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bée

bée [ be ] adj. f. et n. f.
XIIe ; de béer
1 Adj. f. BOUCHE BÉE : la bouche ouverte d'admiration, d'étonnement, de stupeur. ⇒ béant. J'en suis bouche bée. 1. baba. « Je restais là, bras ballants et bouche bée » (France). Loc. Être bouche bée devant qqn, l'admirer sans réserve.
2 N. f. abée.
⊗ HOM. 1. B.

bée adjectif féminin (de béer) Être, rester bouche bée, être ébahi ou très admiratif. ● bée (difficultés) adjectif féminin (de béer) Emploi Cet adjectif ne s'emploie que dans l'expression bouche bée. Remarque Bée vient du verbe béer = être grand ouvert. ● bée (expressions) adjectif féminin (de béer) Être, rester bouche bée, être ébahi ou très admiratif. ● bée (homonymes) adjectif féminin (de béer) b nom masculin invariable

bée
adj. f. (Seulement dans la loc.) Bouche bée: bouche ouverte, béante (d'étonnement, d'admiration, etc.).

⇒BÉE, adj. fém.
[Ne s'emploie plus que dans les expr. bouche bée, gueule bée] Largement ouverte :
1. Une mâchoire inférieure qui à chaque instant retombe et laisse la bouche bée. Même on voit la langue. C'est son attitude quand il reste silencieux.
BARRÈS, Mes cahiers, t. 7, 1908, p. 83.
Spéc. À gueule bée.
♦ [En parlant de tonneaux, de futailles] Ouvert par un des fonds.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe s. ainsi que dans Lar. 20e et QUILLET 1965.
♦ [En parlant d'un liquide] Qui s'écoule librement à plein débit. ... les eaux tombaient à gueule bée du chéneau sur le sol (VIOLLET-LE-DUC, Entretiens sur l'archit., t. 2, 1872, p. 49).
P. métaph. Sans aucune retenue :
2. Il confessa que s'il ne s'était pas livré à la cour, c'est qu'elle n'avait pas voulu l'acheter assez cher : effronterie d'une intelligence qui se connaît et d'une corruption qui s'avoue à gueule bée.
CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 378.
Au fig. Être, rester, demeurer bouche bée. Demeurer bouche ouverte, dans une attitude passive d'étonnement, de surprise :
3. De confusion et de juste colère, Déodat demeure bouche bée. Cependant, les injures recommencent de voler.
AYMÉ, La Jument verte, 1933, p. 102.
Prononc. :[be]. Étymol. et Hist. — V. bayer. Fréq. abs. littér. :131.
BBG. — GOUG. Mots t. 1 1962, p. 177.

Encyclopédie Universelle. 2012.