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ébahi

ébahi, ie
adj. Très étonné, surpris, stupéfait. En rester ébahi. Syn. éberlué, interdit.

⇒ÉBAHI, IE, part. passé et adj.
I.— Part. passé de ébahir.
II.— Emploi adj.
A.— [En parlant d'une pers.] Qui est très surpris, frappé d'étonnement. Demeurer, rester ébahi, tout ébahi. Synon. sidéré, médusé, interloqué, ébaubi, baba (fam.). Je restai tout ébahi et tout pantois devant cette étrange cérémonie (ABOUT, Roi mont., 1857, p. 134). Je l'écoute, stupide, ébahi (DUHAMEL, Journ. Salav., 1927, p. 173) :
Je leur ai annoncé ça qu'il était perdu le bijou... ils m'ont regardé ébahis!... ils tombaient des nues...
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 226.
B.— [En parlant de l'apparence, du comportement d'une pers.] Qui exprime une grande surprise, un grand étonnement. Air ébahi, mine ébahie, yeux ébahis. Placé ainsi, suivant toutes les règles de l'art, Mme de Fervaques fut pour lui l'objet de l'admiration la plus ébahie (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p. 400). Une figure admirative et ébahie (DURANTY, Malh. H. Gérard, 1860, p. 238). Son visage ébahi et ses bras ballants devant ce printemps qui ne rendait rien (GIONO, Roi sans divertiss., 1947, p. 130).
Prononc. et Orth. :[ebai]. Ds Ac. 1694-1878 (les part. passés n'apparaissent pas à la nomenclature de Ac. 1932). Fréq. abs. littér. :212. Fréq. rel. littér. :XIXe s. : a) 353, b) 563; XXe s. : a) 233, b) 157.

Encyclopédie Universelle. 2012.