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TSF

⇒T.S.F., subst. fém.
A. — [Abrév. de télégraphie sans fil désignant des procédés de télégraphie et de téléphonie basés sur l'utilisation des ondes hertziennes]. Pour assurer une liaison par T.S.F., il s'agit de transmettre des signaux. Pour cela, on manipule de façon à produire des séries brèves ou longues d'oscillations (J. MERCIER, Radio-électr., t. 1, 1937, p. 13).
B. — 1. Émission radiophonique. Écouter la T.S.F. Comme il était impossible de percevoir un droit d'audition des usagers de la T.S.F., il fallut que les fabricants d'appareils et de lampes s'unissent pour subventionner les nombreuses stations d'émission créées depuis 1922 (Lar. comm. 1930).
2. Poste de T.S.F. ou, p. ell., T.S.F. Poste émetteur et, plus généralement, récepteur de radio. Le voisin de droite éteint sa tsf, le voisin de gauche arrête son phono, la voisine d'en haut cesse de glapir (QUENEAU, Si tu t'imagines, 1952, p. 55).
Rem. ,,Ce sigle semble avoir à peu près disparu; il est remplacé, quand il s'agit de l'acte d'émission par: la radio (française, etc.) et quand il s'agit de l'appareil récepteur par: poste (de radio), transistor (mot récent qui gagne énormément de terrain, en raison de sa non-ambiguïté parfaite)`` (DUPRÉ 1972).
Prononc. et Orth.:[]. ROB. 1985: ,,Fam., vx. Teuseufeu [tøsøfø]`` et ,,on écrit parfois phonétiquement téhessef``. Étymol. et Hist. 1909 (d'apr. ROB. 1985); 1913 « émission, par procédés radio-électriques, de signaux en morse » (La Nature, 12 avr., p. 316). Sigle de Télégraphie Sans Fil. Bbg. QUEM. DDL t. 37.

T. S. F. [teɛsɛf] n. f.
ÉTYM. 1909; sigle de Télégraphie Sans Fil.
Vieilli.
1 Émission, par procédés radio-électriques, de signaux en morse. Radiotélégraphie.
1 L'opérateur de T. S. F. nous remit enfin un télégramme : deux pylônes, plantés dans le sable, nous reliaient une fois par semaine à ce monde (…)
Saint-Exupéry, Courrier Sud, I, I.
2 Radiodiffusion. Radiophonie, radiotéléphonie; radio.Poste émetteur, récepteur de T. S. F. (→ 1. Rechange, cit. 3). || Écouter la T. S. F.
2 L'appareillage alors usité en T. S. F. était essentiellement d'ordre électrotechnique et était fort massif. Puissants alternateurs, imposantes batteries de condensateurs, gros éclateurs en forme de disque ou de couronnes énergiquement ventilés par les jets d'airs de fortes souffleries, voilà ce que l'on voyait dans un poste comme celui de la Tour Eiffel au début de 1914 (…)
L. de Broglie, Physique et Microphysique, p. 323.
Spécialt. || Poste de T. S. F. (→ Chuchoter, cit. 4), et, absolt., une T. S. F. : poste récepteur.
3 Le premier soir, nous étions groupés autour de la T. S. F., le père de famille manœuvrait les boutons de l'appareil avec une solennité naïve et touchante; on eût dit qu'il célébrait la messe. Et, comme la B. B. C. nous donnait ses premières informations, nous entendîmes un grondement lointain d'avions.
Sartre, Situations III, p. 32.
Fam., vx. || Teuseufeu [tøsøfø].
4 Et puis elle aurait aussi acheté une villa à Neuilly avec eau, gaz, électricité, ascenseur, cuisine électrique, frigidaire, chauffage central, teuseufeu, et peut-être une salle de bains. Elle commencerait par faire remplir sa cave de champagne.
R. Queneau, le Chiendent, p. 362.
REM. Le mot a été remplacé par radio.
On écrit parfois phonétiquement téhessef.
5 Il aura fallu que je sois perdue dans cette île pour découvrir ce qu'est la radio. La téhessef, comme dit encore mon père. C'est un fil entre les gens, un pont dans l'espace, un véhicule de cris, de sanglots ou de révolte.
Geneviève Dormann, le Bateau du courrier, p. 157.
tableau Abréviations les plus usitées.

Encyclopédie Universelle. 2012.