⇒VOUÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. — Part. passé de vouer.
II. — Adjectif
A. — Voué à l'échec. Dont l'échec est assuré. Tentative vouée à l'échec, mais qui n'ôte rien à l'intuition dont elle s'inspire (BÉGUIN, Âme romant., 1939, p. 246).
B. — Empl. abs., rare et littér.
1. [En parlant d'une pers.] Offert en sacrifice; consacré par un vœu. Synon. consacré, dévoué, sacrifié. Je vous y parlais [dans une lettre] de retards dans les paiements de copie et toutes les misères d'un homme véritablement, c'est à croire voué (VERLAINE, Corresp., t. 3, 1895, p. 242). Ce jeune corps voué où, sitôt dissipées les effusions eucharistiques, commença de sauvagement pétiller le feu vierge (LEMONNIER, Homme amour, 1897, p. 190).
— En partic. Consacré à la Vierge et vêtu de blanc ou de bleu. Une petite fille « vouée » en robe bleue (COLETTE, Pays connu, 1949, p. 76). P. anal. Engagé, orienté. Aucun enfant ne portait un vêtement aussi original, aussi français que le mien [une capote militaire]: je me sentis vouée (BEAUVOIR, Mém. j. fille, 1958, p. 31).
2. [En parlant d'un inanimé] Consacré. Pauvreté vouée. C'est une chose vouée de tous ceux qui connaissent un peu les Écritures, dit Origène, que tout y est enveloppé sous le voile de l'énigme et de la parabole (DUPUIS, Orig. cultes, 1796, p. 308).
Encyclopédie Universelle. 2012.