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albain

⇒ALBAIN, AINE, adj. et subst.
I.— GÉOGR. et HIST. ANTIQUE
A.— Emploi adj.
1. [Se rapporte à une pers.] Qui est originaire ou habitant de la ville d'Albe la Longue (Italie romaine) :
1. LEPORINUS. — On a aussi l'estime des hommes.
GANEO. — Oui, l'estime de vos deux voisins de rang, à condition qu'ils n'aient pas été tués comme vous. J'ai connu deux amis qui demeuraient en ces parages : l'un était volsque, l'autre albain. La guerre ayant été dénoncée, il y a cinq ans, entre les Volsques et les Albains, le Volsque vint en pleurant dire adieu à son ami; ...
E. RENAN, Drames philosophiques, Le Prêtre de Némi, 1885, III, 3, pp. 581-582.
2. [Se rapporte à un inanimé] Qui est propre à la ville d'Albe ou à ses habitants :
2. Phidylé, fruits récents, bandelettes fleuries :
Et tu verras ployer tes riches espaliers
Sous le faix des grappes mûries.
Laisse aux pentes d'Algide, au vert pays albain,
La brebis qui promet une toison prochaine
Paître cytise et thym sous l'yeuse et le chêne;
Ne rougis pas ta blanche main.
Ch.-M. LECONTE DE LISLE, Poèmes antiques, Études latines, 1852, p. 159.
3. Ils avaient une prédilection pour la villa Mattei, ce promontoire de la Rome antique, au pied duquel viennent mourir les dernières vagues de la campagne déserte. Ils suivaient l'allée de chênes, dont la voûte profonde encadre la chaîne bleue, la suave chaîne albaine, qui s'enfle doucement comme un cœur qui palpite.
R. ROLLAND, Jean-Christophe, La Nouvelle journée, 1912, p. 1462.
3. Jeux albains. Jeux célébrés autrefois à Albe, puis à Rome, en l'honneur de Minerve.
4. Mont Albain. Montagne du Latium surplombant la ville d'Albe.
B.— Emploi subst.
1. Nom des habitants de la ville d'Albe ou originaires de cette ville :
4. La race romaine était étrangement mêlée. Le fond principal était latin et originaire d'Albe; mais ces Albains eux-mêmes, suivant des traditions qu'aucune critique ne nous autorise à rejeter, se composaient de deux populations associées et non confondues : (...) Ces Albains, mélange de deux races, fondèrent Rome en un endroit où s'élevait déjà une autre ville, Pallantium, fondée par des Grecs.
N.-D. FUSTEL DE COULANGES, La Cité antique, 1864, pp. 473-474.
2. RELIG. Nom donné autrefois aux prêtres de Mars, qui vivaient sur le mont Albain. (Attesté ds Lar. 19e).
II.— GÉOGR. MOD.
A.— Adj. Monts albains. Monts surplombant le site antique d'Albe la Longue.
B.— Subst. Nom donné quelquefois aux habitants de l'Albanie. Synon. Albanais. (Attesté ds BESCH. 1845).
Étymol. ET HIST. — 1752 géogr. anc. (Trév. : Albain. [...] Habitant d'Albe-Longue. Les Albains soutinrent de grandes guerres, & furent enfin obligés de céder après le combat des trois Curiaces pour les Albains, & des trois Horaces pour les Romains).
Dér. de Albe, lat. Alba longa, ville dans le voisinage de laquelle fut fondée la Rome primitive; suff. -ain.
STAT. — Fréq. abs. litt. :18.

albain, aine [albɛ̃, ɛn] adj. et n.
ÉTYM. 1725, Trévoux; de Albe, lat. Alba (longa).
1 Hist. D'Albe, ville d'Italie antique près de laquelle fut fondée Rome. || La région albaine.Jeux albains, célébrés à Albe, puis à Rome, en l'honneur de Minerve.Montalbains, surplombant le site d'Albe.
N. || Un Albain; les Albains et les Volsques.
0 La race romaine était étrangement mêlée. Le fond principal était latin et originaire d'Albe; mais ces Albains eux-mêmes, suivant des traditions qu'aucune critique ne nous autorise à rejeter, se composaient de deux populations associées et non confondues (…) Ces Albains, mélange de deux races, fondèrent Rome.
Fustel de Coulanges, la Cité antique, p. 473-474.
2 Vx. Albanais.

Encyclopédie Universelle. 2012.