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TRANSEPT
TRANSEPT

TRANSEP

Terme qui désigne, dans l’architecture religieuse médiévale et moderne, une nef transversale, divisée intérieurement en un ou plusieurs vaisseaux; le transept croise perpendiculairement la nef de l’édifice en avant du chœur ou de l’abside et détermine donc deux bras. Il est généralement placé à l’est, mais il peut être, assez rarement il est vrai, à l’ouest (Saint-Georges de Cologne, XIe s.). L’architecture carolingienne, puis celle de l’Empire ottonien utilisent fréquemment le plan à deux transepts, un à l’est, l’autre à l’ouest précédant soit un contre-chœur, soit un Westwerk ou massif occidental (Sainte-Gertrude de Nivelles, Belgique, XIe s.). L’abbatiale de Cluny, en Bourgogne, offrait la particularité de posséder un chevet oriental à double transept. Dans l’architecture préromane, le transept s’agence de façons différentes avec la nef de l’église: il peut être continu et la nef vient alors buter contre ses murs latéraux (Hersfeld, Allemagne). Dans le cas d’une nef continue, les bras du transept ne pénètrent pas celle-ci et le transept est dit bas (Steinbach, Allemagne). Enfin, si la hauteur sous charpente ou sous voûtes est la même dans la nef et dans le transept, leur intersection détermine une croisée régulière (Saint-Michel de Hildesheim, Allemagne). La croisée régulière surmontée d’une tour, le plus souvent une tour-lanterne, sera la formule adoptée par l’architecture médiévale romane et gothique, puis par l’architecture classique. Les murs pignons des bras de transept sont ordinairement plats, mais certaines églises, telles que Notre-Dame de Valenciennes ou la cathédrale de Soissons, possèdent des bras arrondis.

transept [ trɑ̃sɛpt ] n. m.
• 1823; angl. transept (XVIe) ; du lat. trans- et sæptum « enclos »
Archit. Nef transversale qui coupe la nef principale d'une église et lui donne la forme symbolique d'une croix. La croisée du transept. Transept nord; sud.

transept nom masculin (anglais transept, du latin septum, clôture) Dans une église en croix latine, vaisseau transversal qui sépare le chœur de la nef et forme les bras de la croix.

transept
n. m. ARCHI Nef transversale d'une église.

⇒TRANSEPT, subst. masc.
ARCHIT. Vaisseau transversal d'une église séparant la nef principale du chœur et donnant ainsi à l'édifice une forme de croix. Lorsque la nef, les deux bras du transept, le chœur furent remplis de monde (...), l'office commença (R. BAZIN, Blé, 1907, p. 354).
Croisée du transept. ,,Travée d'intersection de la nef principale et du transept`` (VOGÜÉ-NEUFVILLE 1971). Carré du transept. Même sens. (Ds Ac. 1935).
P. méton. Chaque partie du transept située à droite ou à gauche de la croisée du transept; bras du transept. Transept nord. [Sacristie] placée dans l'angle entre le chœur et le transept septentrional (MONTALEMBERT, Ste Élisabeth, 1836, p. 353).
Prononc. et Orth.:[]. s (init. de morph.) non voisé (v. BUBEN 1935, p. 155). Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1823 (DUCAREL-LÉCHAUDÉ D'ANISY, Antiquités Anglo-Norm., p. 18 ds BONN., p. 160). Empr. à un lat. sav. trans(s)eptum (1538-42 ds NED), comp. de trans (v. élém. formant trans-) et de saeptum, septum « clôture, barrière, enceinte », par l'intermédiaire de l'angl. transept att. dep. le XVIe s. (NED). Fréq. abs. littér.:55.

transept [tʀɑ̃sɛpt] n. m.
ÉTYM. 1823, cit. 1; var. transsept, v. 1830-1840; angl. transept, XVIe; comp. sav. du lat. trans-, et saeptum « enclos », proprt « enclos au delà de la nef »; a remplacé croix, croisée (in Hugo, Michelet, etc.).
Archit. Nef transversale qui coupe la nef maîtresse d'une église et lui donne la forme symbolique d'une croix. || Croisée, croisillons (cit.) du transept. || Églises rhénanes à deux transepts.
1 Cette église (du Bourg-Achard) est bâtie en forme de croix; mais le transept ou les deux ailes de la croix (…) ont visiblement été ajoutées.
Léchaudé d'Anisy, Trad. de A. Ducarel, Antiquités anglo-normandes, p. 70 (1823).
2 Le bras gauche du transept (de la cathédrale de Cologne) n'est encore qu'indiqué et se termine par un grand oratoire, froid, laid (…)
Hugo, le Rhin, X.

Encyclopédie Universelle. 2012.