appel [ apɛl ] n. m.
1 ♦ Action d'appeler de la voix pour faire venir à soi. Crions plus fort, ils n'ont pas entendu notre appel. ⇒ cri, interjection. Appel à l'aide, au secours. Entendre un appel. Répondre, accourir à un appel. Par ext. Appel au moyen d'un instrument (cloche, corne d'appel, sifflet, sonnette, trompe).— Appel téléphonique : fait d'appeler qqn, d'être appelé au téléphone (⇒ communication) . Numéro d'appel. J'ai reçu trois appels dans la matinée. — Appel radio. — Inform. Appel d'un sous-programme : suspension d'un programme en cours et branchement à un sous-programme.
2 ♦ Action d'appeler l'attention sur soi par un signe. ⇒ signe. Appel du regard. ⇒ œillade. — Loc. Appel du pied : invite. — Appel de phares.
♢ (1990) Comm. Produit d'appel, vendu avec une faible marge bénéficiaire et destiné à attirer la clientèle. Prix d'appel, pratiqué sur ce type de produit.
3 ♦ Action d'appeler par un signal des hommes à s'assembler, à se rassembler. « le muezzin est monté chanter l'appel à la prière » (A. Gide). — Spécialt Signal donné par le clairon ou le tambour (sonnerie, batterie) pour assembler les soldats. Battre, sonner l'appel.
4 ♦ (1690) Action d'appeler à haute voix des personnes par leur nom afin de s'assurer de leur présence. Faire l'appel. Être présent, répondre à l'appel. Être absent, manquer à l'appel. Appel et contre-appel (des soldats). Vote par appel nominal (des membres d'une assemblée).— Dr. Appel des causes à l'audience : énumération, par l'huissier chargé du service de l'audience, des causes qui seront plaidées.
5 ♦ (1835) Convocation, demande, invitation. — Action d'appeler sous les drapeaux. Procéder à l'appel du contingent, de la classe. ⇒ recensement, recrutement, révision; incorporation. Devancer l'appel : s'engager dans l'armée avant l'âge légal de l'appel (18 ans). Appel aux armes. ⇒ mobilisation; levée (en masse). — Fin. APPEL DE FONDS. Faire un appel de fonds : demander un nouveau versement de fonds à des actionnaires, des associés, des souscripteurs. Dr. admin. APPEL D'OFFRES : mode de conclusion de marchés publics par lequel l'Administration met publiquement les candidats en concurrence.
♢ Discours ou écrit dans lequel on s'adresse au public pour l'exhorter. ⇒ exhortation, proclamation. Appel à l'insurrection, à la révolte, à la désobéissance. ⇒ excitation, invitation. Fig. Appel au peuple : demande d'argent. — L'appel du général de Gaulle (18 juin 1940).
♢ FAIRE APPEL : demander, requérir comme une aide. Faire appel à qqn, à la générosité de qqn. ⇒ demande, recours, sollicitation. — Faire appel à ses souvenirs : faire des efforts pour se rappeler qqch. ⇒ évocation, rappel. « elle faisait appel à sa dignité pour conserver son sang-froid » (Martin du Gard).
6 ♦ Fig. (Choses) L'appel du plaisir, l'appel des sens. ⇒ impulsion, incitation, invitation, sollicitation. L'appel du large : le désir de partir en mer. — L'appel de la religion. ⇒ aspiration, vocation. L'appel de la conscience. ⇒ cri, voix.
7 ♦ (XIIIe apel, apiau) Dr. Recours à une juridiction supérieure en vue d'obtenir la réformation d'un jugement. Faire appel d'un jugement de première instance, interjeter appel, se pourvoir en appel. ⇒ pourvoi. Acte d'appel. ⇒ intimation. Fol appel : appel déclaré irrecevable ou mal fondé et qui vaut à l'appelant une amende (amende de fol appel). Appel à maxima, à minima; appel principal, incident. Cour d'appel. — Juger SANS APPEL, en premier et en dernier ressort. Une décision sans appel, sans possibilité de recours. Fig. Sans appel : irrémédiablement. « le monde [...] est voué sans appel à la platitude, à la médiocrité » (Renan).
8 ♦ Fig. Techn. Le navire vient à l'appel de son ancre, il tourne de manière à se placer dans la direction de la chaîne. — Appel d'air : tirage qui facilite la combustion dans un foyer.
9 ♦ (1901) Sport Départ du saut proprement dit, après la course d'élan, dans lequel le pied, frappant une dernière fois le sol, donne l'impulsion nécessaire au sauteur. Pied, jambe d'appel. Planche d'appel, sur laquelle s'appuie le pied du sauteur avant le saut.
● appel nom masculin Invitation à venir, adressée par la voix ou par tout autre moyen : Répondre à l'appel de quelqu'un. Action d'inviter quelqu'un, un groupe à une action : Un appel à la révolte. Action de recourir à un groupe, à son action, à son influence : Un appel à l'intervention étrangère. Action, pouvoir de ce qui attire, exerce un attrait sur quelqu'un : L'appel du large, de la forêt. Action par laquelle on vérifie, en appelant successivement leurs noms, la présence de certaines personnes en un lieu : Être présent au moment de l'appel. Action d'appeler quelqu'un au téléphone. Droit Voie de recours, qui a pour but de faire annuler ou infirmer par une juridiction supérieure un jugement déjà rendu en premier ressort. Informatique Terme indiquant l'ordre de rupture de l'exécution séquentielle des instructions d'un programme pour se brancher vers une autre séquence d'instructions considérée comme un sous-ensemble autonome : autre programme, sous-programme, procédure ou fonction. Jeux Aux cartes, défausse conventionnelle signalant à un partenaire la couleur que l'on désire voir jouer. Militaire Ensemble des opérations annuelles de sélection et de recensement des jeunes gens, au terme desquelles ceux qui sont déclarés aptes au service national reçoivent un ordre d'appel. Batterie de tambour ou sonnerie de clairon prescrivant ce rassemblement. Presse Annonce en première page d'un article publié à l'intérieur du journal. Sports et Chorégraphie Action par laquelle un sauteur ou un danseur prend appui sur une jambe (jambe d'appel) en vue de déclencher un saut en hauteur ou en longueur. ● appel (citations) nom masculin Bible Des profondeurs je crie vers toi, Yahvé : Seigneur, écoute mon appel ! Ancien Testament, Psaumes CXXX, 1 Commentaire Citation empruntée à la « Bible de Jérusalem ». Bible Car les dons et l'appel de Dieu sont sans repentance. Saint Paul, Épître aux Romains, XI, 29 ● appel (difficultés) nom masculin Orthographe Avec deux p. ● appel (expressions) nom masculin Appel d'air, création volontaire ou accidentelle d'un courant d'air. Familier. Appel au peuple, demande d'argent. Appel de phares, action d'alterner rapidement deux feux d'automobile pour attirer l'attention. Familier. Appel du pied, avance discrète faite à quelqu'un. Faire appel à quelqu'un, à quelque chose, solliciter quelqu'un, recourir à quelque chose. Sans appel, définitif ou définitivement. Appel de fonds, demande de nouveaux fonds à des actionnaires, à des associés, à des souscripteurs. Prix d'appel, procédé qui consiste, pour un distributeur, à attirer la clientèle en lançant une campagne publicitaire pour un produit déterminé sur lequel est prélevée une très faible marge, la rentabilité de l'opération étant attendue d'un report des achats sur d'autres articles. Produit d'appel, produit doté d'un prix d'appel. Acte d'appel, acte par lequel la cour d'appel est saisie. Appel en cause, mise en cause, au cours d'un procès, d'une tierce personne, afin que le jugement ait autorité de la chose jugée à son égard. Appel des causes, en début d'audience, énumération des affaires qui seront soumises au tribunal le jour même de l'audience. Appel en garantie, action d'une partie à un procès, qui se retourne contre un tiers pour que ce dernier soit condamné à supporter à sa place les éventuelles sanctions prononcées contre elle. Appel incident, appel formé en réponse à un appel principal ou partiel. Appel nominal, procédure de vote couramment utilisée dans les assemblées, chacun votant à l'appel de son nom. Appel d'offres, mode de passation des marchés publics dans lequel l'Administration conserve le choix de son cocontractant après avoir mis publiquement en concurrence les candidats. Appel partiel, appel qui ne porte que sur certains points du jugement. Appel principal, appel formé par la partie qui saisit en premier la juridiction supérieure. Appel de note, signe placé dans le texte pour indiquer qu'une note se trouve à un endroit déterminé de l'ouvrage. Appel récursif, appel d'un sous-programme qui peut se rappeler lui-même au cours de son exécution. Appel d'un cordage ou d'une chaîne, direction suivant laquelle ce cordage ou cette chaîne transmet l'effort qu'on lui applique. Ordre d'appel, document indiquant au jeune appelé la formation qu'il doit rejoindre et lui précisant le jour et l'heure auxquels il doit s'y présenter. Appel au peuple, pratique qui consiste à invoquer et à rechercher directement l'adhésion du peuple pour justifier un pouvoir autocratique. Appel de porte, annonce publicitaire placée sur les portes (ou vitres) des magasins, des cafés. (L'affiche est le plus souvent placée dans un cadre.) Appel d'air, dispositif créant une dépression dans un foyer, au moment de l'allumage, afin de faciliter l'entrée de l'air nécessaire à la combustion, avant l'établissement du tirage normal. ● appel (homonymes) nom masculin appelle forme conjuguée du verbe appeler appellent forme conjuguée du verbe appeler appelles forme conjuguée du verbe appeler ● appel (synonymes) nom masculin Invitation à venir, adressée par la voix ou par tout...
Synonymes :
- invite
- signal
- signe
Action d'inviter quelqu'un, un groupe à une action
Synonymes :
- invite
Action, pouvoir de ce qui attire, exerce un attrait sur...
Synonymes :
- attrait
Militaire. Ensemble des opérations annuelles de sélection et de recensement des...
Synonymes :
appel
n. m.
d1./d Action d'appeler par la voix, par un geste. J'ai entendu votre appel.
d2./d Action d'appeler nommément quelqu'un pour s'assurer de sa présence. Répondre à l'appel. Faire l'appel des écoliers.
d3./d Action d'appeler au moyen d'un signal des hommes à s'assembler. Battre, sonner l'appel.
d4./d Action de convoquer des militaires. Appel des réservistes, du contingent.
|| COMM Produit d'appel, destiné à attirer la clientèle par son prix avantageux.
d6./d Action de réclamer, d'invoquer.
|| FIN Appel de fonds: demande de nouveaux fonds aux actionnaires, aux copropriétaires, etc.
|| ADMIN Appel d'offres: procédure administrative mettant en concurrence divers fournisseurs avant conclusion d'un marché public.
|| DR Voie de recours ordinaire par laquelle une partie qui n'a pas obtenu satisfaction devant le juge au premier degré soumet le jugement à une juridiction au second degré, pour en obtenir la réformation. Faire appel d'un jugement. Cour d'appel: V. encycl. cour.
d7./d TECH Appel d'air: courant d'air qui facilite la combustion d'un foyer.
d8./d SPORT Prendre son appel: prendre son élan en appuyant sur le sol le pied qui va assurer la projection du corps.
⇒APPEL, subst. masc.
A.— Action de dire (à haute voix) le nom de quelqu'un ou de quelque chose (cf. appeler I A). Répondre à l'appel, manquer à l'appel.
1. Action de prononcer à haute voix le nom des personnes qui doivent se trouver en un lieu afin de vérifier leur présence :
• 1. ... le président a dit qu'il allait faire procéder à l'appel des témoins. L'huissier a lu des noms qui ont attiré mon attention. Du sein de ce public tout à l'heure informe, j'ai vu se lever un à un, pour disparaître ensuite par une porte latérale, le directeur et le concierge de l'asile, le vieux Thomas Pérez, Raymond, Masson, Salamano, Marie. (...). Je m'étonnais encore de ne pas les avoir aperçus plus tôt, lorsque à l'appel de son nom, le dernier, Céleste s'est levé.
CAMUS, L'Étranger, 1942, p. 1185.
— Rassemblement de militaires au cours duquel a lieu cet appel :
• 2. ... vers la gauche, du côté de la deuxième brigade, un clairon sonna l'appel. Plus près, un autre répondit. Puis, ce fut un troisième, très loin. De proche en proche, tous sonnaient à la fois, lorsque Gaude, le clairon de la compagnie, se décida, à toute volée des notes sonores.
ZOLA, La Débâcle, 1892, p. 8.
2. PRATIQUE, rare. [En parlant de choses] Action d'appeler des dénominations pour vérifier la présence des objets correspondants :
• 3. ... ses lèvres seules avaient un frisson de fièvre, dans son visage gai et victorieux des jours d'inventaire. (...). Elle [Denise] s'était de nouveau penchée sur ses feuilles, simplement. (...) elle écrivait d'une main machinale, au milieu de l'appel régulier des articles, ...
ZOLA, Au Bonheur des dames, 1883, p. 657.
3. INSTIT. POL. Appel nominal. Action d'appeler successivement à haute voix chacun des membres d'une assemblée afin qu'il exprime son vote :
• 4. Celui qui l'a émis a donc eu réellement, dans ce moment et pour cette circonstance, le vouloir et le faire. Il a donc été le pouvoir du jour et du moment, et que le vote ait été public ou secret, qu'on ait voté par appel nominal ou par assis et levé, il a prononcé entre les votans, comme le roi en son conseil.
BONALD, Essai analytique sur les lois naturelles de l'ordre soc., 1800, p. 76.
— DR. (procédure). Appel des causes. Action d'appeler les causes afin qu'elles soient plaidées :
• 5. Après l'appel des causes, l'avoué de Birotteau fit la demande en quelques mots. Sur un geste du Premier Président, le procureur général, invité à donner ses conclusions, se leva.
BALZAC, César Birotteau, 1837, p. 406.
4. Loc. Manquer à l'appel.
a) Ne pas répondre à l'appel de son nom, être absent :
• 6. ... ces messieurs les jurés représentent la société et sont bien décidés à la défendre. L'un des jurés manque à l'appel. On n'a reçu de lui aucune lettre d'excuses; rien ne motive son absence.
GIDE, Souvenirs de la Cour d'assises, 1913, p. 620.
— P. métaph. :
• 7. Dès mon arrivée, leur bibliothèque avait été mise à ma disposition. J'y pouvais puiser sans contrôle. Elle était composée d'un fonds classique, mais abondait surtout en œuvres modernes. De Chateaubriand à Paul Bourget, à Anatole France, je crois qu'aucun écrivain du XIXe siècle ne manquait à l'appel.
R. MARTIN DU GARD, Souvenirs autobiographiques et littér., 1955, p. XLV.
b) Par euphémisme
— [En parlant de pers.] Être mort :
• 8. Songez donc, cher ami, au plaisir que vous ferez à vos vieux amis; il en manque quelques-uns à l'appel, mais c'est quand les rangs s'éclaircissent qu'il faut les resserrer.
Mme DE CHATEAUBRIAND, Mémoires et lettres, 1847, p. 268.
— [En parlant d'obj.] Être égaré, ne pas être retrouvé :
• 9. ... elle visitait les plus petits coins de ses vêtements, elle trouvait généralement la pièce qui manquait à l'appel dans la visière de la casquette, cousue entre le cuir et l'étoffe.
ZOLA, L'Assommoir, 1877, p. 684.
B.— Action de faire venir ou d'attirer en un lieu (cf. appeler I B).
1. Action de faire venir à soi qqn en attirant son attention avec la voix, par un signe, par des gestes, etc.
a) [L'appel provient d'un être animé]
— [Il s'adresse à une pers. ou à un animal pour la/ le faire venir] :
• 10. ... nous distinguâmes un petit groupe qui faisait des gestes d'appel.
G. LEROUX, Le Parfum de la Dame en noir, 1908, p. 131.
• 11. À peine les a-t-il [un chasseur] fait poser [les palombes rôdeuses], qu'il « coucourège », qu'il imite le roucoulement rauque de l'oiseau et il l'attire ainsi vers la captivité et vers la mort avec ce chant qui est un appel tendre et passionné.
MAURIAC, Mémoires intérieurs, 1959, p. 112.
— En partic. Pour lui demander son aide :
• 12. Le premier jeune homme a disparu. Le second nageait toujours. De temps en temps, des voix lui criaient : « Par ici! Plus haut! À gauche! À droite! Là-bas, devant! » Alors il a donné des signes de fatigue et l'on a perçu ses appels : « Au secours! Au secours! »
G. DUHAMEL, Journal de Salavin, 1927, p. 168.
• 13. J'osais même plus sortir de peur de le rencontrer. Fallait qu'on me demande des deux ou trois fois de suite pour que je me décide à répondre à l'appel des malades. Alors la plupart du temps quand j'arrivais on avait déjà été en chercher un autre.
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 336.
— RELIG., par euphémisme. L'appel de Dieu. Action pour Dieu de rappeler l'homme auprès de lui. Synon. mort :
• 14. Toutes ces morts multipliées nous font penser à la nôtre, et à préparer notre âme à l'appel que Dieu lui peut faire au moment où nous y pensons le moins. Qui sait si ce ne sera pas cette année?
E. DE GUÉRIN, Lettres, 1846, p. 475.
Rem. L'appel peut avoir pour obj. ou pour suj. un animal. a) Vén., équit. Appel de langue. Action d'appeler ou d'exciter un chien, un cheval par un claquement de langue (attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe s.). Loc. Ce chien n'a pas d'appel. Il n'obéit pas quand son maître l'appelle (attesté ds Lar. 19e, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill.). b) D'un animal qui s'adresse à un congénère ou à un homme :
• 15. J'entendais de ma fenêtre l'appel de ses chiens courants.
LAMARTINE, Les Confidences, 1849, p. 345.
• 16. Ce son doit être toujours doux et modulé pour ressembler au cri d'appel de la chevrette. Celle-ci appelle le mâle par un cri ou même par un bêlement assez particulier qu'il est difficile de traduire. « Fiou-fiou » en serait peut-être l'expression la plus approchée. Il est toutefois différent de l'appel que ces chevrettes réservent à leurs petits, qui est un cri beaucoup plus doux et un peu chevrotant.
F. VIDRON, La Chasse en plaine et au bois, 1945, pp. 97-98.
• 17. ... elle avait vu la cour de la ferme pleine d'un flot de cavaliers, qui avaient dormi là, couchés pêle-mêle, enveloppés dans leurs manteaux. Ils étaient si nombreux, qu'ils couvraient la terre. Puis, à un brusque appel de clairon, tous s'étaient dressés, silencieux, drapés à longs plis, si serrés les uns contre les autres, qu'elle avait cru assister à la résurrection d'un champ de bataille, sous l'éclat des trompettes du jugement dernier.
ZOLA, La Débâcle, 1892, p. 603.
— Le signal lui-même :
• 18. Or, tout à coup, le 7 au petit jour, à trois heures cinquante du matin, voici que Vaux réveillé fait des appels. Les postes de signaleurs saisissent ces trois mots : « Ne quittez pas. » — Ne quittez pas : geste du mourant qui retient la main aimée. Et puis plus rien. Le fort de Vaux ne parlera plus.
BORDEAUX, Les Derniers jours du fort de Vaux, 1916, p. 270.
♦ MUS. Passage d'un morceau exécuté par les cors et qui a quelque ressemblance avec les appels de chasse :
• 19. Les cors pour celle-ci [la fanfare restreinte] et la petite fanfare sont indiqués, autant pour encourager le maintien de ces instruments si remarquables pour la douceur de leur timbre que par leur supériorité dans les soli, les tenues, les appels de chasse et la transcription exacte de leurs effets dans les œuvres de musique classique.
T. DUREAU, Instrumentation et orchestration..., 1905, p. 66.
♦ VÉN. Appel (simple ou forcé). ,,On sonne un appel ou des appels pour faire avancer un relais ou pour faire venir un ou plusieurs veneurs; il est forcé quand il est sonné sur le grêle c'est-à-dire sur le cinquième ton. Il se sonne ainsi dans un cas urgent ou quand celui que l'on a appelé n'a point répondu.`` (BAUDR. Chasses 1834).
Rem. Attesté ds Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.
2. TÉLÉCOMM. Action d'inviter quelqu'un à entrer en communication téléphonique avec l'appelant (cf. appeler I B 2). Lancer un appel téléphonique, répondre à un appel; avis, numéro, cadran d'appel.
— P. anal., INFORMAT. Action d'inviter un ordinateur à répondre à une demande d'information.
♦ ,,Extraction d'une information ou d'un programme se trouvant dans une mémoire, dans un registre, etc.`` (Électron. 1959).
♦ ,,Technique consistant à interroger périodiquement chacun des terminaux qui se partagent une même ligne de communication pour savoir si la ligne peut être utilisée.`` (GUILH. 1969).
3. Action d'inviter quelqu'un à se rendre en un lieu déterminé (cf. appeler I B 3)
a) ADMIN. MILIT. Opération consistant à appeler ou à être appelé sous les drapeaux. Devancer l'appel; appel du contingent, des classes :
• 20. On envisagea également le système de l'échelonnement des appels de réservistes. Ce procédé aurait permis par la convocation annuelle, pendant un mois, de chacune des deux classes de complément, de maintenir nos effectifs à un niveau plus élevé et d'assurer un meilleur entraînement à nos réservistes; ...
JOFFRE, Mémoires, t. 1, 1931, p. 91.
b) DROIT
♦ Appel en cause. ,,Mise en cause d'une partie qui ne figure pas au procès pour que le jugement à intervenir ait l'autorité de la chose jugée à son égard, et ne puisse pas être attaqué par elle, par la suite, par la voie de la tierce opposition.`` (CAP. 1936).
♦ Appel en garantie. ,,Procédure suivie contre une personne pour l'appeler dans une instance où elle n'était pas en cause afin d'obtenir d'être relevé et garanti par elle de la condamnation à intervenir.`` (CAP. 1936).
c) Rare. Provocation en duel. Les appels sont défendus comme les duels (Ac. 1835-1932). Synon. cartel.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe s. ainsi que ds DG, ROB. et Lar. encyclop.
4. Action d'attirer vers un lieu ou vers une personne.
a) [En parlant de choses] :
• 21. La troisième sirène retentissait, des coups longs, graves et, cette fois, purs, l'appel du large.
CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 47.
b) [En parlant de pers. ou des charmes d'une pers.] :
• 22. Le second [thème] celui de la lutte entre la vocation religieuse et l'appel de la chair. Rien de plus banal, mais aussi rien de plus antique, et j'oserai presque dire, dans un certain sens rien de plus sacré, ...
CLAUDEL, Partage de midi, 1re version, 1906, p. 983.
— Arg. ,,Essai de séduction.`` (A. BRUANT, Dict. fr.-arg., 1905, p. 403) :
• 23. Faire un appel (...) : faire de l'œil.
On fait un appel (...) par clignement d'œil ou en gonflant la joue avec la pointe de la langue.
J. LACASSAGNE, L'Arg. du « milieu », 1928, p. 7.
— Fam. Faire un appel du pied. Geste (au propre et au fig.) pour attirer l'attention d'une personne sur soi.
c) Emplois techn.
— [Attraction phys.]
♦ MAR. ,,Direction d'une manœuvre tendue. Un bâtiment vient à l'appel de son câble lorsque le vent ou la marée l'oblige à se ranger dans une ligne droite avec cette amarre. (...) L'effort d'un poids appliqué au bout d'un cordage quelconque, est toujours à l'appel de ce cordage, parce qu'il suit la même ligne.`` (WILL. 1831) :
• 24. Le bout des câbles fut roidi à bord à l'appel des mâts, qui avoient été consolidés, autant qu'il étoit possible, par des aiguilles, des pataras, etc.; ...
L. DE FREYCINET, Voyage autour du monde à bord des corvettes l'Uranie et la Physicienne, 1826, pp. 40-41.
♦ MUS. ,,Affinité des sons. Tendance naturelle de certains sons à se porter, à se résoudre, à s'appuyer sur d'autres sons qui semblent exercer sur eux, un appel attractif.`` (ROUGNON 1935).
♦ TECHNOL. Appel d'air. Synon. aspiration d'air :
• 25. Paganel, afin de déterminer le tirage, se plaça au-dessus du foyer, ses deux longues jambes écartées, à la manière arabe; puis, se baissant et se relevant par un mouvement rapide, il fit au moyen de son poncho un violent appel d'air. Le bois s'enflamma, et bientôt une belle flamme ronflante s'éleva du brasero improvisé.
VERNE, Les Enfants du capitaine Grant, t. 1, 1868, p. 220.
— [Moy. d'attirer l'attention] IMPR. Appel de note. ,,Chiffre ou signe typographique figurant après un mot et renvoyant à une note portant la même référence.`` (VOYENNE 1967) :
• 26. Les notes (...) sont précédées de numéros d'ordre, lettres ou signes, ayant leur analogue correspondant dans le texte, où ces chiffres, lettres, signes, prennent le nom d'appels de notes.
E. LECLERC, Nouv. manuel complet de typogr., 1932, p. 222.
C.— [Avec souvent un compl. prép. indiquant la nature de l'action] Action d'inviter à agir.
1. RELIG. Action par laquelle Dieu invite à la conversion :
• 27. La sainteté! s'écria le vieux prêtre d'une voix profonde, en prononçant ce mot devant vous, pour vous seul, je sais le mal que je vous fais! Vous n'ignorez pas ce qu'elle est : une vocation, un appel. Là où Dieu vous attend, il vous faudra monter, monter ou vous perdre. N'attendez aucun secours humain.
BERNANOS, Sous le soleil de Satan, 1926, p. 134.
2. Emplois techn. Invitation à agir; texte de cette invitation.
a) ADMIN. Appel d'offres. Invitation à présenter des offres de travaux. ,,En matière de marché public, mode de détermination de l'entrepreneur qui sera chargé d'exécuter un travail ou une prestation de service. (...) [Il] (...) permet de sélectionner les candidats d'après le prix proposé, la valeur technique, les garanties professionnelles.`` (LEMEUNIER 1969).
b) FIN., COMM. Appel de fonds. Invitation à verser une certaine somme. ,,Pour qu'une société par actions soit valablement constituée, il faut que toutes les actions émises soient souscrites, mais elles peuvent n'être que partiellement libérées, d'un quart ou de la moitié par exemple. Lorsque la société émettrice a besoin de fonds, elle demande aux actionnaires d'effectuer un versement complémentaire; la société fait alors un « appel de fonds ».`` (Banque 1963). Faire un appel de fonds :
• 28. Depuis les journaux de Janvier, nous sommes tombés d'accord qu'il fallait procéder dans le développement de la maison d'une façon graduelle et prudente, je veux dire tâcher de ne recourir à l'important appel de fonds qui la mettra sur son pied futur qu'alors que nous aurons des résultats solides et sérieux à présenter qui puissent mériter encouragement et donner confiance.
DU BOS, Journal, 1926, p. 54.
c) POL. Appel aux armes. Invitation à prendre les armes (pour la guerre, l'insurrection) :
• 29. Écouté à la T.S.F. le discours de Hitler à Nuremberg. L'appel aux armes permet une facile éloquence et l'on entraîne les hommes au combat et l'on chauffe leurs passions plus aisément qu'on ne les tempère, ne les invite aux travaux patients de la paix.
GIDE, Journal, 1938, p. 1319.
3. SP. Derniers moments avant l'action.
a) En escrime. Battement du pied sur place, signal d'attaque.
b) Dans les sauts avec élan. Dernier appui du pied sur le sol, immédiatement (av. le saut lui-même) après l'élan :
• 30. Le second principe consiste à prendre un bon appel et à faire une bonne chute.
A.-O. GRUBB, French sports neologisms, 1937, p. 15.
c) Dans la pratique du ski ,,Élan pratiqué en sens inverse du côté où l'on veut tourner (...). Il y a deux sortes d'appel, l'un qui consiste à préparer un allègement, l'autre qui consiste à préparer une impulsion.`` (GAUTRAT Ski 1969).
4. Lang. cour. Faire appel à qqn ou à qqc. En vue d'une action.
a) [Le compl. est un animé ou en rapp. avec l'animé]
— [Une pers.] Demander l'aide de quelqu'un :
• 31. Ici encore l'arbitrage va s'imposer; il faudra faire appel aux hommes ayant une grande expérience de la vie, pour savoir quels sacrifices doivent être consentis par les riches en faveur des pauvres clients de l'église.
SOREL, Réflexions sur la violence, 1908, p. 314.
— [Attributs, fac. de l'homme] Faire appel (aux) à ses souvenirs :
• 32. Les plus sages m'ont dit : « (...) utilisez les connaissances que vous avez forcément acquises; faites appel à votre mémoire, coordonnez vos notes et imposez-vous cette tâche d'écrire vos voyages. »
DU CAMP, Mémoires d'un suicidé, 1853, p. 213.
b) [Le compl. est inanimé ou abstr.] Se servir de quelque chose.
— [Chose concr.] :
• 33. Une autre solution consiste à faire appel à un dispositif mécanique basé sur le changement d'amplification de la timonerie suivant que l'on veut freiner la tare seule ou la tare et la charge.
M. BAILLEUL, Notions de matériel roulant des ch. de fer, 1951, p. 140.
— [Domaine abstr.] :
• 34. ... dans l'effort de Beethoven pour élargir la coupe de sa pensée musicale, pour combler les vides et amortir les martellements de ses césures, il se trouva amené à faire appel au style fugué. Tout bon musicien d'Europe, étant polyphoniste, est tenu d'en faire autant : ...
ROLLAND, Beethoven, t. 1, 1928, p. 284.
SYNT. (Faire) appel au cœur, à la collaboration, à la conscience, à des considérations, au courage, au crédit, au désir, à l'énergie, à l'expérience, à la générosité, au patriotisme, à la pitié, à la raison, à la solidarité; adresser, attendre, entendre l'appel; appel constant, déchirant, désespéré, direct, discret, général, impérieux, irrésistible, lointain; gestes d'appel.
D.— DR. Appel (d'un jugement). Action d'appeler de, d'en appeler à (cf. appeler I D).
1. DR. ,,Recours à un tribunal supérieur contre une décision rendue par un tribunal ou un juge inférieur.`` (Nouv. rép. de dr., Paris, Dalloz, t. 1, 1962, § 1). Faire appel :
• 35. 291. L'appel du jugement qui aurait déclaré ne pas y avoir lieu à admettre le divorce, ne sera recevable qu'autant qu'il sera interjeté par les deux parties, et néanmoins par actes séparés, dans les dix jours au plus tôt, et au plus tard dans les vingt jours de la date du jugement de première instance.
Code civil, 1804, p. 55.
— Au fig. :
• 36. Dans le foyer il [le père] représente l'autorité d'appel au-dessus de la mère.
M. CHOISY, Qu'est-ce que la psychanal.? 1950, p. 66.
♦ Sans appel. Définitif, sans possibilité de recours :
• 37. Jamais, jusqu'à présent, je n'avais aimé sans garder dans ma pensée une issue vers une vie différente. Je pouvais tout en aimant, et même il me semblait que je devais imaginer la fin de cet amour, me concevoir sans lui comme pour échapper à ce qu'une passion sans appel apporte avec elle de mortel. Depuis que j'aime cette femme je ne peux pas évoquer un temps où elle ne serait pas près de moi et, comme si je l'installais peu à peu à la place de la vie, je m'abstiens de rêver, je m'enferme dans le sentiment de l'heure qui dure pour nous rapprocher.
J. BOUSQUET, Traduit du silence, 1935-36, p. 215.
♦ Appel principal. ,,En matière civile, appel de la partie qui saisit la première la juridiction supérieure; en matière pénale, appel de toute partie.`` (CAP. 1936).
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop., ROB., QUILLET 1965.
♦ Appel incident. ,,(Pr. Civ.). Appel formé, en réponse à l'appel principal, par l'intimé, c'est-à-dire par le défendeur à cet appel. (...). (Pr. Pén.). Appel qui, à la suite d'un premier appel interjeté par une partie dans le délai ordinaire d'appel, est ouvert aux autres parties ayant qualité pour interjeter appel...`` (CAP. 1936).
Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., Lar. encyclop., ROB., QUILLET 1965.
♦ Appel a minima. ,,Appel du ministère public en matière pénale, ayant pour but de faire élever la peine.`` (CAP. 1936) :
• 38. Celui-ci [le Conseil de guerre] m'infligeait, d'abord, un mois de prison. Puis, sur appel a minima exigé par le « ministre » Weygand, me condamnait à la peine de mort.
DE GAULLE, Mémoires de guerre, L'Appel, 1954, p. 71.
♦ Appel a maxima. ,,Appel du ministère public en matière pénale, ayant pour but de faire diminuer la peine.`` (CAP. 1936).
♦ Cour d'appel. Juridiction du deuxième degré qui juge une cause déjà jugée en premier ressort :
• 39. Les cours d'appel (au nombre de 27 et dont les rôles sont très inégalement chargés) répondent au principe de procédure du double degré de juridiction. Des chambres spécialisées connaissent des appels civils. En matière pénale une chambre des appels correctionnels connaît des appels des décisions rendues par les tribunaux de première instance et les tribunaux d'instance; la chambre d'accusation est d'une part un organisme de contrôle, sur demande du Parquet ou des parties, des décisions prises par le juge d'instruction; d'autre part elle intervient obligatoirement dans l'instruction des crimes.
G. BELORGEY, Le Gouvernement et l'admin. de la France, 1967, p. 45.
2. DR. CANON. ,,Acte par lequel un fidèle ou un clerc, se croyant lésé dans ses droits par un supérieur ou un juge ecclésiastique, demande justice contre lui à un supérieur ou à un juge plus élevé.`` (GUÉRIN 1892) :
• 40. Interdiction lui était faite du même coup de dire la messe à l'école Saint-Stanislas, d'y prêcher, d'y confesser, d'y habiter, d'y manger. L'abbé Lejeune fit appel de cette sentence au tribunal métropolitain de Lyon. Le cardinal primat des Gaules l'exhortant à l'obéissance, il maintint son appel et fut alors invité à le porter devant le pape, juge des évêques.
BILLY, Introïbo, 1939, p. 87.
3. DR. ANC.
♦ Appel de faux jugement ou « faussement de jugement ». ,,Voie de recours par laquelle, dans la procédure féodale, le plaideur prenait à partie son juge en le prétendant faux et menteur et le provoquait en duel judiciaire devant le suzerain pour tenter en y triomphant de faire tomber le jugement rendu contre lui.`` (LEP. 1948).
♦ Appel comme d'abus. ,,[C'] était la plainte portée devant une cour souveraine contre un juge ecclésiastique lorsqu'on l'accusait d'avoir excédé ses pouvoirs ou entrepris de quelque manière que ce fût contre la juridiction séculière ou en général contre les libertés de l'église gallicane.`` (M. MARION, Dict. des institutions de la France aux XVIIe et XVIIIe s., Paris, Picard, 1968, [1923]) :
• 41. Cette première réclamation du droit civil contre le droit canonique produisit dans la suite l'appel comme d'abus, sauvegarde de la justice...
CHATEAUBRIAND, Mélanges pol., 1816-24, p. 192.
E.— HISTOIRE
♦ Appel au peuple. ,,Droit dont jouissait tout citoyen romain de faire juger une cause criminelle par le peuple en dernier ressort. Ce droit a été rétabli pendant la Révolution française : ceux qui voulaient sauver Louis XVI votèrent presque tous pour l'appel au peuple.`` (BOUILLET 1859) :
• 42. « Le procès du roi avait été une autre pomme de discorde. Les deux partis semblèrent marcher d'accord, et votèrent, il est vrai, pour la mort; mais la plus grande partie des Girondins vota aussi pour l'appel au peuple; et ici il est difficile de comprendre la raison de la conduite de ce parti dans cette circonstance. S'il voulait sauver le roi, il en était le maître; il n'avait qu'à voter pour la déportation, l'exil ou l'ajournement; mais le condamner à mort, et faire dépendre son sort d'une volonté populaire, était le comble de l'inconséquence et de l'impolitique : ... »
LAS CASES, Le Mémorial de Sainte-Hélène, t. 1, 1823, p. 772.
— Spéc. Nom du parti favorable au rétablissement de l'Empire et de la proclamation du prince Louis Napoléon demandant l'élargissement de la Constitution :
• 43. Dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851, il [le Prince-Président] réussit un coup d'état. Il lança un appel au peuple et soumit à un plébiscite les « bases » d'un projet constitutionnel. Ce plébiscite, par 7 400 000 oui et 640 000 non, lui fut favorable. C'est sur ces bases qu'il promulgua la Constitution de 1852 qui devait rapidement le conduire à l'Empire.
G. VEDEL, Manuel élémentaire de dr. constitutionnel, 1949, p. 81.
— P. ext. et fam. Appel adressé à un groupe d'amis ou de connaissances pour lui demander un avis ou une aide volontaire.
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[]. Enq. :/apel/. 2. Homon. : (j')appelle. 3. Forme graph. — FÉR. Crit. t. 1 1787 indique une var. apel.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Fin XIe s.-début XIIe s. dr. « recours à un juge supérieur » (Lois G. le Conquérant, 25 ds GDF. Compl. : Il volge doner wage e trover plege a persuir soun apel); 2. a) ca 1172-75 « action d'appeler qqn de la voix, d'un signe, pour le faire venir » (CHR. DE TROYES, Chevalier charrette, éd. M. Roques, 2351 : mes il voit bien a son apel Et a la pierre de l'anel Qu'il n'i a point d'anchantemant); b) fin XIIe s. p. ext. « action d'appeler par un signal des hommes à s'assembler, à se rassembler » (Perceval, I, 329 ds GDF. Compl.); c) av. 1266 appeau « provocation, appel en duel » (Assises Jérusalem, ch. XCIV, ibid.), qualifié de ,,vieilli`` ds DG; d) XIIIe s. vén. « manière de sonner du cor pour appeler les chiens (à la chasse) » (La Chace dou cerf ds Nouv. Recueil Fabliaux, éd. A. Jubinal, I, 162); e) 1690 « action d'appeler à haute voix des personnes par leur nom afin de s'assurer de leur présence » (FUR.).
Déverbal de appeler.
STAT. — Fréq. abs. littér. :4 007. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 669, b) 4 120; XXe s. : a) 6 658, b) 9 406.
BBG. — AMSLER 1971. — Archéol. chrét. 1924. — BACH.-DEZ. 1882. — Banque 1963. — BARBER 1969. — BARR. 1967. — BAUDHUIN 1968. — BAUDR. Chasses 1834. — Bible 1912. — BLANCHE 1857. — BOUD.-FRABOT 1970. — BOUILLET 1859. — BRUANT 1901. — Canada 1930. — CAP. 1936. — CHABAT 1881. — CHESN. 1857. — Comm. t. 1 1837. — COMTE-PERN. 1963. — DUB. Pol. 1962, p. 109, 130. — Éd. 1913. — Électron. 1959. — ESN. 1966. — ESN. Poilu 1919. — Foi t. 1 1968. — FREY 1925, p. 58, 66. — GALL. 1955, p. 5. — GAUTRAT 1970. — GAUTRAT SKI 1969. — GIRAUD 1956. — GITEAU 1970. — GOUG. Lang. pop. 1929, p. 89. — GRUSS. 1952. — GUILH. 1969. — JAL 1848. — LACR. 1963. — LAL. 1968. — LAMB. 1970. — LAVEDAN 1964. — LEMEUNIER 1969. — LEP. 1948. — LHOSTE-PÈPE 1964. — NOËL. 1968. — PLAIS. 1969. — Pol. 1868. — PRÉV. 1755. — RÉAU-ROND. 1951. — RÉAU-ROND. Suppl. 1962. — SANDRY-CARR. 1963. — SANDRY-CARR. Th. 1963. — SOÉ-DUP. 1906. — SPR. 1967. — ST-EDME t. 1 1824. — SUAVET 1963. — TEZ. 1968. — TONDR.-VILL. 1968. — VACHEK 1960. — VOYENNE 1967. — WILL. 1831.
appel [apɛl] n. m.
ÉTYM. V. 1100 « recours »; sens I., 1., v. 1172, Chrétien de Troyes; de appeler.
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1 Action d'appeler de la voix (par des sons articulés ou non articulés) pour faire venir (qqn, un animal) à soi ou pour manifester sa présence. || L'appel de qqn. || Crions plus fort, ils n'ont pas entendu notre appel. ⇒ Cri, interjection. || Appel à l'aide, au secours. || Entendre un appel. || Répondre, accourir à un appel. || Les appels du berger. ⇒ Appeau (1.). — Des appels d'animaux.
1 (…) des sifflements, des cris, des appels.
Maupassant (→ Aigu, cit. 4).
2 (…) des appels au secours : Au secours, à l'aide; des cris d'alarme : Au feu ! À moi ! Aux armes !
Brunot, la Pensée et la Langue, p. 569.
3 (…) chacun de ses appels m'arrachait un gémissement.
Colette, la Paix chez les bêtes, p. 12.
4 Le soir était tout vibrant d'appels de bergers, d'abois de chiens, de rires.
F. Mauriac, l'Enfant chargé de chaînes, p. 226.
5 (…) le Dr Thérivier est arrivé et se tient prêt à venir au moindre appel.
Martin du Gard, les Thibault, VI, 1.
5.1 (…) la forêt s'est emplie de bruits étranges, inquiétants, cris et chants d'oiseaux, appels d'animaux inconnus, froissements de feuillage.
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 733.
♦ Action d'appeler par un bruit. || Appel de la langue : claquement de la langue pour appeler ou animer un chien, un cheval. ⇒ aussi Sifflet.
♦ (En parlant d'un appel concret, mais avec certaines valeurs métaphoriques; → ci-dessous, 9.). || Le chant du muezzin (cit. 1 et 2), appel séculaire.
♦ Action d'appeler au moyen d'un instrument. ⇒ Cloche, corne (d'appel), sifflet, sonnette, trompe. — Appel téléphonique : action d'appeler qqn au téléphone; fait d'être appelé au téléphone. ⇒ Téléphone (coup de téléphone). || Numéro d'appel. || Appel en P. C. V., appel avec préavis. || Donner suite à un appel : établir la communication. || Mon dernier appel est resté sans réponse. || Recevoir un appel de Paris. || J'ai eu dix appels dans la matinée; mon répondeur a enregistré trois messages. — Appel radio. || Lancer, recevoir un appel radio.
5.2 Oui mon commandant (…) Je vais immédiatement lancer un appel radio, au Q. G.
Régis Debray, l'Indésirable, p. 309.
♦ Mus. Sonneries exécutées par les trompes au cours d'une chasse pour faire avancer un relais ou appeler les veneurs. || Appel simple; appel forcé. — Par anal. Sonnerie du cor analogue aux appels de chasse dans une composition musicale.
2 Action d'appeler l'attention sur soi par un signe. ⇒ Signe. || Faire de grands gestes d'appel. || Appel du regard. ⇒ Œillade. — ☑ Loc. fig. Appel du pied. ⇒ Pied.
3 Par ext. Signe ou action destiné(e) à attirer l'attention (dans des emplois spéciaux). || Appel de phares : le fait de passer d'un éclairage à un éclairage plus puissant pendant un temps bref, à l'aide des phares.
♦ (1990). Comm. || Produit d'appel : produit vendu avec une faible marge bénéficiaire et destiné à attirer la clientèle. || Prix d'appel, pratiqué sur les produits d'appel.
♦ Imprim. || Appel de note : chiffre ou signe placé après un mot et qui renvoie le lecteur à une note placée en bas de page, fin de chapitre ou fin de volume.
♦ Escr. Battement de pied, signal d'attaque. || Appel et contre-appel.
♦ Jeux (à la belote, au bridge). || Faire un appel (à cœur, à pique…) : jouer spécialement une couleur pour faire comprendre à son partenaire qu'il devra jouer la même au tour suivant.
♦ Fig. Inform. Demande d'informations; extraction d'informations (de la mémoire d'un ordinateur).
4 Action d'appeler par un signal des hommes à s'assembler, à se rassembler. || L'appel à la prière.
6 Nous étions au haut de la mosquée quand le muezzin est monté chanter l'appel à la prière.
Gide, Journal, 9 avr. 1896.
♦ Signal donné par le clairon ou le tambour (sonnerie, batterie) pour assembler les soldats. || Battre, sonner l'appel. ⇒ Sonnerie, batterie.
5 (1690). Opération par laquelle on vérifie la présence de personnes en les nommant à haute voix. || Appel nominal (cit. 1). || Faire l'appel. || Être présent, répondre à l'appel. || Appel et contre-appel, des soldats. || Vote par appel nominal, des membres d'une assemblée.
6.1 C'est un point de discipline, mieux observé parmi les gens de guerre qu'il ne l'était parmi les ecclésiastiques des chapitres. Il y avait quelques chapitres seulement, où l'on faisait l'Appel des Chanoines, à certains jours de fête, et l'absent en était quitte pour être pointé, ce qui entraînait la privation d'une petite partie de leur revenu; encore savait-on récupérer cette somme avec un peu d'intrigue. Les militaires sont plus sévères; celui qui manque à l'Appel n'en est pas quitte à si bon marché.
Cousin-Jacques, Dict. des néologismes, 1800, in D. D. L., II, 11.
6.2 Ils sont là, devant la mairie, en troupeau, répondant à l'appel et attendant une distribution de manioc (…)
Gide, Voyage au Congo, in Souvenirs, Pl., p. 695.
♦ Dr. || Appel des causes à l'audience : annonce, par l'huissier audiencier, des causes devant être plaidées.
♦ Fig. || Être absent, faillir à l'appel : ne pas être là. — ☑ Loc. Manquer à l'appel (même sens). — Par euphémisme. (Personnes). Être mort.
7 Le banquier convoqua les créanciers en l'étude du notaire, où étaient déposés les titres, et chez lequel pas un ne faillit à l'appel.
Balzac, Eugénie Grandet, éd. 1838, p. 371.
6 (1835). Convocation, invitation. — Milit. Action d'appeler sous les drapeaux. — Vx. || Appel aux conscrits.
♦ Mod. || Appel du contingent, de la classe. ⇒ Incorporation, recensement, recrutement, révision. || Devancer l'appel : s'engager dans l'armée avant l'âge légal de l'appel (18 ans). || Appel aux armes. ⇒ Mobilisation, levée (en masse).
♦ Le ban, appel du seigneur féodal à ses vassaux.
♦ Vx. Provocation en duel. || Faire un appel. ⇒ Cartel, défi, provocation, sommation.
8 J'ai poussé Clarimond à lui faire un appel (…)
Corneille, la Suivante, V, 1.
7 Le fait de requérir qqch.; acte par lequel on requiert (emplois spéciaux).
♦ Appel de fonds. || Faire un appel de fonds (⇒ Appeler, I., 6., b.) : demander un nouveau versement de fonds à des actionnaires, des associés, des souscripteurs.
♦ Dr. || Appel d'offres : mode de conclusion de marchés publics (travaux, fournitures). || Avis d'appel d'offres : publicité destinée à contacter les candidats à la réalisation d'un projet. || Appel d'offres d'une nation étrangère dans un grand quotidien. || Appel d'offres avec concours, permettant au candidat de proposer une variante au projet de l'Administration.
8 Discours ou écrit dans lequel on s'adresse au public pour l'exhorter. ⇒ Exhortation, proclamation. || Appel à l'insurrection, à la révolte, à la désobéissance. ⇒ Excitation, invitation.
9 Dans ses appels à la liberté (de Schiller), il y a plus de rhétorique exaltée que de vertu révolutionnaire.
Jaurès, Hist. socialiste…, t. V, p. 103.
♦ Hist. || Appel du 18 juin 1940 : appel du général de Gaulle aux Français.
♦ ☑ Loc. Appel au peuple : droit du citoyen romain de faire juger une affaire criminelle le concernant par le peuple lui-même, en dernier ressort (→ ci-dessous, II.). — Appel que tentèrent de faire aboutir les fidèles de Louis XVI (⇒ Appelant, II., 2.). — Spécialt. Proclamation de Louis-Napoléon Bonaparte demandant au peuple un élargissement de ses pouvoirs et le droit d'établir une nouvelle Constitution. — Fig. et fam. Demande d'argent.
♦ Faire appel à : demander, requérir comme une aide. || Faire appel à qqn, à la générosité de qqn. ⇒ Demande, recours, sollicitation. — Faire appel à ses souvenirs, les évoquer, faire effort pour les rappeler à sa mémoire. ⇒ Évocation, rappel. — Faire appel à toutes ses forces, les réunir pour quelque effort extraordinaire (⇒ Ramasser).
10 Puis, faisant appel à tout mon courage, j'entrai dans notre chambre d'un air délibéré.
Alphonse Daudet, le Petit Chose, p. 373.
11 (…) elle faisait appel à sa dignité pour conserver son sang-froid.
Martin du Gard, les Thibault, III, 7.
12 Ce qui le dépitait plutôt, c'est qu'Édouard ne fit point appel à certains dons qu'il sentait en lui et qu'il ne retrouvait pas dans Édouard.
Gide, les Faux-monnayeurs, II, 3.
9 Par métaphore ou fig. (Choses). || L'appel du plaisir, l'appel des sens. ⇒ Impulsion, incitation, invitation, sollicitation; attirance, excitation, fascination, provocation. — L'appel de la religion, des lettres… ⇒ Vocation, aspiration. || L'appel de la conscience. ⇒ Cri, voix. || L'appel du large : le désir de partir en mer. || L'appel de la forêt, du désert. || Répondre à l'appel de l'aventure.
13 Rappelle-toi, lorsque la nuit pensive
Passe en rêvant sous son voile argenté;
À l'appel du plaisir lorsque ton sein palpite,
Aux doux songes du soir lorsque l'ombre t'invite (…)
A. de Musset, Rappelle-toi.
14 (…) c'est du présent que part l'appel auquel le souvenir répond, et c'est aux éléments sensori-moteurs de l'action présente que le souvenir emprunte la chaleur qui donne la vie.
H. Bergson, Matière et Mémoire, p. 170.
15 C'est que cette femme n'a fait que susciter par des sortes d'appels magiques mille éléments de tendresse existant en nous à l'état fragmentaire et qu'elle a assemblés (…)
A. Maurois, Études littéraires, Proust, t. I, p. 133.
16 Les adolescents, eux, sont écartelés entre l'appel de la chair et la terreur du péché.
A. Maurois, Études littéraires, Mauriac, t. II, p. 27.
17 Toute vocation est un appel — vocatus — et tout appel veut être transmis.
Bernanos, les Grands Cimetières sous la lune, p. 111.
17.1 Mais au bout d'un mois, il lui fallut convenir que ces troubles répétés, qu'il appelait avec une ironie défensive l'appel du mystère ne semblaient pas devoir céder avec le temps.
M. Aymé, Maison basse, p. 53.
———
II (V. 1100, apel, apiau). Dr. Recours à une juridiction supérieure en vue d'obtenir la réformation d'un jugement. ⇒ Appellation, recours; intimation. || Faire appel d'un jugement de première instance, interjeter appel, se pourvoir en appel. ⇒ Pourvoi. || Demandeur en appel. ⇒ Appelant. || Défendeur en appel. ⇒ Intimé. — Appel principal : appel de la partie qui saisit la première la juridiction supérieure. || Appel incident : appel formé par l'intimé en réponse à l'appel principal. || Fol appel : appel déclaré irrecevable ou mal fondé et qui vaut à l'appelant une amende (amende de fol appel). || Appel a maxima : appel du ministère public en vue d'obtenir une diminution de la peine, en matière pénale. || Appel a minima, en vue d'obtenir une aggravation de la peine. — Appel comme d'abus. ⇒ Abus. — Cour d'appel. ⇒ Cour.
18 L'appel, tel qu'il est établi par les lois romaines et par les lois canoniques, c'est-à-dire à un tribunal supérieur pour faire réformer le jugement d'un autre, était inconnu en France (chez les Francs et au moyen âge). L'appel chez cette nation, était un défi à un combat par armes, qui devait se terminer par le sang; et non pas cette invitation à une querelle de plume qu'on ne connut qu'après.
Montesquieu, l'Esprit des lois, XXVIII, 27 (→ Combat, cit. 10).
19 Le délai pour interjeter appel sera de deux mois (…)
Code de procédure civile, anc. art. 443.
20 Seront sujets à l'appel les jugements qualifiés en dernier ressort, lorsqu'ils auront été rendus par des juges qui ne pouvaient prononcer qu'en première instance.
Code de procédure civile, anc. art. 453.
21 L'acte d'appel contiendra assignation dans les délais de la loi, et sera signifié à personne ou domicile, à peine de nullité.
Code de procédure civile, anc. art. 456.
♦ ☑ Sans appel [sɑ̃zapɛl]. || Juger sans appel, en premier et en dernier ressort. || Une décision sans appel, sans possibilité de recours. — Fig. || Sans appel. ⇒ Irrémédiablement.
22 Vous serez au contraire un juge sans appel (…)
Racine, les Plaideurs, 609.
23 (…) que le monde, jusqu'à nouvel ordre, est voué sans appel à la platitude, à la médiocrité (…)
Renan, Souvenirs d'enfance…, La petite Noémi.
———
III (Mouvements : choses et personnes).
1 Direction (d'une manœuvre tendue). || Le navire vient à l'appel de son ancre, de son câble : il tourne de manière à se placer dans la direction de la chaîne.
24 En effet, on entendait distinctement le cliquetis du linguet qui frappait sur le guindeau, à mesure que virait l'équipage du brick. Le Speedy était d'abord venu à l'appel de son ancre; puis, quand elle eut été arrachée du fond, il commença à dériver vers la terre.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 636 (1874).
2 ☑ (1857). Techn. Appel d'air : tirage d'air qui facilite la combustion dans un foyer. — Fig. Ce qui attire, entraîne, aspire. ⇒ Aspiration.
25 La question d'ailleurs ne se pose pas de faire venir sur la scène et directement des idées métaphysiques, mais de créer des sortes de tentations, d'appels d'air autour de ces idées. Et l'humour avec son anarchie, la poésie avec son symbolisme et ses images, donnent comme une première notion des moyens de canaliser la tentation de ces idées.
A. Artaud, le Théâtre et son double, Idées/Gallimard, p. 137 (1948).
3 (1901, in Petiot). Sports. Départ du saut proprement dit, après la course d'élan, dans lequel le pied, frappant une dernière fois le sol, donne l'impulsion nécessaire au sauteur. || Pied d'appel, jambe d'appel. — Planche d'appel. || Boîte d'appel des sauteurs à la perche. ⇒ Butoir.
26 Courant en huit ou dix foulées, presque perpendiculairement à la barre, le sauteur (…) prend son appel à 1 m 20 environ de la barre par blocage et déroulement du pied (…)
Jean Dauven, Technique du sport, p. 19 (1948).
♦ Gymn. || Appel des pieds, pour exécuter un saut.
♦ Ski. Mouvement qui, par l'élan donné, en amorce un autre. || Appel en flexion. — Spécialt. Amorce d'une rotation (du corps) dans le sens contraire à celui du virage (J. Dauven, Technique du sport, p. 118 [1948]).
27 L'exécution correcte du Christiania pur débute par une phase préliminaire : l'appel. Le skieur amorce son virage par une demi-rotation du buste vers l'aval. Alors commence la rotation proprement dite. Rapidement, le buste entraîné par les bras est ramené en sens inverse vers l'amont.
François Gazier, les Sports de la montagne, p. 87.
♦ Équit. || Battue d'appel.
❖
DÉR. V. Appeau.
COMP. Préappel, rappel.
HOM. Formes du v. appeler.
Encyclopédie Universelle. 2012.