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revenant-bon

⇒REVENANT-BON, subst. masc.
Vieilli. Profit provenant d'une affaire, d'une activité, d'un métier. Synon. gain. S'emparant du principe que le travail est la source de tout revenu, ils [les socialistes] se sont mis à demander compte aux détenteurs des capitaux de leurs fermages et revenants-bons (PROUDHON, Syst. contrad. écon., t. 1, 1846, p. 47). Un traitement fixe, les revenants-bons des répétitions et la douce assurance d'une retraite (BOURGET, Disciple, 1889, p. 75).
P. antiphr. Avantages. La vie n'est pas arrangée pour que ceux qui mettent l'esprit au-dessus de la matière ne souffrent pas: ce sont les revenants-bons d'une situation que nous avons acceptée d'avance, le jour où nous avons cru à l'esprit de Dieu agissant dans l'humanité (SAND, Corresp., t. 4, 1858, p. 150).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694-1740: revenant bon; dep. 1762: revenant-bon; plur. 1718, 1740: les revenants bons; 1762: les revenant-bons; dep. 1798: les revenants-bons (id. ds LITTRÉ, ROB., Lar. Lang. fr.). Étymol. et Hist. A. 1606 empl. adj. « restant comme profit » deniers revenans bons (DU VILLARS, Mém., VI, an 1555 ds GDF. Compl.). B. 1690 empl. subst. (FUR.). Comp. de revenant, part. prés. de revenir au sens de « rapporter » et de bon1.

revenant-bon [ʀ(ə)vənɑ̃bɔ̃; ʀəvnɑ̃bɔ̃] n. m.
ÉTYM. 1549, adj.; de revenant, et bon.
(1690). Vieilli. Profit que l'on peut tirer d'une affaire, d'un marché… Boni, gain, profit. || Les revenants-bons que laissent apparaître les comptes, les bénéfices.(Fin XVIIe). Fig., vieilli. Avantage, profit éventuel, accidentel. || C'est le revenant-bon du métier, de la profession.
0 Mais la marquise, hardie comme une femme du XVIIIe siècle, et qui savait les vrais revenants-bons de la vie, souriait et ne pensait pas qu'un mauvais sujet comme Marigny fût un si mauvais mari pour Hermangarde.
Barbey d'Aurevilly, Une vieille maîtresse, I, II.

Encyclopédie Universelle. 2012.