assommant, ante [ asɔmɑ̃, ɑ̃t ] adj.
1 ♦ (fin XVIIe) Vx Qui accable, est affligeant, consternant. « Certaines vérités assommantes » (Bourdaloue).
2 ♦ (v. 1750) Mod. et fam. Qui ennuie, agace. ⇒ ennuyeux; fam. casse-pieds. « Les sermons des pères et les rabâcheries des oncles sont aussi assommants sur le théâtre que dans la réalité » (Gautier). « Andrée m'exaspère. Elle est assommante » (Proust). ⇒ fatigant. Il est assommant avec ses petites manies.
⊗ CONTR. Agréable, plaisant.
● assommant, assommante adjectif Familier. Qui est fatigant, ennuyeux à l'excès. ● assommant, assommante (synonymes) adjectif Familier. Qui est fatigant, ennuyeux à l'excès.
Synonymes :
- barbant (familier)
- embêtant (familier)
- empoisonnant (familier)
- ennuyeux
- fatigant
- rasant (familier)
- rasoir (familier)
Contraires :
- agréable
- intéressant
- plaisant
- réjouissant
assommant, ante
adj. Fam. Accablant, ennuyeux. Un travail assommant.
⇒ASSOMMANT, ANTE, part. prés., adj. et subst.
I.— Part. prés. de assommer.
II.— Adjectif
A.— Vx. Qui assomme, qui est propre à assommer. Coup assommant (Lar. 19e), (massue) arme assommante (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., LITTRÉ).
Rem. Sens ignoré par Ac. 1835.
B.— Au fig.
1. Qui accable, qui abat.
a) Dans le domaine de la vie physique. Une chaleur assommante.
b) Dans le domaine de la vie morale. Qui consterne, qui afflige. Un événement, un malheur assommant (Lar. 19e).
c) Dans le domaine de la vie intellectuelle. Qui déconcerte, qui (s') abat comme une masse :
• 1. La lettre d'Arnauld est lourde, assommante; il écrase les romans, l'opéra, la comédie, que Perrault ne condamnait pas à son gré; ...
SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 340.
2. Fam. Qui accable sous le poids de l'ennui, qui agace, contrarie. Un travail assommant (Ac. 1835-1932, BESCH. 1845, Lar. 19e, LITTRÉ, Pt Lar. 1906, ROB., QUILLET, DUB.), un homme assommant (Ac. 1835-1932, BESCH. 1845, Lar. 19e) :
• 2. Mons Satan tient plus qu'il ne promet, dit Luizzi, il avait annoncé qu'il serait ennuyeux, et il me paraît assommant.
SOULIÉ, Les Mémoires du diable, t. 2, 1837, p. 61.
• 3. ... après dîner, une conversation assommante sur l'argent, sur ce qu'on paye une chronique à Coppée au Journal, sur ce que Zola a vendu et vendra Lourdes et Rome, sur ce que l'Éclair a offert à Daudet pour une série d'articles.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1893, p. 444.
• 4. 10 août. — Saint Laurent dont c'est la fête nous restitue le doyen très-en-forme qui fait un discours assommant et inutile.
BLOY, Journal, 1904, p. 112.
III.— Subst., rare. Personnage qui assomme, qui ennuie :
• 5. Supprimer l'ennui de son existence, quelle magnifique économie! Pour cela, dans bien des cas, il faut savoir rester seul. Mais savoir se mettre à l'écart, sans offenser les amours-propres, est un art bien malaisé. Il vaudrait mieux savoir tirer parti des fâcheux, des assommants, des ricaneurs et des sots, si l'on ne réussit pas à les phosphoriser ou à les électriser.
AMIEL, Journal intime, 1866, p. 549.
PRONONC. :[], fém. [-].
STAT. — Fréq. abs. littér. :238. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 99, b) 468; XXe s. : a) 431, b) 416.
BBG. — BRUANT 1901. — DUCH. 1967, § 57, 58. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 252.
assommant, ante [asɔmɑ̃, ɑ̃t] adj. et n.
ÉTYM. Attesté XIXe; p. prés. de assommer.
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1 Rare. Qui assomme.
0.1 (…) c'est pour rendre ta chute plus assommante qu'on t'élève si haut !
A. Galland, les Mille et une Nuits, t. II, p. 338.
0.2 Serge marchait lentement (…) il regardait Nadine. Ses jambes surtout, longues et bronzées, et son petit short au ras des fesses. Droite et nette sous le soleil assommant.
H.-F. Rey, les Pianos mécaniques, p. 43.
2 Fig. Qui accable.
♦ Mod., fam. Qui ennuie. ⇒ Ennuyeux, et, fam. casse-pied, chiant, emmerdant. || Un travail assommant. || Cette femme est assommante. ⇒ Fatigant.
1 C'est autant de pris sur l'assommante longueur du temps.
Rousseau, Émile, V.
2 (…) les sermons des pères et les rabâcheries des oncles sont aussi assommants sur le théâtre que dans la réalité.
Th. Gautier, Mlle de Maupin, VI.
3 Andrée m'exaspère. Elle est assommante.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. XII, p. 144.
4 Mes prétentions à la métaphysique sont ridicules; cette analyse perpétuelle de ses pensées, cette absence d'action, ces morales, sont la chose du monde la plus assommante, insipide et presque incompréhensible lorsqu'on en est sorti.
Gide, Journal, Honfleur, 1893.
♦ Subst. Rare. || Un assommant, une assommante : une personne qui assomme, ennuie.
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CONTR. Agréable, plaisant, réjouissant.
Encyclopédie Universelle. 2012.