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ergo

⇒ERGO, conj.
Fam. et iron. [En parodiant les raisonnements logiques de la scolast.] Donc, par conséquent. Il [un honnête garçon] dînait chez les plus célèbres restaurateurs, ergo n'avait pas de parasites (BALZAC, Œuvres div., t. 1, 1824-30, p. 103).
Emploi subst. Raisonnement en forme de syllogisme :
[L'âne :] —
Je voyais se poursuivre à coups de syllogismes
(...)
Et Melchior Adam et Barleycourt Hugo,
Vieux coqs de l'argument debout sur leur ergo.
HUGO, Âne, 1880, p. 266.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1878 et 1932. Homon. ergot. Étymol. et Hist. Ca 1220 subst. ergo « argument » (G. DE COINCY, Mir., éd. V. F. Kœnig, II, Mir 19, 434); av. 1695 conj. (LA FONT., Mazet. ds LITTRÉ). Lat. ergo conjonction de coordination.

ergo [ɛʀgo] conj.
ÉTYM. V. 1530; argo, v. 1220; mot lat. → Cogito ergo sum.
Vx. Didact., littér. ou plais. En conclusion (d'un raisonnement). Conséquemment, donc.
0 (…) il n'en coûte pas plus, quand on est damné, de l'être pour beaucoup que pour peu (…) Ergo, il est indifférent d'en tuer mille ou d'en tuer un.
A. de Vigny, Cinq-Mars, t. II, XIX, p. 194.
N. m. Littér. Vx. Conclusion d'un raisonnement. || Des ergo (invar.) ou des ergos.REM. On trouve, par plaisanterie : dressé sur ses ergo. || « Toujours dressés sur nos ergots et nos ergo » (M. Clavel, le Nouvel Obs., 19 juin 1978, p. 39).
HOM. Ergot.

Encyclopédie Universelle. 2012.