brosseur, euse
⇒BROSSEUR, subst. masc.
Celui qui brosse.
— En partic. ART. Peintre qui fait usage de la brosse pour couvrir de grosses surfaces et parfois pour faire plus vite :
• 1. On aurait pu lui appliquer ce qu'il [Léopold Robert] disait d'un grand peintre contemporain qui n'en finissait pas, et ne parvenait jamais à se satisfaire. « Je ne désirerais pas pour mon bonheur d'avoir la main des grands brosseurs, mais je craindrais d'exiger trop de mon talent et de vouloir faire mieux qu'on ne peut faire. » Il était tout à fait dans ce cas, et s'y est usé.
SAINTE-BEUVE, Causeries du lundi, t. 10, 1851-62, p. 439.
— Spéc., milit. Domestique d'un officier :
• 2. — Non, ma tante. J'ai tenu à vous voir. J'ai une permission spéciale. Mon brosseur mène mon cheval;
HUGO, Les Misérables, t. 1, 1862, p. 760.
♦ Arg. ,,Individu qui se montre complaisant avec un supérieur`` (ESN. 1965).
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1468, 8 janv. « celui qui brosse » (chirog., A. Tournai dans GDF. Compl.), attest. isolée; 1831 « domestique d'un officier » emploi iron. (SUE, Atar Gull, p. 20). Dér. de brosser; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. :16.
BBG. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 186.
brosseur [bʀɔsœʀ] n. m.
ÉTYM. 1468, attestation isolée; repris XIXe; de brosser.
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1 Celui qui brosse.
♦ (1831). Spécialt et vieilli. Domestique d'un officier. ⇒ Ordonnance.
1 Tandis que Jean se préparait, son brosseur achevait de l'astiquer, de lui donner ses affaires. « Est-il bien, mon ceinturon, tu sais que je dîne en ville ce soir. »
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 569.
2 Saint-Honoré. Table d'hôte. Un monsieur, avec une distinction de brosseur, dit, en s'asseyant :
— Toute la matinée, j'ai eu le corps dérangé.
J. Renard, Journal, 19 août 1903.
REM. Le fém. brosseuse est virtuel.
➪ tableau Noms de métiers.
2 (1819, « soldat qui flatte les officiers »). Fam. et vx. Celui qui passe la brosse à reluire. ⇒ Flatteur.
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Encyclopédie Universelle. 2012.