baratin [ baratɛ̃ ] n. m.
• 1926; « portefeuille vide substitué par un complice » 1911; de barat, déverbal de barater (→ baraterie)
♦ Fam. Discours abondant, particulièrement celui qui tend à en faire accroire, à circonvenir. ⇒ boniment. Le baratin d'un camelot. — Discours flatteur, assez grossier, pour séduire une femme. Il lui fait du baratin. Arrête ton baratin.
● baratin nom masculin (ancien français barater, tromper) Familier. Discours abondant, destiné à convaincre, à tromper, à séduire ; boniment : Tout ça, c'est du baratin. ● baratin (synonymes) nom masculin (ancien français barater, tromper) Familier. Discours abondant, destiné à convaincre, à tromper, à séduire ; boniment
Synonymes :
- boniment
baratin
n. m. Fam. Discours, flot de paroles pour enjôler ou abuser; paroles sans portée réelle. Tout ça, c'est du baratin!
⇒BARATIN, subst. masc.
Pop. Flot de paroles généralement trompeuses, le plus souvent motivé par le désir de convaincre, de duper ou de séduire :
• 1. Pour faire tomber les cinquante points c'était jamais si commode! ... Y avait toujours du tirage... Même en donnant la chansonnette... en se dépensant du baratin... Ils renâclaient presque toujours au moment de douiller, ...
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 447.
• 2. — De quels principes s'est-il inspiré pour triompher de son beau rival?
— Le baratin... Il a dépensé des tonnes de salive. Le rival ne devait pas être très éloquent.
VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 103.
SYNT. Sortir, placer un baratin; faire du baratin à qqn; avoir qqn au baratin; faire marcher qqn au baratin.
Rem. 1. Parad. Selon le cont., le terme peut être mis en rapp. de synon. avec mensonges, histoires, salades, bluff, laïus, bavardage, sermon, harangue, topo, etc. 2. S'emploie rarement au pluriel.
PRONONC. ET ORTH. :[]. Lar. encyclop. (cf. aussi Lar. 19e) écrit baratin ou barratin, baratiner ou barratiner.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1. [1911 arg. des voleurs « portefeuille vide que la main passe à son complice, au lieu de celui qu'elle a tiré » d'apr. ESN.]; 2. [1926 arg. des voyous « bluff d'homme d'affaires, de galant, de juge d'instruction », ibid.]; 1936, supra ex. 1.
Prob. dér. de barat v. baraterie (encore attesté en prov. « marché, tromperie » C. Brueys dans MISTRAL : Vesèn toujour pèr esperienci Pulèu lou barat èstre en sciènci Vite e facilamen aprés Que lou mestié noun es coumprés) dér. de l'a. fr. barater, bareter « tromper » (v. baraterie); suff. -in, plutôt qu'empr. au prov. baratin « trompeur » (S. Eust. 1468 dans LEVY Suppl. : Jamays non baratiey persono, ... Mas pueys que non soy baratin, Annà tot drech vostre chamin); cf. aussi GUIRAUD, Mél. d'étymol. arg. dans Cah. Lexicol., t. 1, pp. 65-66.
STAT. — Fréq. abs. littér. :10.
BBG. — DE GOROG 1958, p. 110. — GUIRAUD (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, p. 65.
baratin [baʀatɛ̃] n. m.
ÉTYM. 1926, Esnault, argot des voleurs; d'abord « portefeuille vide substitué par un complice » (1911); de barat, déverbal de barater « tromper ». → Baraterie.
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1 Fam. Discours abondant, particulièrement celui qui tend à en faire accroire, à circonvenir. ⇒ Boniment, moulin (moulin à paroles). || Faire, taper le baratin à qqn. ⇒ Baratiner. — Un baratin interminable. || Le baratin d'un camelot. — Spécialt. || Faire du baratin à qqn, chercher à le séduire. ⇒ Boniment. || Ça va, arrête ton baratin, on se laisse pas draguer par des mecs comme toi.
2 Aptitude à la parole; parole aisée. || Il a du baratin. || Il est fort pour le baratin, mais il ne faut pas compter sur lui. || Il nous a eus au baratin.
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DÉR. Baratiner.
Encyclopédie Universelle. 2012.