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baronnet

baronnet [ barɔnɛ ] n. m.
• 1660; angl. baronet; de 1. baron
Anglic. En Angleterre, Titre héréditaire d'un ordre de chevalerie.

baronet ou baronnet nom masculin (de baron) Titre britannique, intermédiaire entre celui de baron et celui de chevalier.

⇒BARONNET, subst. masc.
Personne possédant un titre de noblesse héréditaire (qui a été) conféré par le souverain d'Angleterre et qui est intermédiaire entre la haute noblesse ou pairie et la chevalerie :
1. Mess Lethierry voyait approcher le moment où il deviendrait monsieur. (...). Cette échelle, qui sort de terre, se continue dans le bleu. Toute la hiérarchique Angleterre y entre et s'y étage. En voici les échelons, de plus en plus lumineux : au-dessus du monsieur (gentleman), il y a l'esq. (écuyer), au-dessus de l'esq., le chevalier (sir viager), puis, en s'élevant toujours, le baronet (sir héréditaire), puis le lord, laird en Écosse, puis le baron, puis le vicomte, puis le comte (earl en Angleterre, jarl en Norvège), puis le marquis, puis le duc, puis le pair d'Angleterre, puis le prince du sang royal, puis le roi. Cette échelle monte du peuple à la bourgeoisie, de la bourgeoisie au baronetage, du baronetage à la pairie, de la pairie à la royauté.
HUGO, Les Travailleurs de la mer, 1866, p. 105.
2. Treize guerriers de mon sang sont tombés à Homildon, en l'an 1402, et Robert Bruce avait un Falkland pour porter sa bannière, le jour de Bannoc'Kburn. En outre, c'est dans notre château qu'est mort le roi Jacques V. Malgré quoi, nous sommes baronnets seulement et non lords.
FARRÈRE, L'Homme qui assassina, 1907, p. 67.
3. Il était certain, le jour où il prendrait la parole, de ne commettre aucune erreur, de s'adresser au seul Speaker suivant la fiction admise en ce lieu, d'appeler tout député avocat « l'honorable et savant gentleman », tout député officier « l'honorable et vaillant gentleman », Sir Robert Peel « le très honorable baronet », et Lord John « le noble Lord opposé ».
MAUROIS, La Vie de Disraëli, 1927, p. 115.
Rem. 1. S'emploie adjectivement ou en appos. : chevalier baronnet, d'apr. les dict. gén. du XIXex s. ainsi que Lar. 20e, Lar. encyclop. et QUILLET 1965, s.v. baron. 2. Un dimin. plais. dans l'ex. suiv. : ,,Les rois font joujou avec l'orgueil humain. Caligula faisait consul un cheval; Charles II faisait chevalier un aloyau. Drapez-vous donc maintenant entre le consul Incitatus et le baronnet Roastbeef`` (HUGO, Les Misérables, t. 1, 1862, p. 793). 3. On rencontre baronetage, subst. masc. Qualité de baronnet. Attesté dans HUGO, supra ex. 1, ainsi que dans Lar. 19e, GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Lar. encyclop.
Prononc. :[]. Également [].
Étymol. ET HIST. — 1660 (Relation du voy. et du séjour de Charles II en Hollande, p. 155 dans BOULAN, p. 100 : le faisant chevalier Baronnet).
Empr. à l'angl. baronet (BONN.; BOULAN, pp. 99-100; MACK. t. 1, p. 78; FEW t. 18, p. 18) « id. » nom d'un titre créé par le roi Jacques I en 1611 (Encycl. Brit.) attesté dans NED dep. 1614 (SELDEN, Titles Hon. 355) dimin. de l'angl. baron, suff. -et (-et) lui-même empr. au fr.; à rapprocher du m. fr. baronet « petit baron » 1476, Bretagne (Mémoires de Comines, Preuves par LENGLET DU FRESNOY, Londres, t. 3, 1747, p. 485 dans BARTZSCH, p. 12), dimin. du fr. baron.
STAT. — Fréq. abs. littér. :534. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 34, b) 3 961; XXe s. : a) 77, b) 72.
BBG. — BARB. Loan words 1921, p. 138. — BEHRENS Engl. 1927, p. 54. — BOULAN 1934, p. 99.

baronnet [baʀɔnɛ] n. m.
ÉTYM. 1660; mot angl. baronet, lui-même formé d'après baron emprunté à l'anc. franç. barun, baron.
Anglic. En Angleterre, Titre héréditaire d'un ordre de chevalerie, intermédiaire entre celui du baron et celui du chevalier.

Encyclopédie Universelle. 2012.