuis les phantasmes jusqu'aux parentés littéraires; prendre conscience de leur nature chasse le lecteur du rôle de maître du trésor des siècles. Il passe de Baudelaire à Rimbaud comme du haschisch au L. S. D., plus facilement que comme de Descartes à Hegel.
Malraux, l'Homme précaire et la Littérature, p. 267.
Graphie plaisante élesdé (mais on dit plutôt le L. S. D. que l'L. S. D.) :
3 C'est meilleur que l'élesdé, hein ? soupire-t-il. D'ailleurs l'élesdé c'est le beaujolais du sobre, comme qui dirait.
San-Antonio, J'ai essayé : on peut !, p. 15.

Encyclopédie Universelle. 2012.