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achet

⇒ACHÉE, ACHET, subst. fém.
PÊCHE. Nom populaire du lombric rouge, petit ver de terre dont on se sert comme appât. Synon. aiche, èche, laiche :
1. Les pêcheurs nomment ainsi [achées, laiche ou aiche] les vers de terre ou lombrics dont ils amorcent leurs haims ou hameçons, et pour eux le mot d'aicher est synonyme d'amorcer (...). Observez que les achées ne quittent point leurs trous pendant la sécheresse, si ce n'est dans les lieux ombragés et humides : celles des prés et autres lieux frais sont les meilleures pour attirer le poisson.
BAUDR. Pêches 1827.
2. Certains pêcheurs donnent [le nom d'achées] aux vers de terre, qu'ils mettent pour boiter ou amorcer leurs hains ou ains.
WILL. 1831.
P. anal., région. Herbe de couleur rouge :
3. Achée, s. f. ou âche, renouée des oiseaux, vulg. traînasse, polygonus aviculare, polygonées, herbe à rougets. Cette herbe, qui rampe à terre avec ses tiges rougies par l'automne figure à peu près les vers de terre ou achées.
P. MARTELLIÈRE, Glossaire du Vendômois, 1893, p. 5.
Prononc. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[]. 2. Homon. : hachai (je), haché, hachez (vous) du verbe hacher. — Rem. GATTEL 1841 emploie le mot uniquement au plur. Ac. 1835 donne achée ou laiche. LITTRÉ note que : ,,le saintongeois dit achet (...) et le normand aque`` (cf. le mot achet ds Canada 1930. Cf. èche.)
Étymol. ET HIST. — 1514 « ver de terre usité comme appât » (J. COCUROT, Entretement de vie, 37 v° ds R. Hist. litt. Fr., I, 488 : Lombriz de terre aultrement ditz achee); 1555 « id. » (Pierre BELON, Hist. de la nature des oiseaux, livre V, chap. 18 ds MÉN., s.v. achée :Ceux qui ont estimé que le pluvier ne vit que de vent, semblent s'être trompez. Cela, dient-ils, parce que communément on ne lui trouve rien en l'estomac : mais l'on sçait par expérience qu'il mange : et aussi qu'on en a surpris quelques-uns qui avoient encore les achées vivantes de dans la gorge à demi avallées).
Dér. du verbe a. fr. aeschier « amorcer », attesté dep. ca 1160 au sens fig. « chercher à attirer, exciter », Eneas; dep. 1534 au sens propre « amorcer », part. passé fém. adj., forme acquise pour pic. acquie (a. fr. -iée, Cout. Hainaut, art. CIII ds Cout. gén., II, 34b : Que nul ne tende nasses de bras, ne pareillement bouchelles acquises de vers); 1619 « id. » forme corresp. acquie ds Romania, XXIV, 584-585. A. fr. aeschier, dér. de l'a. fr. esche, préf. a-, voir èche. Achée demeure en usage dans les dial. du nord-ouest (achée, « ver de terre », MOISY 1885) et de l'ouest (achée, lachet « ver de terre, lombric », LALANNE, Gloss. poit.; achée « appât pour la pêche à la ligne », VERR.-ON. 1908); fém. dans les textes litt. du XVIe s., mais masc. ds NICOT 1606 et COTGR. 1611.
BBG. — BAUDR. Pêches 1827. — KUHN 1931, p. 55, 228 (s.v. achet). — LECHANTEUR (F.). Achée, aquer, etc. A. de Normandie. 1954, t. 4, p. 82. — MOISY 1885. — PRIVAT-FOC. 1870. — REGULA (M.). Etymologica. In :[Mélanges Gamillscheg (E.)]. München, 1968, p. 484. — SÉGUY 1967. — WILL. 1831.

achée [aʃe] n. f. ou achet [aʃɛ] n. m.
ÉTYM. 1514; de l'anc. franç. aeschier « amorcer ».
Régional. Lombric rouge, petit ver de terre utilisé comme appât.Appât fixé à l'hameçon.REM. On trouve aussi les formes aiche, èche, esche [ɛʃ], laiche [lɛʃ].

Encyclopédie Universelle. 2012.