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morbifique

⇒MORBIFIQUE, adj.
A.Vieilli, MÉD. Qui peut causer la maladie, un désordre psychique ou mental. Synon. morbigène (v. rem. 2 s.v. morbide1). Agent, miasme(s), principe, virus morbifiques(s); exhalaison(s), matière morbifique(s). Les lois vitales sont (...) tellement modifiées, changées, je dirais presque dénaturées par les affections morbifiques, que nous ne pouvons plus alors partir des phénomènes connus de l'animal vivant, pour rechercher ceux de l'animal qui meurt (BICHAT, Rech. physiol. vie mort, 1822, p.252). La peur est un sentiment morbifique à demi, qui presse si violemment la machine humaine que les facultés y sont soudainement portées soit au plus haut degré de leur puissance, soit au dernier de la désorganisation (BALZAC, C. Birotteau, 1837, p.4).
B.Rare. Qui se rapporte à la maladie. Synon. morbide. État morbifique. Je la crois [la maladie du siècle] le mal de tous les habitants des capitales, à des degrés morbifiques différents, mais compromettant du plus au moins la santé des générations à naître (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p.68).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. 1762-1878. Étymol. et Hist. 1590 (A. PARÉ, Introd. à la chir., chap.22 ds Œuvres, éd. J.-F. Malgaigne, t.1, p.85). Empr. au lat. tardif morbificus (comp. de morbus «maladie» et de facere «faire»). Fréq. abs. littér.:17.

morbifique [mɔʀbifik] adj.
ÉTYM. V. 1560; du bas lat. morbificus « qui engendre la maladie », de morbus « maladie ».
Vx. Qui peut causer une maladie. Pathogène; et aussi 1. morbide. || Agent, principe morbifique. || Émanations, miasmes morbifiques.Fig., par métaphore :
0 La Révolution française a émis un virus destructif auquel les journées de juillet viennent de communiquer une activité nouvelle. Ce principe morbifique est l'accession du paysan à la propriété.
Balzac, le Curé de village, Pl., t. VIII, p. 714.

Encyclopédie Universelle. 2012.