TÉLÉCOMMUNICATIONS
Le mot «télécommunications» a été employé pour la première fois en 1904, par Édouard Estaunié qui, avant d’être romancier et académicien, fut ingénieur et inspecteur général des Télégraphes. Celui-ci ne pouvait alors imaginer l’ampleur extraordinaire du domaine que ce mot allait par la suite recouvrir, domaine qui au cours du XXe siècle n’a cessé de croître, tant par la diversité et les dimensions de ses applications, maintenant à l’échelle spatiale, que par l’étendue et la profondeur de l’ensemble des connaissances scientifiques et techniques mises en œuvre.
Selon le texte de la Convention approuvée par les pays adhérant à l’Union internationale des télécommunications (U.I.T.), «On entend par télécommunications toute transmission, émission ou réception de signes, de signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de renseignements de toute nature, par fil, radioélectricité, optique ou autres systèmes électromagnétiques.»
Les appareils terminaux disposés aux extrémités des liaisons, établies de façon permanente ou provisoire, sont essentiellement différents selon qu’il s’agit d’émettre et de recevoir soit la parole (téléphone), soit des messages écrits (télégraphe, télex, télécopieur, etc.), soit des images (télévision), soit des données à destination ou émanant d’un ordinateur (téléinformatique). Au contraire, les voies empruntées pour l’acheminement des signaux électriques correspondant à ces diverses applications présentent des caractéristiques et des propriétés ayant de nombreux points communs, pouvant même aller jusqu’à coïncider ou coexister (cas des faisceaux hertziens et des liaisons spatiales par exemple).
Si l’on met à part la radiodiffusion et la télévision – qui font l’objet d’articles séparés –, le téléphone est l’application la plus répandue. Comme il est à l’origine de la plupart des progrès accomplis dans les moyens de transmission et de commutation, on traitera de ceux-ci surtout dans les articles consacrés au téléphone et à la numérisation des réseaux. Ensuite seront examinés les procédés particuliers mis en œuvre dans les télécommunications audiovisuelles, puis dans la téléinformatique. Par l’augmentation considérable des capacités et des vitesses d’information qu’elle assure, par ses perspectives, la téléinformatique mérite en effet un développement spécial, de même que les téléactivités, qui découlent de l’alliance de l’informatique et des télécommunications.
Encyclopédie Universelle. 2012.