Syrtes
nom de deux golfes méditerranéens. La Grande Syrte borde la Libye et la Cyrénaïque, la Petite Syrte, qui lui fait suite à l'O. (bordant la Tunisie), est nommée auj. golfe de Gabès. (En gr. Surtis signifie "banc de sable".)
⇒SYRTES, subst. fém. plur.
Vx. Banc de sables mobiles, projetés par les vents et les courants sur les côtes (principalement de l'Afrique septentrionale), dangereux pour la navigation. Golfe des Syrtes. Les Argonautes se rembarquent; mais une violente tempête les jette sur les côtes de Lybie, près des redoutables Syrtes; ils traversent les sables (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 286). Un dauphin oublié sur les sirtes par les flots d'Amphitrite (M. DE GUÉRIN, Poèmes, 1839, p. 8). V. naufrageux rem. s.v. naufrage ex. de Pommier. [Dans un cont. métaph.] V. naufrage ex. de Moréas.
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1798, 1835: -i- (-y- voyez -i-); 1878: -y- (id. ds LITTRÉ, Lar. Lang. fr., ROB. 1985). Vedette au plur. ds Ac., LITTRÉ, Lar. Lang. fr.; au sing. ds ROB. 1985. Étymol. et Hist. Déb. XIVe s. [ms. F, Bibl. nat. fr. 8404] « sables mouvants » (Continuations de Guillaume de Tyr, xlvi ds Rec. des hist. des croisades, Hist. occid., t. 2, p. 572: Cil trespas perilleux appelloit l'on Cirtes); 1645 syrtes (A. OUDIN, Seconde partie du Tresor des deux langues esp. et fr., Paris, A. de Sommaville, s.v. [non fol.]). Empr. au lat. Syrtes, plur. de Syrtis (gr. ), les Syrtes, n. de deux bas-fonds sur la côte nord de l'Afrique entre Cyrène et Carthage.
Encyclopédie Universelle. 2012.