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ran

⇒RAN, onomat.
A. — [Onomat. évoquant le bruit d'une fusillade, d'une rafale] Soudain, « boum, ban, ban, ran, ran, ranranran... » Une immense traînée de détonations (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p. 7).
Empl. subst. masc. Il entendit (...) le ran d'un feu de peloton tout maigriot (GIONO, Hussard, 1951, p. 60).
B. — Ran(-)tan(-)plan ou ran plan plan. [Onomat. évoquant le roulement d'un tambour] Ran tan plan! Tape, tambour, tape encore! (HUGO, Toute la lyre, t. 2, 1885, p. 254).
Empl. subst. masc. Michu [fait] le ran plan plan des tambours (MEILHAC, HALÉVY, Cigale, 1877, III, 3, p. 111).
En appos., p. métaph. Une de ces religieuses à tambours et à trompettes qui semblent faites pour suivre les camps, ramasser des blessés dans les remous des batailles (...) une vraie bonne sœur ran-tan-plan (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Boule de suif, 1880, p. 146).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. rang, ranz, rend(s) (de rendre). Plur. des rans. Étymol. et Hist. 1842 (HUGO, Rhin, p. 95). Onomat. évoquant un bruit de fusillade. Fréq. abs. littér.:15.

ran [ʀɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1873, Daudet; onomatopée. → Rataplan.
Rare. Bruit de fusillade.

Encyclopédie Universelle. 2012.