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attelle

attelle [ atɛl ] n. f.
astele « planchette » 1155; lat. pop. °astella, class. assula, dimin. de assis ais
1Techn. Partie du collier des chevaux à laquelle les traits sont attachés.
2(estelle XIIe) Planchette, plaque plus ou moins rigide (bois, métal, plastique), destinée à maintenir immobile, en bonne position, un membre atteint de fracture ou endommagé. Lame ou plaque métallique qui sert à maintenir en place les fragments d'un os fracturé. éclisse.
⊗ HOM. Atèle.

attelle nom féminin (bas latin astella, copeau) Pièce de bois fixée de chaque côté du collier des chevaux pour recevoir les moyens de fermeture et de tirage. Appareil destiné à servir de tuteur à un membre fracturé. ● attelle (expressions) nom féminin (bas latin astella, copeau) Attelle dentaire, appareillage qui rend les dents solidaires et permet ainsi de les immobiliser. ● attelle (homonymes) nom féminin (bas latin astella, copeau) atèle nom masculin attelle forme conjuguée du verbe atteler attellent forme conjuguée du verbe atteler attelles forme conjuguée du verbe attelerattelle (synonymes) nom féminin (bas latin astella, copeau) Appareil destiné à servir de tuteur à un membre fracturé.
Synonymes :
- éclisse

attelle
n. f.
d1./d Pièce du collier d'un cheval à laquelle les traits sont attachés.
d2./d Lame rigide ou manchon gonflable qui sert à maintenir immobile un membre fracturé.

⇒ATTELLE, subst. fém.
I.— CORDONN. et BOURRELLERIE. Morceau de bois chantourné ou de fer arrondi que l'on adapte sur le devant du collier d'un cheval de harnais pour supporter l'attache des traits :
1. Les taureaux d'attelle frappaient le timon de leurs cuisses. Le char pivotait de devant sur sa lune de fer, sautait de trois roues, tanguait sur le long gémissement de son essieu d'arrière.
GIONO, Le Chant du monde, 1934, p. 212.
P. anal.
1. ,,Se dit des sangles attachées au cou et qui permettent de porter un lourd fardeau`` (ROB. Suppl. 1970).
2. Région. Bretelles. ,,J'ai cassé mes attelles en jouant à saute-mouton`` (Canada 1930). Tirer dans les attelles. ,,Donner un coup de collier, faire un effort énergique`` (Canada 1930). Tirer sur les attelles. ,,Être réduit à la dernière extrémité`` (Canada 1930, BÉL. 1957). Être sur les attelles. ,,Être maladif, faible, languissant`` (Canada 1930, BÉL. 1957). Il est sur les attelles. ,,Il est très mal, il n'en a pas pour longtemps`` (Canada 1930).
Rem. Attesté ds Lar. 19e comme expr. fam. : ,,Il est comme une attelle.``
II.— CHIRURGIE
A.— Lame mince et résistante en bois, en carton, en fer-blanc, en plâtre, etc., que l'on garnit de linge et que l'on applique le long d'un membre fracturé ou luxé pour le maintenir dans l'immobilité et prévenir le déplacement des fragments. Synon. éclisse :
2. ... un des matelots se brisa la jambe. J'avais dans ma pharmacie de voyage des attelles et des bandes, ce qui me permit de réduire immédiatement la fracture.
DU CAMP, Le Nil, 1854, p. 169.
B.— Au fig. Soutien, aide :
3. Les idéologies qui nous semblaient d'indispensables armatures de toute vie en société auront servi d'attelle pendant cette période liquide ou pâteuse de la planète...
MORAND, Chroniques de l'homme maigre, 1941, p. 171.
III.— TECHNOLOGIE
A.— Au plur. ,,Morceaux de bois creux que les plombiers placent l'un contre l'autre et dont ils se font un manche pour prendre leurs fers à souder`` (CHABAT 1881). Synon. attelloire (Lar. encyclop.).
Rem. Empl. aussi par les vitriers, ces instruments prennent le nom de mouflettes (d'apr. Nouv. Lar. ill.).
B.— Spécialement
1. Domaine de la fabrication des armes. Bois d'attelle. Minces lattes, ordinairement de hêtre, refendues et non sciées, copeaux ou débris employés jadis pour la confection de fourreaux d'épée et de dague (d'apr. Lar. encyclop. et GAY t. 1 1967).
2. POT. ,,... petit morceau de bois mince que (les potiers) tiennent entre leurs doigts et qu'ils appliquent au bord de l'ouvrage pour l'enlever de dessus la roue`` (CHESN. 1857).
PRONONC. — 1. Forme phon. :[]. 2. Homon. : atèle (cf. Pt ROB.).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1155 asteles « éclat de bois » (WACE, Brut, éd. Arnold, 12859 ds KELLER 1953, p. 217b : Des escuz volent les asteles) — XVIe s. ds HUG.; signalé comme ,,vx lang.`` par Ac. Compl. 1842; 1160-74 « morceau, pièce de bois » (WACE, Rou, éd. Andresen, II, 1654 ds KELLER 1953 : Od pels e od asteles les faiseient fuïr), terme gén. seulement en a. fr.; emplois techn. : a) fin XIIe s. estelles méd. « petite pièce de bois servant à maintenir les fractures » (Garin le Loh., 2e chans., XXXII, P. Paris ds GDF. : Cil qui garissent s'en sunt bien entremis, Le bras relient, s'ont les emplastres mis, Et les estelles i ont moult bien assis); b) 1606 technol. attelles (NICOT : Attelles [...] sont ces deux aisseaux plats qui accollent le collier d'un cheval de trait, depuis l'endroit de la poitrine iusques à celuy du garrot, le surmontans en façon d'aileron), (cf. 1350 le dimin. astellet : Ord., II, 371 ds GDF. : Du collier de traiz garni d'astellets et de billots, huit sols); 1680 atel (RICH.), attel (BESCH. 1845, Lar. 19e, LITTRÉ); c) 1680 atel (RICH. : Atel [...] Morceau de bois qu'on se met au doigt pour lever la poterie qu'on fait sur la rouë); 1866 attel (Lar. 19e); d) 1704 id. Attelles (Trév. : [...] Attelles. Morceaux de bois creux, dont les Plombiers et les Vitriers enveloppent la poignée de leur fer à souder, pour ne se point brûler); 1866 attel (Lar. 19e).
Du b. lat. astella « éclat de bois, copeau » (Ve s., CASSIUS FELIX, 32, p. 65 ds TLL s.v., 946, 36), lat. class. assula (PLAUTE, Merc., 130, ibid., 912, 46), dimin. de assis, v. ais, par l'intermédiaire d'une forme astula (PLINE, Nat., 16, 54, ibid., 912, 53) issue sans doute d'une prononc. assla, d'où astla, astula (ERN.-MEILLET s.v. assis).
STAT. — Fréq. abs. littér. :6.
BBG. — BOUILLET 1859. — Canada 1930. — CHABAT t. 1 1875. — CHESN. 1857. — CHEVALLIER 1970. — Forest. 1946. — GARNIER-DEL. 1961 [1958]. — GAY t. 1 1967 [1887]. — GITEAU 1970. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 228. — HENRY 1960, p. 107, 132. — LITTRÉ-ROBIN 1865. — Méd. 1966. — Méd. Biol. t. 1 1970. — NYSTEN 1824. — PLAIS. 1969. — PRIVAT-FOC. 1870.

attelle [atɛl] n. f.
ÉTYM. 1606; estelles, fin XIIe; asteles, 1155; bas lat. astella « éclat de bois, copeau », lat. class. assula, dimin. de assis. → Ais.
1 Techn. Partie du collier des chevaux de harnais à laquelle les traits sont attachés.
Par anal. Sangles attachées au cou d'une personne, et qui permettent de porter un lourd fardeau.REM. On écrit aussi attèle.
0 L'emménagement d'un piano est un phénomène de plus en plus rare (…) De part et d'autre du piano échoué sur le trottoir, deux colosses à harnais de cuir faisaient la pause (…) Après quoi les deux colosses ajustèrent leurs attèles de cuir, fléchirent sur les jarrets (…) et, brusquement (…) échangèrent un bref signal (…)
Jacques Perret, Bâtons dans les roues, p. 46.
2 (XIIe, estelle). Chir. Planchette plus ou moins rigide (bois, métal, carton), destinée à maintenir immobile, en bonne position, un membre blessé, fracturé.Lame ou plaque métallique qui sert à maintenir en place les fragments d'un os fracturé. Éclisse.
tableau Lexique de la chirurgie.
Fig. Aide, soutien.
3 (1704). Techn. Manche, poignée en bois du fer à souder des plombiers, vitriers, etc.
Bois d'attelle : minces lames de hêtre qui étaient employées pour la fabrication de fourreaux d'épée.
4 Régional (Canada). Au plur. Bretelles.
HOM. Atèle, formes du v. atteler.

Encyclopédie Universelle. 2012.