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baccara

baccara [ bakara ] n. m.
• 1851; p.-ê. empr. au provenç. bacarra « jeu de cartes »
Jeu de cartes où le dix, appelé baccara, équivaut à zéro. Le baccara se joue entre un banquier et des joueurs appelés pontes. Variété de baccara. chemin de fer. ⊗ HOM. Baccarat.

baccara nom masculin (provençal bacarra) Jeu de cartes consistant à s'approcher aussi près que possible, avec 2 ou 3 cartes, du chiffre 9 et qui se pratique sous deux versions : le chemin de fer et le baccara en banque ou banque. ● baccara (difficultés) nom masculin (provençal bacarra) Sens et orthographe Ne pas confondre ces deux homonymes. 1. Baccara = jeu de casino. Sans t final. 2. Baccarat = objet en cristal de la manufacture de Baccarat. Avec un t final. ● baccara (homonymes) nom masculin (provençal bacarra) baccarat nom masculin

baccara
n. m. Jeu de hasard qui se joue entre un banquier et des joueurs (pontes).

⇒BACCARA(T)1, (BACCARA, BACCARAT)subst. masc.
A.— Jeu de cartes qui se joue entre un banquier et un certain nombre de joueurs appelés pontes, et dans lequel les points de 10, 20, 30 sont nommés baccara :
1. Atteignant le but d'une ambition que vous avez longtemps caressée, vous tiendrez une table d'hôte à Belleville ou aux Batignolles, et vous serez courtisée par de vieux militaires et des céladons à la réforme, qui viendront faire chez vous des lansquenets et des baccarats clandestins?
MURGER, Scènes de la vie de Bohème, 1851, p. 249.
2. Octave Sarrasin paraissait un jeune dieu au milieu de ces bimanes. On citait ses mots, on copiait ses cravates, on acceptait ses jugements comme articles de foi. Et lui, enivré de cet encens, ne s'apercevait pas qu'il perdait régulièrement tout son argent au baccarat et aux courses.
VERNE, Les 500 millions de la Bégum, 1879, p. 170.
Baccara en chemin de fer ou, p. ell., chemin de fer. Variété de baccara qui se joue avec six jeux de 52 cartes.
B.— Arg. Faillite, échec.
Avoir baccara. Être perdant. Être en plein baccara. Être dans une misère noire :
3. J'suis en plein baccara. Tiens, j'ai juste trois thunes.
— (...) Tu dis qu't'as trois thunes et t'a[s] p't'-êt' cinquante pinces.
A. SIMONIN, J. BAZIN, Voilà taxi! 1935, p. 63.
4. Une gonzesse qui me fait la malle, les condés qui me rallègent aux miches, je suis en plein baccara!
A. SIMONIN, Le Petit Simonin illustré, 1957, p. 34.
,,Rester sans réaction, soit par la faute d'un abus de boisson ou par des ennuis sérieux ayant atteint le moral. Depuis la mort de sa nana, il [Bébert le Pâle] était en plein baccara`` (LE BRETON 1960).
PRONONC. ET ORTH. — 1. Forme phon. :[]. 2. Forme graph. — Ac. 1932, ROB., QUILLET 1965 et DUB. écrivent baccara (cf. aussi LITTRÉ, DG et Pt Lar. 1906). Lar. encyclop. admet baccara ou baccarat (cf. aussi Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., GUÉRIN 1892 et Lar. 20e).
ÉTYMOL. ET HIST. — 1851, supra ex. 1; 1935 arg. « faillite » (A. SIMONIN, J. BAZIN, Voilà taxi!, p. 63).
Mot prob. empr. au prov. bacarra « jeu de cartes (originaire du midi de la France) » (MISTRAL); bien que la plupart des dict. attribuent l'introd. de ce jeu en France à la période des guerres d'Italie, le mot. fr. est seulement attesté au XIXe s. et l'hyp. d'un empr. à l'ital. semble peu probable, l'ital. étant attesté postérieurement au fr. (PANZINI [1863-1939], III, 31 ds BATT.); orig. inconnue.
STAT. — Fréq. abs. littér. :27.
BBG. — ALLEAU 1964. — BACH.-DEZ. 1882. — BOUILLET 1859. — BRUANT 1901. — ESN. 1966. — FRANCE 1907 (s.v. bac). — LARCH. 1880 (s.v. bac). — LE BRETON 1960. — SANDRY-CARR. Jeux 1963. — SANDRY-CARR. Joueurs 1963 (s.v. bac).

baccara [bakaʀa] n. m.
ÉTYM. 1851; p.-ê. empr. au provençal bacarra « jeu de cartes », où carrat est la forme méridionale de carré, le mot étant selon Guiraud, une variante de bécarre, au figuré.
1 Jeu de cartes où le dix, appelé baccara, équivaut à zéro. || Le baccara se joue entre un banquier et des joueurs appelés pontes. || Une variété de baccara se joue avec chaque joueur successivement pour banquier. Chemin de fer.
1 Eh bien, moi, je rentre, je suis un peu las. Il se sentait, au contraire, fort animé, mais il désirait s'en aller, par crainte des fins de soirée qu'il connaissait si bien autour de la table de baccara du Cercle.
Maupassant, Fort comme la mort, éd. 1889, p. 108.
Par métaphore :
2 L'amour comme rapports avec un autre vivant, est une espèce de baccara.
Valéry, Cahiers, Pl., t. II, p. 466.
2 (Au XVIIIe, faire bacara « jeûner, se passer de »). Argot. Faillite. || Avoir baccara : être perdant.
Loc. argotique. Être en plein baccara, dans les ennuis (→ Être dans de beaux draps).
HOM. Baccarat.

Encyclopédie Universelle. 2012.