VALENCIENNES
VALENCIENNES
L’agglomération de Valenciennes comptait 349 260 habitants en 1990: elle s’allonge sur une vingtaine de kilomètres, sud - sud-ouest et nord - nord-est, le long de l’Escaut, tout en envoyant des digitations vers le nord-ouest, le nord-est et le sud-est. La rive gauche (ouest) est fortement marquée par le charbon et l’industrie, tandis que la rive droite est restée beaucoup plus rurale.
La ville de Valenciennes (38 440 hab. en 1990) est sur la rive droite de l’Escaut; succédant à Famars, bien connue au Xe siècle, elle appartient à la «rangée» des villes du Nord, au contact de la craie du Bassin parisien et des sables et argiles des bas pays, à l’endroit où sort de la craie le principal cours d’eau du Nord; la vallée, serrée à Tournai, se dilate avant d’être resserrée à nouveau ici où se trouvait la tête de navigation. La ville s’est installée dans les marais qui lui servent de défense car c’est aussi une ville frontière (frontière nord-sud de l’Escaut puis frontière ouest-est entre la France et les Pays-Bas). Ville de commerce, ville drapière, capitale du Hainaut, elle connaît, grâce à la richesse de sa bourgeoisie, une floraison artistique remarquable par son ampleur et sa durée. Le rattachement à la France en 1678 crée des difficultés économiques: la découverte du charbon vient à point nommé (Fresnes, 1718, Compagnie d’Anzin, 1754) lui donner un nouvel essor. Cependant, la fin de l’exploitation des mines de charbon a incité la ville à diversifier ses activités.
L’industrie occupe 32 p. 100 des actifs en 1993: sidérurgie et métallurgie, textile (célèbre dentelle), chimie (peintures, plastiques, fibres chimiques), installations électriques; industries alimentaires (brasseries, huileries, minoteries).
Le secteur tertiaire emploie 66,5 p. 100 des actifs: commerce, transports, assurances, activités culturelles, enseignement.
Le Valenciennois peut se prévaloir de puissants atouts: rayonnement intellectuel, création d’un centre universitaire, environnement rural et forestier de très bonne qualité et surtout situation de carrefour européen.
valenciennes [ valɑ̃sjɛn ] n. f.
• 1761; du nom de la ville
♦ Dentelle fine, fabriquée initialement à Valenciennes, puis en Belgique. Une collerette de valenciennes.
● valenciennes nom féminin Dentelle aux fuseaux, très prisée au XVIIIe s., fabriquée à Valenciennes.
Valenciennes
v. de France, ch.-l. d'arr. du Nord, sur l'Escaut; 39 276 hab. (aggl. urb. 338 400 hab.). Industries.
— égl. St-Géry (XIIIe s.).
— La ville fut la cap. du Hainaut à partir du XIe s. Au XVIe s., elle se révolta contre Philippe II d'Espagne, qui reprit la ville en 1567. Vauban la conquit en 1677 et la France en obtint la possession au traité de Nimègue (1678).
⇒VALENCIENNES, subst. fém.
Dentelle très fine et solide fabriquée à l'origine à Valenciennes, exécutée aux fuseaux et comportant des dessins floraux et des réseaux réguliers. Dentelle, ruban, volant de valenciennes; garniture de valenciennes; jupon garni de valenciennes; acheter des valenciennes. Elle ouvrit le sac, sortit quelques mètres d'une étroite dentelle roulée autour d'un carton. — C'est cette valenciennes pour ma fille, dit-elle. Elle a trois centimètres, et délicieuse, n'est-ce pas? (ZOLA, Bonh. dames, 1883, p. 466). Mes doigts s'agacent encore du grattement léger des valenciennes, croient glisser au satin d'un ruban dénoué (COLETTE, Cl. ménage, 1902, p. 191). V. malines ex. de Goncourt et de Zola.
— [Sous la forme valencienne] Ma pauvre mère [une mercière] avait une âme musicienne et jouait du piano, on vendait des bibis et de la valencienne au bruit de ses morceaux (QUENEAU, Si tu t'imagines, 1952, p. 12).
Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Seul Lar. Lang. fr.: valencienne ou valenciennes. Étymol. et Hist. 1761 ([HONORÉ LACOMBE DE PRÉZEL], Dict. du citoyen ou abr. hist. du comm., Paris, Grangé, t. 1, p. 314a, s.v. dentelle). Réduction méton. de [dentelle de] Valenciennes, ville où elle était exécutée à l'orig. Fréq. abs. littér.:24.
]. Att. ds Ac. dep. 1878. Seul Lar. Lang. fr.: valencienne ou valenciennes. Étymol. et Hist. 1761 ([HONORÉ LACOMBE DE PRÉZEL], Dict. du citoyen ou abr. hist. du comm., Paris, Grangé, t. 1, p. 314a, s.v. dentelle). Réduction méton. de [dentelle de] Valenciennes, ville où elle était exécutée à l'orig. Fréq. abs. littér.:24.
valenciennes [valɑ̃sjɛn] n. f. invar.
ÉTYM. 1761; du nom de la ville de Valenciennes.
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♦ Dentelle fine, fabriquée initialement à Valenciennes, puis en Belgique. || De la valenciennes de Courtrai.
1 Diane s'était fait faire des déshabillés avec ces dentelles, et elle ne recevait plus guère dans la journée qu'en valenciennes.
Aragon, les Cloches de Bâle, I, IV.
2 De longs après-midi se passaient pour elles en visites dans les propriétés des environs, en thés au polo, en glorieuses apparitions aux courses où elles se rendaient vêtues en linon blanc — de ces robes, brodées au plumetis, travaillées d'entre-deux en valenciennes, qui étaient le cauchemar des femmes de chambre.
Edmonde Charles-Roux, l'Irrégulière, p. 219.
Encyclopédie Universelle. 2012.