bémol [ bemɔl ] n. m.
• 1466; bemoulz XIVe; it. b molle « b à panse ronde »
1 ♦ Signe d'altération ou d'accident ( ) qui abaisse d'un demi-ton chromatique la note de musique devant laquelle il est placé. Les dièses et les bémols. Double bémol : signe ( ) qui abaisse de deux demi-tons chromatiques la note devant laquelle il est placé. — Adj. inv. Des mi bémol.
2 ♦ Loc. fam. Mettre un bémol : parler moins fort; radoucir son ton, ses manières; être moins arrogant, moins exigeant. ⇒ bémoliser (cf. Mettre la pédale douce).
● bémol nom masculin (latin médiéval b molle, b mou) Altération qui abaisse les notes d'un demi-ton chromatique. (L'ordre des 7 bémols est : si, mi, la, ré, sol, do, fa.) Familier. Le fait de parler moins fort, de baisser le ton, d'atténuer la violence de ses propos. ● bémol (expressions) nom masculin (latin médiéval b molle, b mou) Double bémol, altération qui abaisse les notes d'un ton entier. ● bémol adjectif invariable Se dit d'une note affectée d'un bémol.
bémol
n. m. Signe d'altération musicale (\#) que l'on place devant une note qui doit être baissée d'un demi-ton.
|| adj. Ré bémol.
⇒BÉMOL, subst. masc.
MUS. Signe d'altération placé devant une note pour l'abaisser d'un demi-ton, ou à la clef pour déterminer la tonalité d'un morceau :
• 1. Ce qu'elle a trouvé de difficile, c'est un exercice assez simple, mais qui, tout en doubles croches, avec sept bémols à la clef, lui a semblé « noir » et redoutable.
COLETTE, Claudine à l'école, 1900, p. 235.
♦ P. métaph. et fam. Mettre un bémol (à qqc.). Baisser de ton (dans ses propos, ses actes, etc.).
— Emploi adj. Une note bémol : un si, un mi, un la bémol. Marqué d'un bémol :
• 2. D'autres analyses encore peuvent être invoquées. Ainsi l'accord bitonal : (...) se trouve analysable comme un accord de neuvième mineure de dominante contenant à la fois la quinte normale sol et la quinte altérée sol bémol.
Arts et litt. dans la société contemp., 1935, p. 3414.
♦ P. métaph. et iron. :
• 3. Tous deux essayaient de ne pas dire la vérité et de ne pas mentir en s'adressant de douces flatteries. Un musicien célèbre consolait en si bémol, et d'une voix moqueuse, un jeune homme politique récemment tombé de la tribune sans se faire aucun mal.
BALZAC, La Peau de chagrin, 1831, p. 48.
Rem. On rencontre dans la docum. le dér. bémolé, ée, adj., rare (C. DURUTTE, Esthétique musicale, Résumé élémentaire de la technie harmonique, 1876, p. 147). Marqué d'un bémol. Synon. du plus usuel bémolisé.
Prononc. et Orth. :[]. Les dict. soulignent que c'est un caractère de mus. en forme de petit b qu'on place sur la portée. Lar. 19e, GUÉRIN 1892 (cf. aussi DG) rappellent l'orth. primitive B. mol. Étymol. et Hist. XIVe s. [date du ms]. mus. bemoulz (Fauvel, B.N. 146, f° 11d dans GDF. Compl. : La furent ou palais signees Ben escriptez et bien notees Par bemoulz et fausses musiques); 1466 bémol (P. MICHAULT, Doctrinal, 63 dans QUEM. : Le neutre Genre est par Hoc decliné Qui en ce point se chante par bémol [Th. Walton glose « s'écarte du normal »]; 1526 b mol (BOURDIGNÉ, Leg. de Faifeu, 21, Jouaust dans R. Hist. litt. Fr., t. 5, p. 287 : Nul plus doux chant par b mol). Du lat. médiév. b molle, attesté en domaine italien ca 1030 (GUIDO ARETINUS, Micr., 8, 10 dans Mittellat. W. s.v. 1301, 13) de même que b rotundum (ID., ibid.) correspondant à l'ital. b molle, attesté au XVe s. Cf. becarre. Fréq. abs. littér. :122.
BBG. — HOPE 1971, p. 130, 149 (n. 2). — POHL (J.). Contribution à l'ét. de qq. mots. Fr. mod. 1963, t. 31, p. 297.
bémol [bemɔl] n. m.
ÉTYM. 1466; bemoulz, XIVe; du lat. médiéval b molle, Gui d'Arezzo, v. 1030; cf. ital. b molle, XVe.
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1 Mus. et cour. Signe altératif accidentel en forme de b abaissant d'un demi-ton chromatique la note devant laquelle il est placé. || Bémol à la clef, qui sert à déterminer la tonalité d'un morceau en altérant toutes les notes situées sur la ligne ou dans l'interligne sur lequel il est placé. || Il y a trois bémols à la clé. — Double bémol.
1 Vit-on jamais un âne essayer des bémols,
Et se mêler au chant des tendres rossignols ?
J.-F. Regnard, les Folies amoureuses, II, 17.
2 Moduler, c'est changer de ton ou de gamme, c'est introduire des dièses ou des bémols, ou en effacer (…)
♦ Adj. ou appos. || Un mi bémol (→ Perlé, cit. 1). — (Désignant la tonalité). || Une sonate en si bémol.
2 Fig., vx. || Le bémol, musique d'un caractère doux (→ Bécarre, cit.).
3 Ce sont deux bergers amoureux, tout remplis de langueur, qui, sur bémol, viennent (…) faire leurs plaintes (…)
Molière, le Sicilien, 4.
♦ ☑ Loc. fam. Mettre un bémol : parler moins fort. || Mets un bémol, s'il te plaît, il y a des gens qui dorment à côté. — Être moins arrogant, moins exigeant. ⇒ Bémoliser. || Mets un bémol, calme-toi ! (→ Mettre la pédale douce).
3 ☑ Fam. Il y a un bémol, quelque chose qui ne va pas. ⇒ Hic, problème. || La lampe ne marche plus, il y a un bémol.
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DÉR. Bémoliser.
Encyclopédie Universelle. 2012.