aviso [ avizo ] n. m.
• 1772; esp. barca de aviso « barque d'avis »; cf. patache d'avis (1601)
♦ Mar. Petit bâtiment de guerre rapide, employé d'abord pour porter des messages, puis comme escorteur. Des avisos.
● aviso nom masculin (espagnol aviso, nouvelle) Autrefois, navire de faible tonnage chargé de porter le courrier. Au XXe s., bâtiment léger conçu pour les missions lointaines, l'escorte, la protection des côtes et la lutte anti-sous-marine (A.S.M.).
aviso
n. m. MAR Navire de guerre, d'escorte ou de lutte contre les sous-marins.
⇒AVISO, subst. masc.
MAR. MILIT., vieilli. Petit navire de guerre, léger et rapide, utilisé pour escorter les convois navals, porter des avis, des ordres ou du courrier, et reconnaître la position des vaisseaux ennemis. Expédier un aviso (Ac. 1835-1932) :
• 1. Quand je fis sa connaissance, il commandait au Pirée un aviso à vapeur, soixante hommes et quatre canons; il traitait la question d'Orient dans la revue de Boston; il faisait des affaires avec une maison d'indigo à Calcutta, et il trouvait le temps de venir trois ou quatre fois par semaine dîner avec son neveu Lobster et avec nous.
ABOUT, Le Roi des montagnes, 1857, p. 17.
• 2. Au Louvre, je vais voir ces délicats modèles qui montrent aux oisifs les richesses d'un port, je connais l'armement des vaisseaux de haut-bord et la voilure des avisos-hirondelles.
COPPÉE, Poésies complètes, 1865-1908, p. 284.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du XIXe et XXe s. à partir de Ac. 1835.
SYNT. 1. [L'accent est mis sur la fonction spéc. attribuée au bât.] aviso-escorteur (muni d'armes de DCA légère, d'armes anti-sous-marines, d'un hélicoptère et d'engins légers débarquement), aviso dragueur, aviso hydrographe, aviso-torpilleur. 2. [L'accent est mis sur le lieu où le bateau sert] avisos coloniaux (destiné à servir dans les territoires d'outre-mer), aviso de l'école de pilotage.
PRONONC. :[avizo]. Demi-longueur chez PASSY 1914 pour le .
ÉTYMOL. ET HIST. — 1772 mar. « petit bâtiment de guerre chargé de porter des avis, des ordres, etc. » empl. comme mot étr. (Abbé RAYNAL, [i]Hist. philosophique des Indes, t. 3, p. 404 ds BRUNOT t. 6, 1, p. 352 : on fut obligé de prêter de l'étranger jusqu'aux « aviso » qu'on envoyait aux Canaries); 1776 « id. » empl. comme mot fr. (Ossun à Vergennes, 25 avr. ds H. DONIOL, Hist. de la participation de la France à l'établissement des Etats-Unis, Paris, 1886, t. 1, p. 422 ds PROSCHWITZ Beaumarchais p. 217 : on savoit qu'il [M. de Pombal] avoit expedié depuis peu un aviso au Bresil et fait partir en diligence deux vaisseaux [...] chargés de munitions de guerre).
Empr. à l'esp. aviso « id. » (1673, J de Avello Valdés y M. de Ayala, Diccionario Maritimo o Prontuario Náutico, Ms. 252-253 de la Biblioteca de Palacio ds GILI), attesté dep. le XIVe s. au sens de « nouvelle » (Amadís de Gaula d'apr. AL.), dér. de avisar, empr. au fr. aviser. A remplacé patache ou barque d'avis attesté au XVIIe s. (v. JAL2).
STAT. — Fréq. abs. littér. :36.
BBG. — BACH.-DEZ. 1882. — BOUILLET 1859. — BOULAN 1934, p. 63. — DUCH. 1967, § 70. — GRUSS 1952. — JAL 1848. — KEMNA 1901, p. 221. — LE CLÈRE 1960. — WILL. 1831.
aviso [avizo] n. m.
ÉTYM. 1772; esp. aviso, de barca de aviso « barque d'avis »; cf. Patache d'avis, 1601.
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♦ Mar. Petit bâtiment de guerre rapide, employé d'abord pour porter des messages, puis comme escorteur.
1 (Les avisos) sont en général aujourd'hui des bâtiments de flottille de quelques centaines de tonnes aménagés comme patrouilleurs ou comme dragueurs.
Gruss, Dict. de marine, art. Aviso.
2 Ne pouvant dans ces conditions accepter de demeurer plus longtemps à bord d'un bateau anglais et ayant remarqué dans la rade un aviso battant le pavillon tricolore, je me déshabillai et piquai une tête dans l'eau.
R. Gary, la Promesse de l'aube, p. 301.
Encyclopédie Universelle. 2012.