I.
⇒AVRILLÉE1, subst. fém.
Région. Averse de printemps, pluie d'avril douce et tiède :
• 1. En Poitou les paysans disent d'une violente pluie d'orage : « c'est une érabinée; mais s'il s'agit de ces tièdes averses du printemps, qui ne durent que quelques minutes, ils les baptisent du nom charmant d'avrillées ».
A. THEURIET (FRANCE, Suppl. 1907).
Rem. 1. Attesté ds LITTRÉ, GUÉRIN 1892.
Rem. 2. Selon Chateaubriand, chez les poètes gaulois, jours précédant le mois de mai :
• 2. ... je laisse mes hôtes aux oreilles découvertes et la petite sauvage à la perle, souhaitant à Lady Conyngham, la gentillesse de Mila, avec cet âge qui n'appartient encore qu'au plus jeune printemps, qu'à ces jours qui précèdent le mois de mai, et que nos poètes gaulois appellaient l'avrillée.
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 318.
BBG. — FRANCE Suppl. 1907. — RHEIMS 1969.
II.
⇒AVRILLÉE2, subst. fém.
Région. ,,Vrillée, petite vrillée, clochette, liseron s'attachant aux plantes environnantes`` (VERR.-ON. t. 1 1908, p. 63) :
• ... nous voyions ... des champs de colzas jaunes éblouissants sous le soleil ... la Loire brillante, plus loin encore le Val soyeux et bigarré ... d'admirables fleurs ... apportaient dans la pièce même la vénusté et le parfum de l'avrillée.
GENEVOIX, L'Assassin, 1948, p. 184.
PRONONC. — Seule transcr. ds LITTRÉ : a-vri-llée, ll mouillées.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1881 dial. (MÉNIÈRE, Gloss. angev. étymol. comparé avec différents dialectes, Angers).
Forme agglutinée de vrillée, nom pop. du liseron, lui-même dér. de vrille à cause de la particularité de cette plante qui s'enroule en spirale (v. ROLL. Flore, t. 8, pp. 55-56 et FEW t. 14, p. 553 s.v. viticula); influence probable de avril au sens de « printemps ».
avrillée [avʀile] n. f.
ÉTYM. 1848; de avril.
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♦ Régional. Courte averse de printemps.
Encyclopédie Universelle. 2012.