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QUÉBEC
QUÉBEC

Avec une population de 645 550 personnes en 1991, la région métropolitaine de recensement de Québec n’arrive qu’au huitième rang des agglomérations du Canada (2,4 p. 100 de la population nationale totale). En dépit de ce faible poids démographique, Québec occupe une place tout à fait singulière tant au sein de la Fédération canadienne que dans toute l’Amérique du Nord.

Ville emmurée, à laquelle un système de défense unique en Amérique a valu d’être intégrée par l’U.N.E.S.C.O. au patrimoine culturel de l’humanité, Québec se présente comme le noyau d’une agglomération moderne, liée au commerce, qui a toujours agi en sorte que la cité demeure un foyer de convergence.

Porte d’entrée de l’Amérique

Seule ville fortifiée du Nouveau Monde, elle bénéficie dès l’origine d’une incomparable position géographique et stratégique. En effet, Québec occupe l’emplacement précis où le corridor laurentien voit le fleuve devenir estuaire et, de surcroît, l’endroit où la largeur du Saint-Laurent est la plus réduite juste avant de s’évaser dans le golfe. Sur la rive septentrionale du fleuve, un escarpement de grès primaires s’achève en proue face au large et constitue le cap Diamant, support de la célèbre citadelle qui domine en arrière les plaines d’Abraham, connues pour la bataille qui s’y déroula en 1759. Toutefois, le point de départ de la cité, lorsqu’en 1608 Samuel de Champlain fonde son «abitation», se réduit à une étroite bande de terre formée d’alluvions et coincée entre le bas de la falaise et la berge du Saint-Laurent. De nos jours, cette «basse-ville» est devenue l’image emblématique de la vieille Europe urbaine, avec ses maisons anciennes savamment rénovées et ses ruelles bordées de boutiques et de restaurants aux dénominations bien souvent imagées... Par ce biais, le Vieux Québec constitue le pivot du développement touristique et a pris l’aspect d’une sorte de «Montmartre sur Saint-Laurent» en contrebas de l’imposant édifice du château Frontenac, le plus gros maillon de la chaîne des «châteaux-hôtels» construits par le Canadian Pacific Railway à mesure que progressait le chemin de fer transcontinental vers Vancouver.

Tradition et modernisme

Sur la colline de la citadelle sont regroupées les fonctions politique et administrative, mais également la majorité des rues commerçantes et des quartiers résidentiels. Plus au nord, là où la rivière Saint-Charles conflue avec le Saint-Laurent, le port et les industries perpétuent une fonction que Québec a été la première à exercer au Canada. Alors que, globalement, l’équilibre se réalise entre les entrées et les sorties, voici que, pour le seul trafic international, les exportations l’emportent de très loin sur les importations (85 p. 100 contre 15 p. 100). Ce fait illustre une particularité des productions de l’industrie locale, la fabrication du papier journal, dont l’essentiel est destiné aux États-Unis. Il n’empêche que le secteur secondaire, avec 13,6 p. 100 des actifs en 1991, fait figure de parent pauvre vis-à-vis du tertiaire, qui en regroupait, la même année, 85,3 p. 100. Cependant, on aurait tort de ne considérer comme base économique de Québec que les administrations et le tertiaire financier, même si les premières emploient 37 000 fonctionnaires et si la ville se vante de concentrer vingt-six sièges sociaux de compagnies d’assurances. Le tourisme est un élément non négligeable de la vie québécoise et le fait que la ville soit très visitée est révélateur de l’originalité qu’elle affiche en Amérique du Nord: en 1991, 48 p. 100 des visiteurs provenaient de la province, 7 p. 100 du reste du Canada, mais, surtout, 45 p. 100 de l’extérieur. Au cours de la décennie de 1980, Québec a confirmé sa réputation de haut lieu de rencontres internationales, pour lesquelles l’université Laval joue un rôle majeur, pratiquement depuis sa fondation en 1852.

Pour le peuple francophone, qui a connu dans l’Amérique du Nord sa diaspora, Québec est la représentation symbolique à la fois des racines, de la pérennité et d’une certaine façon d’être. En 1991, l’agglomération restait francophone à 97 p. 100. Les élections provinciales du 12 septembre 1994 ont confirmé la volonté constante de la ville et de la province de préserver ce qui les distingue du reste du Canada. Bien que Québec soit légitimement attachée à sauvegarder ses liens avec le passé, elle n’est pas pour autant une ville-musée: ouverte aux enjeux du XXIe siècle, alors que l’Accord de libre-échange nord-américain se met en place, la ville témoigne d’une remarquable capacité à développer des secteurs de pointe. Il faut sans aucun doute voir dans ce dynamisme une expression du talent qu’ont mis les Québécois à intégrer, dans l’évolution contemporaine, les industries à la qualité de la vie.

Québec
(Acte de) acte que les autorités anglaises édictèrent le 22 juin 1774 pour définir les institutions de l'anc. Nouvelle-France (devenue anglaise en 1763). La juridiction civile demeurait inchangée. Le gouverneur anglais était assisté d'un conseil dont la reine d'Angleterre nommait les 22 membres.
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Québec
(le) la plus vaste des provinces (c.-à-d. états fédérés) canadiennes, située dans l'E. du Canada. V. carte et dossier, p. 1409.
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Québec
cap. et région admin. du Québec, édifiée sur le cap Diamant (106 m d'alt.), au confluent du Saint-Laurent et de la rivière Saint-Charles; 167 500 hab. (aggl. urb. 645 550 hab., francophones à 96 %). Port de mer actif et centre industriel.
C'est une des rares villes fortifiées d'Amérique du N. L'île d'Orléans et le vieux Québec (basilique, citadelle, plaines d'Abraham, promenade Dufferin, musée de la Civilisation) sont pittoresques. Université Laval.
Princ. monuments: couvent des Ursulines (1686), le séminaire (1663), égl. Notre-Dame-des-Victoires (1680), basilique Notre-Dame-de-Québec, la forteresse (1832), le Parlement (1878), le chât. Frontenac (1892). Le Musée provincial et le musée de l'université Laval abritent des collections de peintures européennes.
La région admin. de Québec s'étend sur la rive gauche du Saint-Laurent entre les rég. admin. de Mauricie-Bois-Francs, à l'ouest, Côte-Nord à l'est et Saguenay-Lac-Saint-Jean au nord; 19 285 km²; 600 000 hab.
Encycl. Hist. - La ville fut fondée en 1608 par Champlain au pied du cap Diamant, non loin de l'anc. village amérindien de Stadaconé, près duquel Jacques Cartier avait hiverné en 1535-1536. Devenue la cap. de la Nouvelle-France (1663) et le siège d'un évêché (1674), dont Mgr de Laval (V. Laval [Université]) fut le premier titulaire, elle se développa grâce à l'arrivée de colons. à la suite de la bataille perdue par les Français dans les plaines d'Abraham (1759), elle tomba aux mains des Anglais auxquels le traité de Paris (1763) céda la Nouvelle-France. Après avoir été la capitale de la province de Québec (1763-1791), puis celle du Bas-Canada (1791-1841), Québec fut celle du Canada-Uni de 1851 à 1855 et de 1859 à 1867, et redevint ensuite la cap. du Québec. Durant la Seconde Guerre mondiale, Roosevelt et Churchill y tinrent deux conférences (11-24 août 1943 et 13-17 septembre 1944).

Encyclopédie Universelle. 2012.