bassinoire [ basinwar ] n. f.
• 1454; de bassiner
♦ Anciennt Bassin à couvercle percé dans lequel on met de la braise et qu'un manche permet de promener dans un lit pour le chauffer.
● bassinoire nom féminin (de bassiner) Bassin de cuivre à couvercle perforé et à long manche qui, rempli de braises, servait autrefois à chauffer les lits. Populaire et vieux. Personne importune. ● bassinoire (synonymes) nom féminin (de bassiner) Populaire Personne importune.
Synonymes :
- raseur (familier)
I.
⇒BASSINOIRE1, subst. fém.
Bassin de métal, à couvercle ajouré, muni d'un long manche, destiné à recevoir de la braise et utilisé autrefois pour chauffer les lits — éventuellement pour parfumer les draps ou la chambre elle-même. Une bassinoire de cuivre :
• 1. Le notaire, coiffé de nuit (...) profita du moment où sa femme ajustait sur sa tête de quarante-cinq ans une baigneuse à dentelles pour faire les apprêts de la bassinoire, qu'il promena gravement dans son lit.
JOUY, L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 5, 1814, p. 49.
♦ P. compar. :
• 2. Celui-ci (...), détruisit les navires anglo-hollandais, et ramena un anglais percé comme une bassinoire...
J. DE LA VARENDE, Le Maréchal de Tourville et son temps, 1943, p. 230.
♦ [Symbole de confort douillet] :
• 3. Son bonheur [de don Juan] ne pouvait pas être cette félicité bourgeoise qui se repaît d'un bouilli périodique, d'une douce bassinoire en hiver, d'une lampe pour la nuit et de pantoufles neuves à chaque trimestre.
BALZAC, L'Élixir de longue vie, 1830, p. 382.
— [Objet décoratif] :
• 4. Je savais que cet intérieur (...) serait meublé de l'inévitable buffet Henri II (...) sans oublier (...) les coquillages à gueule rose, le soleil de la bassinoire, l'assiette au chat...
H. BAZIN, La Mort du petit cheval, 1949, p. 185.
— Fam. [P. anal. de forme] Grosse montre de poche.
Prononc. :[].
Étymol. ET HIST. — 1. 1454 « bassin à long manche garni de braise et servant à chauffer un lit » (Compte de J. Bochetel, Argenterie de la reine, f° 108 dans GDF. Compl. : Une bacinouere d'arin a baciner litz); 1501 « id. » (Cérém. franç., II, 734, ibid. : Bassinoires et autres choses servans a lad. chambre); 2. pop. 1867 (Lar. 19e : Bassinoire grosse montre).
Dér. de bassiner1; suff. -oire (-oir).
STAT. — Fréq. abs. littér. :14.
BBG. — WEXLER (P. J.). Pour l'ét. du vocab. des vaudevilles. In : [Mél. Cohen (M.)]. The Hague-Paris, 1970, p. 212.
II.
⇒BASSINOIRE2, subst. fém.
Fam., rare. Personne ennuyeuse. Synon. bassin2 :
• Ou bien il [Hanotaux] se dépensait en courbettes devant Challemel-Lacour et Targé, puis les traitait entre deux portes de « vieilles moules » et de bassinoires, ce qui était exagéré.
L. DAUDET, L'Entre-deux-guerres, 1915, p. 78.
Prononc. :[].
Étymol. ET HIST. — 1858 (L. LARCHEY, Les Excentricités de la lang. fr. en 1860, p. 377).
Dér. de bassiner2; suff. -oire (-oir).
1. bassinoire [basinwaʀ] n. f.
ÉTYM. 1454; de 1. bassiner.
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1 Anciennt. Bassin à couvercle percé dans lequel on mettait de la braise et qu'un manche permettait de promener dans un lit pour le chauffer. ⇒ Moine. || Bassinoire de cuivre. || Passer une bassinoire dans le lit, entre les draps. ⇒ 1. Bassiner (2.). || La bassinoire a été remplacée par la bouillotte d'eau chaude. — ☑ Loc. Percé comme une bassinoire : percé de nombreux trous.
➪ tableau Noms de récipients.
2 (1867). Par anal., fam., vx. Grosse montre.
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2. bassinoire [basinwaʀ] n. f.
ÉTYM. 1858; de 2. bassiner, par calembour avec 1. bassinoire.
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♦ Fam., vieilli. Personne qui bassine, ennuie, importune. ⇒ 2. Bassin. || Quelle bassinoire ! : quel raseur !
Encyclopédie Universelle. 2012.