alevin [ alvɛ̃ ] n. m.
• XIIe; lat. pop. °allevamen, de allevare « élever, nourrir », « alléger, soulager » en class.; cf. it. allevare
♦ Jeune poisson destiné au peuplement des rivières et des étangs, à l'aquaculture. ⇒ nourrain. Alevins de truite.
● alevin nom masculin (latin populaire adlevamen, du latin classique allevare, élever) Jeune poisson vivant encore des réserves de son sac vitellin ou tout au moins n'ayant pas encore acquis les formes de l'adulte. ● alevin (homonymes) nom masculin (latin populaire adlevamen, du latin classique allevare, élever) alvin adjectif
alevin
n. m.
d1./d Jeune poisson destiné à peupler les étangs et les rivières.
d2./d ICHTYOL Poisson nouveau-né. (V. bichique.).
⇒ALEVIN, subst. masc.
A.— PÊCHE. Menu poisson servant à peupler les étangs, les rivières. Synon. nourrain :
• 1. L'ancien cahier des charges n'autorisait le fermier à pêcher de l'alevin qu'autant qu'il provenait des chambres d'emprunts ou des frayères et qu'il était employé dans la rivière ou le canal dont le lot faisait partie.
Code de la pêche fluviale, 1875, p. 164.
B.— ICHTYOL. ,,Larve de poisson. Il est dit « vésiculé » tant qu'il possède son sac vitellin.`` (HUSSON 1964) :
• 2. L'amas d'eau s'est accumulé dans un val rectangulaire, d'une superficie de quatre hectares. (...) les nénuphars qui s'épanouissent à la surface sont à peine bercés par le vent, les alevins qui naissent dans les couches profondes ne connaissent ni bruit de flot ni choc d'esquif.
J. DE PESQUIDOUX, Chez nous, t. 2, 1923, p. 15.
Prononc. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[]. 2. Dér. et composés : alevinage, alevinant, aleviné, (s')aleviner, alevinier, alevinière. 3. Forme graph. — On trouve également les formes alvin (cf. de même alvinage, alviner, alvinier) et alevain (LITTRÉ et DG).
Étymol. ET HIST. — 1218-1225 avoir son alevin corant « bien se porter, être en bonne passe » [litt. « avoir son alevin frétillant » d'apr. G. Paris ds Romania, t. 18, p. 134] (G. DE COINCY ds BARTSCH, Lang. et litt., 367, 1 Var. ds T.-L. : Sachiés por voir certainement, Qui bien la sert et netement, Son alevin a si corant Qu'adés la trueve secorant Et a la mort et a la vie).
Du lat. vulg. adlevimen réfection de adlevamen d'apr. nutrimen « nourriture » (> m. fr. norrin, 1310 GDF.) voir A. Thomas ds Romania t. 25, pp. 88-89 Adlevamen dér. du lat. allevare « alléger, soulever » qui a dû prendre en lat. vulg. le sens de « élever (un enfant, un animal) », bien qu'il ne semble pas attesté, prob. par contamination du lat. « élever, éduquer » dep. le IVe s. (S. JÉRÔME, Is., 23, 4-5, C 276 B ds BLAISE 1954); cf. a. fr. alever XIIe s. « élever, nourrir (un enfant) », GDF. La forme postérieure alevain est directement issue de adlevamen.
STAT. — Fréq. abs. litt. :11.
BBG. — BAILLY (R.) 1969 [1946]. — BAR 1960. — BARB. Misc. 11. 1932-1935, p. 167. — BAUDR. Pêches 1827. — BÉL. 1957. — BÉNAC 1956. — BOISS.8. — FÉR. 1768. — HUSSON 1970. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — POLLET 1970. — PRÉV. 1755.
alevin [alvɛ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1220; du lat. pop. adlevimen, de adlevamen, du lat. class. allevare « alléger, soulager », de levis « léger », pris en lat. pop. au sens de elevare « élever, nourrir »; cf. ital. alleare.
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♦ Jeune poisson destiné au peuplement des rivières et des étangs. ⇒ Nourrain. || Pêcher des alevins. || Rejeter des alevins à l'eau. || Peupler d'alevins un étang. ⇒ Aleviner.
0 Je tirai d'une serviette de cuir le carnet de toile cirée sur lequel, je l'ai dit, j'avais l'intention de déposer les alevins, si possible les brochets, du marais intérieur, mais la manie de la perfection était un bien mauvais hameçon au bout de mes lignes.
Georges Borgeaud, le Voyage à l'étranger, I, p. 30.
♦ Zool. Larve de poisson. || Alevin vésiculé, possédant encore un sac vitellin.
♦ Sing., collectif. || De l'alevin. || Il est interdit de pêcher de l'alevin.
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DÉR. Aleviner, alevinier.
Encyclopédie Universelle. 2012.