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arquebusade

arquebuse [ arkəbyz ] n. f.
• 1534; altér. par arc de haquebuse, du néerl. hakebusse, littéralt « canon (busse) à crochet (hake) »
Ancienne arme à feu qu'on faisait partir au moyen d'une mèche ou d'un rouet. Coup d'arquebuse (ARQUEBUSADE n. f. , 1475 ).

arquebusade nom féminin Vieux. Coup d'arquebuse.

⇒ARQUEBUSADE, subst. fém.
Coup d'arquebuse. Une bordée d'arquebusade, tirer des arquebusades :
1. « ... — Ah! Voici messieurs du guet! — vos bottes fument. — Et les tire-laine? — Nous en avons tué deux d'une arquebusade; les autres se sont échappés à travers la rivière. »
BERTRAND, Gaspard de la nuit, 1841, p. 96.
Spécialement
a) MÉD. Plaies d'arquebusade. ,,Ancien nom des plaies faites par une arme à feu.`` (LITTRÉ-ROBIN 1865).
b) PHARM. Eau d'arquebusade. Eau qui était employée autrefois pour guérir les plaies extérieures produites par une arme à feu.
Rem. On dit plus volontiers eau d'arquebuse, improprement selon certains (B. JULLIEN, Le Lang. vicieux corrigé, 1853).
P. ext., au fig., rare :
2. [CANALIS :] — ... ces témoignages-là m'aident à supporter les critiques... Quand je reçois dans le dos l'arquebusade d'un ennemi embusqué dans un journal, je regarde cette cassette et je me dis : — Il est çà et là, quelques âmes dont les blessures ont été guéries, ou amusées, ou pansées par moi...
BALZAC, Modeste Mignon, 1844, p. 151.
PRONONC. :[]. PASSY 1914 note [] mi-long pour la finale.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1475 arquebuzaide « coup d'arquebuse » (Chron. des chanoines de Neuchatel, 36, Berthoud d'apr. Delboulle ds R. Hist. litt. Fr. t. 2, p. 261 : A telle semonce ne fut repondu que a grands coups d'arquebuzaides); 1587 harquebusade (LANOUE, Disc., 323 ds GDF. Compl.); 1589 harquebousade (Var. hist. et litt., t. I, ibid.); 1564 arquebusade (THIERRY, Dict. fr.-lat., Paris).
Dér. de arquebuse (sous ses différentes formes); suff. -ade. Le recours à l'italien invoqué par BRUNOT, II, 269 est inutile d'autant plus que l'ital. archibusata n'est attesté que dep. le XVIe s. au sens de « coup d'arquebuse » (Cellini [1500-71] I, 103 ds BATT.) et au sens de « blessure due à un coup d'arquebuse » milieu XVIe s. (GRAZZINI, Teatro [1540-60] 206, ibid.).
STAT. — Fréq. abs. littér. :5.
BBG. — BOUILLET 1859. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — NYSTEN 1824. — PRIVAT-FOC. 1870.

arquebusade [aʀkəbyzad] n. f.
ÉTYM. 1564; arquebuzaide, 1475; de arquebuse.
Anciennement.
1 Coup d'arquebuse. || Tirer une arquebusade. || Une plaie d'arquebusade.
1 L'arquebusade qui fera perdre l'usage de la main gauche au futur auteur de Don Quichotte.
J. d'Ormesson, la Gloire de l'Empire, t. II, p. 598.
Par ext. Combat à l'arquebuse; attaque à l'arquebuse.
2 Le matin du trois août, les troupes hollandaises, cantonnées derrière l'Yêtre, entamèrent l'action par une arquebusade prodigieuse sur les piquiers de Strelsau.
Bernanos, Appendice aux deux fils, in Œ. roman., Pl., p. 1750.
2 (1685). Vx. || Eau d'arquebusade (plus communément dite eau d'arquebuse) : eau vulnéraire utilisée pour le traitement des blessures par armes à feu.

Encyclopédie Universelle. 2012.