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mal-en-point

mal-en-point ou mal en point
loc. adj. inv. En mauvais état de santé ou de fortune. être très mal-en-point.

⇒MAL(-)EN(-)POINT, (MAL EN POINT, MAL-EN-POINT)loc. adj. inv.
A. — Qui est en mauvaise santé. La santé de cet homme a été très éprouvée, il est bien mal-en-point (Ac. 1935). Robert Meyer (...) si mal en point, après dix-huit jours de jeûne et de marche forcée, qu'au bout de quelques semaines d'hospitalisation les Allemands le libérèrent comme grand malade (AMBRIÈRE, Gdes vac., 1946, p. 225):
♦ ... Morhange (...) me parut extraordinairement pâle (...). Je crus voir (...) que ses mains tremblaient. «Diable, serait-il aussi mal en point que moi», me dis-je, ressentant une peine de plus en plus grande à coordonner deux idées.
BENOIT, Atlant., 1919, p. 115.
B. — Qui est dans une mauvaise situation, en mauvais état. Synon. fam. dans de mauvais draps. Cet homme a un procès fâcheux, il est bien mal-en-point (Ac. 1835, 1878). Lumir: Il a une grosse échéance. S'il ne peut l'honorer, on saisit tout. Turelure: Est-il si mal en point? Ces usuriers sont de vrais Arabes (CLAUDEL, Pain dur, 1918, I, 3, p. 423). Subjectivité et objectivité se livrent, au cours d'une vie humaine, une série d'assauts, desquels le plus souvent assez vite la première sort très mal-en-point (BRETON, Nadja, 1928, p. 6).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. dep. 1798: mal-en-point; Lar. 19e-Lar. encyclop., LITTRÉ, DG:id.; ROB., Lar. Lang. fr. sans trait d'union. Étymol. et Hist. 1. Fin XVe s. «mal équipé» Cappitaine de mal empoint (Dialogue de Gautier et Martin, 225 ds Rev. du XVIe s., t. 11, 1924, p. 179); 2. 1538 «qui est dans un mauvais état de fortune» (R. ESTIENNE, Dict. Latino-gallicum, 16 ds Rom. Forsch. t. 32, p. 101); 3.1544 «qui est en mauvais état de santé» maigre et mal empoint (L'Arcadie de Sannazar, trad. I. Martin, 62 v° ds R. Ét. rab. t. 9, p. 312). Comp. de mal adv., de en1 et de point subst. Bbg. LAURENT (P.). Contribution à l'hist. du lex. fr. Romania. 1925, t.51, pp.32-45.

Encyclopédie Universelle. 2012.