automation [ ɔtɔmasjɔ̃ ] n. f.
• 1955; mot angl.
1 ♦ Automatisation.
2 ♦ Ensemble des connaissances et techniques concernant les systèmes automatiques et leur mise en œuvre. Théorie de l'automation. Recherches en automation.
automation
n. f. Automatisation.
⇒AUTOMATION, subst. fém.
Néologisme
A.— Création d'automates.
B.— Fonctionnement d'une ou de plusieurs machines permettant la réalisation d'un programme déterminé d'opérations, sans intervention humaine directe (cf. automatisation A).
C.— Application industrielle, au plus haut degré, de la science des automatismes (cf. automatique B 2) :
• L'entretien de la machine par le fabricant plutôt que par l'utilisateur diminue également le nombre de professionnels nécessaires. Cependant, l'apparition de l'automation a accéléré ce mouvement. Réduisant considérablement les tâches de production, elle renforce d'autant la proportion des tâches d'entretien.
Traité de sociol., 1967, p. 454.
PRONONC. :[] ou [-]. Également [oto-] (DUB.).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1956, août (Lar. Mens. Ill., t. 14 [1956-57] : Automatisation d'hier et automation d'auj. : La révolution industrielle moderne [...] un mouvement incomparablement plus vaste se dessine aujourd'hui dans le monde [...] où l'on vise à rendre automatique non plus une opération déterminée, mais l'exécution intégrale du programme de travail qui est la fonction même de l'entreprise. Et ce mouvement, baptisé automation en 1951 par Diébold et Harder [vice-président de Ford] est à l'automatisation d'hier ce que la stratégie est à la tactique).
L'angl.-amér. automation « méthode dans laquelle des processus de fabrication sont exécutés par des systèmes automatiques » a été forgé par D.S. Harder, vice-président de la Ford Motor (KLEIN Etymol., t. 1). L'angl. daterait de 1950 (ROB. Suppl.). Il figure dans qq. dict. (Roget's Internat. Thesaurus, 3e éd., 1962; KLEIN, op. cit., ODEE). Ce mot, de formation hybride, est fait sur le rad. de l'angl. automatic (automatique); suff. -tion. L'orig. angl.-amér. du mot ne fait pas de doute. (PERROUX, Écon. du XXe s., 1964, p. 450 : C'est la question que soulève un important rapport américain sur l'automation et il n'est guère possible qu'elle soit écartée).
STAT. — Fréq. abs. littér. :6.
BBG. — AC. CAN.-FR. 1968. — AGRON (P.). La Fin d'un monstre : automation. Vie Lang. 1957, pp. 12-13. — BADER-TH. 1962. — BAUDHUIN 1968. — BÉL. 1957. — BIROU 1966. — CHEVRY (G.-R.). L'Activité du Centre d'ét. des termes techn. fr. Déf. Lang. fr. 1966, n° 32, p. 38. — Contribution à l'ét. du néo-barbare. Vie Lang. 1956, p. 367. — EYRAUD (D.). Vive la lang. Vie Lang. 1969, p. 204. — FOULQ.-ST-JEAN 1962. — GEORGE 1970. — JULIA 1964. — LAUZEL-MUSS. 1970. — Liste de termes ou expr. à substituer à des mots étr. ou barbares. Déf. Lang. fr. 1970, n° 53, p. 33. — MARTY (O.). Du Bon usage de la lang. fr. Déf. Lang. fr. 1970, n° 51, p. 27. — MATHIEU 1970. — MUCCH. Sc. soc. 1969. — NEYRON 1970. — Nouv. communiqué de l'Ac. fr. Déf. Lang. fr. 1967, n° 38, p. 4. — PIÉRON 1963. — PIL. 1969. — PUJOL 1970. — RÉTIF (A.). Vocab. de l'aviat. Vie Lang. 1971, p. 203. — ROMEUF t. 1 1956. — Sc. 1962. — SIZ. 1968. — SPR. 1967. — SUAVET 1970. — TEZ. 1968.
automation [otomɑsjɔ̃; ɔtɔmɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. 1955; mot anglais.
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♦ Anglic. Automatisation. — Industr. Fonctionnement automatique d'un ensemble productif, sous le contrôle d'un programme unique. Recomm. off. : automatisation.
1 Au temps des fusées et de l'automation, les gens gardent la même mentalité qu'au XIXe siècle.
S. de Beauvoir, les Belles Images, p. 10.
2 Or, en fait, l'automatisme est un assez bas degré de perfection technique. Pour rendre une machine automatique, il faut sacrifier bien des possibilités de fonctionnement, bien des usages possibles. L'automatisme, et son utilisation sous forme d'organisation industrielle que l'on nomme automation, possède une signification économique ou sociale plus qu'une signification technique.
Gilbert Simondon, Du mode d'existence des objets techniques, p. 11.
3 (…) en fonction des exigences de la nouvelle mutation scientifique et technique — celle de l'ordinateur et de l'automation —, réaliser la nouvelle « inversion des rapports du sujet et de l'objet » par laquelle le travail humain retrouvera sa dimension fondamentale : la conscience et le choix autonome de ses fins.
Roger Garaudy, Paroles d'homme, p. 140.
Encyclopédie Universelle. 2012.