battoir [ batwar ] n. m.
• 1307; de battre
1 ♦ Instrument qui sert à battre. — Spécialt Palette de bois avec laquelle on battait le linge.
2 ♦ (1775) Fig. et fam. Main large et forte. ⇒fam. paluche.
● battoir nom masculin Synonyme de batte. Populaire. Grosse et large main. ● battoir (synonymes) nom masculin
Synonymes :
- batte
battoir
n. m. Instrument qui sert à battre (le linge).
⇒BATTOIR, subst. masc.
Instrument qui sert à battre :
• 1. On entendait, au premier lointain, les coups de battoir d'Adolphe, tirant une morasse du papier tant attendu.
L. DAUDET, Vers le roi, 1920, p. 191.
• 2. ... on se sert, pour introduire le bouchon dans le goulot de la bouteille, d'une tapette, que l'on désigne encore sous le nom de battoir ou de batte.
R. BRUNET, Le Matériel vinicole, 1925, p. 496.
— En partic.
1. Palette en bois munie d'un manche court, utilisée pour battre le linge :
• 3. Pan, pan! le battoir retombait sur le linge mouillé, le martelant avec un bruit mou, et la cadence des battements était si alerte, qu'elle semblait rythmer la joie qu'ils avaient de se revoir.
MOSELLY, Terres lorraines, 1907, p. 231.
♦ P. compar. :
• 4. Je serrai avec plaisir la petite main chaude de Mouron et la paume taillée en battoir de Chazal.
A. FRANCE, La Vie en fleur, 1922, p. 439.
♦ Arg. Grosse main.
2. AGRIC. Partie mobile d'un fléau, qui frappe les épis :
• 5. Elle prit un fléau, au long manche et au battoir de cornouiller, que des boucles de cuir reliaient entre eux. C'était le sien, poli par le frottement, garni d'une ficelle serrée, pour qu'il ne glissât pas. À deux mains, elle le fit voler au-dessus de sa tête, l'abattit sur la gerbe, que le battoir, dans toute sa longueur, frappa d'un coup sec.
ZOLA, La Terre, 1887, p. 280.
3. JEUX. Sorte de raquette avec laquelle on renvoie la balle au jeu de paume ou de cricket.
PRONONC. ET ORTH. :[]. FÉR. Crit. t. 1 1787 admet une var. batoir.
ÉTYMOL. ET HIST. — Début XIIIe s. « instrument qui sert à battre » ici « palette pour battre le linge » (PEAN GATINEAU, St Martin, éd. Söderhjelm, 10257 dans T.-L. : li batoiers se prist A sa main si tres-durement Que por nesun efforcement Qu'el fëist, avoir nou pëust); 1755 (BEAUMARCHAIS, Barbier, I, 2, dans QUEM. : Des mains ... comme des battoirs); d'où 1826 arg. « mains » (Rienzi dans LARCH., p. 44).
Dér. du rad. de battre; suff. -oir.
STAT. — Fréq. abs. littér. :107.
BBG. — DELAMAIRE (J.). Môniers et moulins à eau. Vie Lang. 1971, p. 12.
battoir [batwaʀ] n. m.
ÉTYM. Déb. XIIIe; de battre.
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1 Instrument qui sert à battre. ⇒ Batte.
♦ Spécialt. Palette de bois avec laquelle on bat le linge. || Un battoir de lavandière.
1 Il y avait encore, contre le quai de Gèvres, un grand lavoir, avec ses charpentes verdies par l'eau, dans lequel on entendait les rires et les coups de battoir des blanchisseuses.
Zola, Son Excellence Eugène Rougon, t. I, p. 98.
2 (…) et les femmes au battoir, les gros paquets de linge bien gonflés roulant dans les brouettes, les femmes qui lavaient la lessive à la rivière.
Ch. Péguy, Victor-Marie, comte Hugo, 23 oct. 1910.
♦ (1755, Beaumarchais). Par compar. || Des mains comme des battoirs (→ ci-dessous, 3.).
♦ Techn. (Anciennt). Partie mobile d'un fléau (cit. 1).
2 (Fin XVe). Raquette de jeu de paume. ⇒ Batte, triquet.
3 (1826, argot). Fam. Main large et forte (souvent au plur.). || Il avait de gros battoirs rougeauds.
Encyclopédie Universelle. 2012.