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gosselin

⇒GOSSELIN, -INE, subst.
Populaire
A. — Jeune enfant, petit garçon ou petite fille. Synon. bambin, gamin, gosse. Son auditoire, composé de gamins de dix à onze ans, de gosses et de gosselines du faubourg Saint-Marceau (COPPÉE, Vrais riches, 1891, p. 94). Le bel orphelinat (...) donne à ces roulottiers l'idée de laisser là un de leurs petits brame-la-faim, la plus jeune (...) personne dans la caravane ne pense plus à la gosseline (A. DAUDET, Pte paroisse, 1895, p. 289).
B. — Jeune homme, jeune fille. Quel morceau de roi, cette gosseline nue, vue de dos, de face et de profil! (H. BAZIN, Bur. mariages, 1951, p. 74).
En partic., au fém. Maîtresse; catin. Cette gosseline, cette poupée vicieuse et sentimentale qui repose d'un amant autoritaire (CARCO, Jésus-la-Caille, 1914, p. 42). Romans, chansons ou chroniques célèbrent les rôdeuses, les « pierreuses », « gigolos et gigolettes », « gosselines et surineurs » (MORAND, 1900, 1931, p. 236).
Rem. Le mot est surtout usité au fém.
REM. 1. Gosselot, subst. masc., synon. rare de gosselin (au sens B supra). À Chaville, confiait-elle, c'est bath, mon gosselot : ya la forêt qu'a r'nifle les feuilles (CARCO, Jésus-la-Caille, 1914, p. 118). 2. Gosselette, subst. fém., synon. rare de gosseline.Au revoir gosselette gosseline elle passe maintenant la coupée au bras de son type fin comme un chevreuil inquiétant et attirant (CENDRARS, Du monde entier au cœur du monde, Banquet, 1924, p. 197).
Prononc. : [], fém. [-lin]. Étymol. et Hist. 1827 (DE MORAINE ds ESN.); 1836 gosseline (VIDOCQ, Voleurs, t. 2, p. 292). Dér. de gosse; suff. -in, -ine avec l de transition. Bbg. HASSELROT 20e s. 1972, p. 41 - SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 227, 293.

Encyclopédie Universelle. 2012.