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QUITO
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Deuxième centre de l’empire inca à la veille de la Conquista , puis siège de l’administration espagnole pendant la période coloniale, Quito devint en 1831 capitale de l’Équateur indépendant. Située sur les hauts plateaux des Andes, territoire utile et peuplé avant la mise en valeur de la côte équatorienne à la fin du XIXe siècle, la ville bénéficie d’un climat tempéré à 2 890 mètres d’altitude. Établie sur un replat des pentes du volcan Pichincha, elle domine un vaste bassin drainé par la vallée du Guaillabamba.

Dans un cadre exceptionnel de volcans et au pied de versants couverts d’un damier de bois d’eucalyptus et de prairies, Quito a conservé dans son centre des ruelles étroites et en pente avec une architecture coloniale dense et éclatante. Elle demeure aujourd’hui une ville indienne animée par les marchés traditionnels et les commerces urbains. La croissance de cette cité qui comptait 1 100 000 habitants (en 1990) a entraîné la création de nouveaux quartiers ouvriers vers le sud, tandis que s’étendent vers le nord, sur plusieurs kilomètres, des ensembles résidentiels modernes abritant les classes moyennes et aisées.

Quito est une ville industrielle importante qui bénéficie d’une abondante main-d’œuvre. L’industrie textile est le secteur principal, suivi des petits biens de consommation et des objets d’art en cuir, bois, or et argent. Le passage de l’oléoduc (entre la province du Napo et le port d’Esmeraldas) au nord de la capitale a attiré de nombreuses industries vers la ville. Malgré un effort de modernisation et de diversification industrielle (produits pharmaceutiques et alimentaires, plastiques), Quito ne réussit pas à fournir assez d’emplois à tous ceux qui viennent des zones rurales montagneuses.

Les produits des divers bassins et vallées des cordillères arrivent à Quito, dont le champ d’action s’étend du nord au sud des Andes, dans le nord de la côte ainsi que sur le piémont amazonien. Quito est aussi le grand centre de redistribution commerciale vers les petites villes de la Sierra, relais économiques et administratifs de la capitale.

L’organisation de l’espace équatorien repose sur les rapports très complexes qui lient la capitale au port de Guayaquil, première ville du pays (1 508 800 hab. en 1990). À la fois concurrente et complémentaire, Guayaquil a besoin des services de Quito qui détient le pouvoir de décision en matière politique et administrative. Bien que sa position soit renforcée depuis 1972 par le pétrole, Quito s’appuie sur le grand port de Guayaquil dont les activités commerciales et industrielles étayent la puissance financière indispensable à tout le pays.

Quito assure la fonction administrative qui revient à une capitale nationale. Elle reste le centre de décision pour le développement économique du pays. Elle a une fonction bancaire et commerciale très importante, abritant notamment les sièges des grandes banques et entreprises nationales et internationales. Sa fonction culturelle (université fondée en 1787) ajoute à sa puissance d’attraction.

Quito
cap. de l'équateur, à 2 850 m d'alt., au pied du volcan Pichincha; 1 003 880 hab. Centre commercial et industriel.
Archevêché. Université. Nombr. églises et couvents de style baroque espagnol.
Cap. d'un royaume (Xe s.) réuni à l'Empire inca (XVe s.), la ville fut prise en 1533 par les Espagnols, qui y créèrent en 1563 une audiencia (organisme administratif des colonies d'Amérique).

Encyclopédie Universelle. 2012.