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bis-

bis- Élément indiquant le redoublement (biscuit; bi-, di-) ou ajoutant une nuance péjorative (bistourné).

bi- ou bis- Préfixe, du latin bis, deux fois, indiquant le redoublement, la répétition, la réciprocité. ● bi- ou bis- (homonymes) bis adjectif

bi-, bis-
éléments, du lat. bis, signifiant deux fois, double. (Ex.: bicolore: de deux couleurs; biscuit: deux fois cuit.)
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bis-
V. bi-.

⇒BI-, BIS-, préf.
Préf. signifiant « double ».
I.— Bi- indique que l'élément, le caractère indiqué par la base est deux fois présent dans un organe, dans un corps, une substance, etc.
A.— Sciences à caractère descriptif. Les composés sont des adj. substantivés.
1. ANAT., BIOL., BOT., ZOOL. :
bicaréné. Graines à symétrie binaire, plus ou moins aplaties et bicarénées (A. BRONGNIART, Recherches sur les graines, 1876, p. 19)
bidenté , bot. Qui présente deux saillies; pétale bidenté; zool. « qui présente deux dents »; dep. 1571-1580, M. DE LA PORTE, Épithetes, 376 r° dans HUG., pris dans un sens gén. comme synon. de fourchu
biflagellé. En 1925, se référant au type de flagelles des cellules reproductrices, A. Scherffel distingue parmi les phycomycètes aquatiques, les chytridiales (ancêtres uniflagellés) et les saprolégniales-péronosporales (ancêtres biflagellés) (Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 790)
binucléé. Cellule binucléée (J. VERNE, La Vie cellulaire hors de l'organisme, 1937, p. 126); (cf. aussi R. HUSSON, F. GRAF, Manuel de biol. gén., 1965, p. 91)
bipenné. Les branchies représentent des feuilles bipennées comme celles des fougères (CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 4, 1805, p. 436)
bisexué. La parthénogenèse cyclique se caractérise par une alternance régulière ou irrégulière de générations bisexuée et unisexuée (femelles parthénogénétiques) (Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 678)
bitemporal. « Qui se rapporte aux deux temporaux ou aux deux tempes »; le [diamètre] bi-temporal, 7 centimètres et demi, qui va d'une fontanelle temporale à l'autre (G. GÉRARD, Manuel d'anat. hum., 1912, p. 86); 1re attest. 1877 (LITTRÉ Suppl.)
bitestacé. « (Mollusque) couvert de deux tests »; ces coquillages (...) testacés, bitestacés (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 29).
Rem. La base peut être d'orig. sav. Bicuspide, subst. : les molaires de l'homme se divisent en petites molaires ou bicuspides, qui n'ont que deux tubercules (CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 3, 1805, p. 558); bicuspidé signalé par BOISTE 1808 est attesté chez E. PERRIER, Traité de zool., t. 4, 1928-32, p. 3556; formé sur le lat. cuspis, -idis « pointe ». Bicaténaire. On doit se représenter la molécule d'ADN sous forme de deux chaînes hélicoïdales (structure bicaténaire) enroulées autour du même axe (M. PRIVAT DE GARILHE, Les Acides nucléiques, 1963, p. 98).
Elle peut être un subst. Bisexe : Végétaux bisexes (BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 86)
2. LINGUISTIQUE :
bilabial. « Phonét. (consonnes) articulées par l'action des deux lèvres »; b, p sont des consonnes bilabiales (Ac. 1932); subst. : une bilabiale
bisyllabique. « Qui a deux syllabes »; noter, dans Arts et litt. dans la société contemp., 1935, p. 5005, à quelques lignes d'intervalle, l'emploi de ce mot et du subst. dissyllabe
bisémique. « (Mot) qui a deux sens différents selon les contextes » (J. DUBOIS, Dict. de ling., Paris, Larousse, 1972)
3. MINÉRALOGIE
a) [La base est un adj.] :
bipyramidé. Dodécaèdres bipyramidés (DES CLOIZEAUX, Propriétés opt. biréfringentes, 1857, p. 20)
b) [La base est un subst.]; le composé fonctionne soit comme adj. soit comme subst. :
biaxe. Ou bien, les trois axes de symétrie étant différents (systèmes orthorhombique, monoclinique et triclinique), le rayon lumineux ne rencontre que des plans de propagation formés par deux axes inégaux : de tels cristaux sont dits biaxes (A. et N. METTA, Les Pierres précieuses, 1960, p. 28); Biot établit les distinctions entre les cristaux uniaxes et biaxes, positifs et négatifs (Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 352)
bipyramide, subst. fém. La bipyramide orthorhombique; bipyramide hexagonale et trigonale; bipyramide tétragonale (A. et N. METTA, Les Pierres précieuses, 1960, p. 23)
4. OPTIQUE :
bifocal. « Qui possède deux distances focales différentes » (Lar. 20e Suppl.); lunettes bifocales « (lunettes) qui possèdent deux foyers, l'un pour la vision rapprochée, l'autre pour la vision à distance »; lentilles bifocales pour la correction de la presbyopie (Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 207)
5. TECHNOL. [La base est gén. un subst.] :
bicâble, adj. ou subst. Les transporteurs aériens par câble porteur et câble tracteur (sont) souvent désignés sous le nom de bicâble (J.-N. HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Cours d'exploitation des mines, 1905, p. 948); une télécabine bicâble (Le Monde, 1965 dans GILB. 1971)
biformat. Des projecteurs biformats, destinés au cinéma (Le Monde, 1966 dans GILB. 1971).
bigrille, adj. L'amplificateur en fréquence intermédiaire à l'aide de lampes bigrilles (Le Journal de phys. et le Radium, 1928, p. 721); subst. : une bigrille dont les grilles sont reliées entre elles (J. MERCIER, Traité de radio-électricité, t. 1, 1937, p. 269)
bilame. Dans divers domaines technologiques, bande formée de deux lames; régler l'action des bilames [des chronomètres] (J. ANDRADE, Horlog. et chronométrie, 1924, p. 425)
bistandard. Postes récepteurs (de télévision) dits bistandards (L'Express, 1967, dans GILB. 1971; s'oppose à monostandard)
bi-voltage. « Couteau électrique [avec] bi-voltage » (ds GILB. 1971)
Rem. 1. La compos. en bi- existe également dans d'autres domaines. Bidimensionnel. Peinture : composition bidimensionnelle de formes-couleurs (cité dans GILB. 1971); biol. : la chaîne bidimensionnelle de protéine (P. MORAND, Aux confins de la vie, 1955, p. 105). Bi-directionnel : des voitures de tramway bi-directionnelles (cité dans GILB. 1971). Binominal : la nomenclature binominale « qui utilise deux noms » (Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 623). Binational : l'Office franco-allemand de la jeunesse, institution binationale (ds GILB. 1971). Bipartisan « qui repose sur deux partis » : système bipartisan (Traité de sociol., 1968, p. 33; également attesté dans GILB. 1971). Bi-territorial : Les territoires d'abord clos, étant supposés réciproquement ouverts aux trafics, on obtient pour l'industrie bi-territoriale formée par les deux firmes un bel exemple de duopole avec de riches possibilités de luttes et d'ententes duopoliques (PERROUX, L'Écon. du XXe s., 1964, p. 184). 2. Noter par commutation de bi- avec tri-, quadri- : si le mot bilogie n'était pas un mot barbare, ces deux pièces ne feraient qu'une bilogie (HUGO, Lucrèce Borgia, 1833, p. VII); biumvirat : le biumvirat de Clemenceau et de Proust (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1893, p. 344).
B.— CHIMIE
1. [La base est un adj.] :
biatomique. « (Corps) qui, ayant la même composition qu'un autre, renferme, sous un égal volume, un nombre double d'atomes simples » (Ac. Compl. 1842); le fer et le nickel semblent être polyatomiques (biatomiques) jusqu'à une certaine température (...) où ils changent de structure en devenant monoatomiques (Journal de chim. et de phys., 1906, p. 289)
bibasique. L'huile de camphre des anciens chimistes, le nitrate de camphre bibasique et anhydre (DUMAS, Annales de chim. et de phys., t. 48, 1831, p. 431)
bicalcique. Aluminate bicalcique (J. CLÉRET DE LANGAVANT, Ciments et bétons, 1953, p. 89); mélange de sodium bicalcique et de silicate bicalcique (L'Industr. fr. des engrais chim., 1954, p. 15)
bicarboné. Gaz hydrogène bicarboné (DUMAS, Annales de chim. et de phys., t. 48, 1831, p. 191)
2. [La base est un subst. désignant un corps chimique] :
bibromure. Bibromure d'éthylène (Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 289)
bi-carbure. Un nouveau composé de carbone et d'hydrogène, que j'appellerai bi-carbure d'hydrogène (FARADAY, Annales de chim. et de phys., t. 30, 1825, p. 272)
bi-hydrosulfate. (Une composition) à laquelle j'avais donné le nom de bi-hydrosulfate, parce que j'avais reconnu qu'elle renfermait deux atomes d'acide (L.-J. GAY-LUSSAC, Annales de chim. et de phys., t. 30, 1825, pp. 26-27)
biphosphate. Biphosphate de chaux médicinal (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 286)
bi-sels. Si le carbonate et l'hydrosulfate n'étaient pas à l'état de bi-sels (L.-J. GAY-LUSSAC, Annales de chim. et de phys., t. 30, 1825, p. 294))
bisulfate. Bisulfate de potasse (L.-J. GAY-LUSSAC, Annales de chim. et de phys., p. 26; PASTEUR, Annales de chim. et de phys., t. 23, 1848, p. 271); bisulfate de soude (DES CLOIZEAUX, Propriétés opt. biréfringentes, 1857, p. 58)
bitartrate. Bitartrate de potasse (PASTEUR, Annales de chim. et de phys., t. 24, 1848, p. 447
II.— Bi- exprime qu'un processus a lieu deux fois, ou marque un rapport de réciprocité, une relation au 2e degré.
A.— Bi- marque qu'un processus a lieu deux fois
1. ANAT., BOT., ZOOL.
[La base est un élément suff.] :
biflexe. « Fléchi dans les deux sens » (LITTRÉ); Le sinus biflexe chez le mouton est un petit organe ressemblant à une glande sébacée, située dans l'espace interdigité, dont l'orifice permet la pénétration de petits corps étrangers ou de germes nocifs dans le sinus, provoquant son inflammation (E. GARCIN, Guide vétér., 1944, p. 171)
biterné. « Qui est deux fois divisé en trois »; Les feuilles portées sur un pétiole renflé à sa base, ont une disposition alterne. Chaque feuille est biternée, c'est-à-dire qu'elle se divise en trois petites feuilles, subdivisées chacune en trois folioles ovales-aiguës, entières dans leur jeunesse, ensuite obscurément lobées (Voyage de La Pérouse, t. 4, 1797, p. 265)
[La base est un mot autonome] :
bi-articulé. Un vestige bi-articulé du doigt annulaire (CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 1, 1805, p. 305)
bijumeaux. Les tubercules bijumeaux de la grenouille (H. CAMEFORT, A. GAMA, Sc. nat., 1960, p. 206)
2. GÉOMÉTRIE :
bitangent. « (Plan, surface) tangent(e) à une autre surface en deux points distincts » (Lar. 19e); la découverte d'un troisième système de sections circulaires du tore (plans bitangents) par Yvon Villarceau (1848) (Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 38)
3. OPTIQUE :
biréfringent. « (Prisme) qui donne deux images séparées » (Ac. Compl. 1842); un pouvoir biréfringent très faible (DES CLOIZEAUX, Propriétés opt. biréfringentes, 1857, p. 28); cristaux biréfringents (L. PLANTEFOL, Cours de bot. et de biol. végétale, t. 1, 1931, p. 69); biréfringence. Dér. « État d'une substance biréfringente » (Lar. 19e Suppl.); attesté dans Le Journal du radium, 1906, p. 114 et chez A. POLICARD, Précis d'histol. physiol., 1922, p. 85
4. BIOCHIMIE :
bicyclique. « (Composé organique) dont la molécule renferme deux chaînes fermées d'atomes »; système bicyclique (Journal de chim. et de phys., 1905, p. 36)
bipotentiel. Des spores bipotentielles (Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 794).
bipotentialité. Dér. Hartmann (1943) considère que toutes les larves ont une bipotentialité sexuelle génotypique équivalente à l'hermaphrodisme et que la détermination du sexe résulte de l'action du milieu (Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964 p. 679)
bivariant. Un système bivariant (solide-liquide) (P. MORAND, Aux confins de la vie, 1955, p. 47)
Rem. Noter aussi dans le vocab. admin. : biadmissible « (personne) qui a été deux fois admissible à l'agrégation »; [le cadre] des professeurs biadmissibles à l'agrégation (Encyclop. pratique de l'éduc. en France, 1960, p. 322); dér. biadmissibilité : indemnité de biadmissibilité (Ibid., p. 318).
B.— MATH. Bi- exprime la réciprocité, la puissance au 2e degré
[Le composé est un adj. (parfois substantivé)] :
bicaractéristique. D'une manière générale, les multiplicités caractéristiques de Beudon-Hadamard sont définies par une équation aux dérivées partielles du premier ordre dont les lignes caractéristiques sont appelées bicaractéristiques de l'équation ou du système d'équations donné (Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 62)
bicontinu. Les transformations « topologiques » (biunivoques et bicontinues) (Les Gds courants de la pensée math., 1948. p. 290); une homéomorphie (correspondance biunivoque et bicontinue) (Hist. gén. des sc., t. 3, vol. 2, 1964, p. 73)
biquadratique. Formes biquadratiques ternaires (Les Gds courants de la pensée math., 1948, p. 266); un travail de Gauss de 1832, provoqué par des études sur les résidus biquadratiques (Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 1, 1961, p. 74)
[Le composé est un subst.] :
bipoint. On appelle bipoint un couple (A; B) de points du plan . A est l'origine, B est l'extrémité du bipoint (A; B) (Mathématiques classe de 4e, C. Bréard, éd. de l'École)
birapport. [Laguerre] donna l'expression d'un angle de droites à l'aide du birapport de ces droites et des droites isotropes de même origine (BOURBAKI, Éléments d'hist. des math., 1960, p. 139)
MORPHOL. — La forme normale du préf. est bi-, même devant initiale vocalique. On trouve, dans des empr. ou des composés anc. la forme bis-, aussi bien devant voyelle (bisannuel, bisaïeul), que devant consonne (biscuit, biscornu, bistouille, bistourné); on notera les connotations péj. ou fam. de certains de ces termes. Lorsque l'initiale du 2e terme des empr. ou des composés est s-, il y a parfois redoublement de la consonne : bissac, bissextile, bissecteur, bissection. Il faut enfin noter l'élargissement en bin- dans binauriculaire, sous l'influence de binoculaire.
ÉTYMOL. ET HIST.
1. Bi-, bis- est un préf. emprunté au lat. En m.fr., sont empruntés : biceps (1562), bicorne (1302), biennal (mil. XVIe s.), biforme (fin XVe s.), bifront (1547), bigame (1270), bilingue (XIIIe s.), binôme (1554), bipède (1598), bissextile (1555), birème (1541), bistorte (1256), besace (XIIIe s.); cf. aussi par dérivation sur une base lat. : bifurquer (1560), bifurcation (1560). D'autres empr. ont eu lieu postérieurement, dans des domaines sc. et techn. : bicolore (1838), bident (1827), bifide (1772), bifore/biphore (1792), bipenne (1703), bipartite (1768), bipartition (1751). Cf. aussi, sur une base lat. avec suff. fr. : bicipital (1805), bifilaire (LITTRÉ), bimestriel (1899), binoculaire (fin XVIIe s.), biviaire (FUR. 1690).
2. Productivité
Avant la fin du XVIIIe s. les composés sont rares : bisaïeul (1283), biscornu (XVIe s., d'abord bicornu, fin XIVe s.), biscuit (XIIIe s. d'abord sous la forme bescuit 1175), bistourner (1175, d'abord a.fr. bestourner), bidenté (1571), biparti (1361), bivoye (FUR. 1690).
La compos. en bi- n'est productive qu'à partir de la fin du XVIIIe s. et du début du XIXe s. : bicuspide (1805), bilatéral (1804), bimane (1806), biloculaire (1771), bilobé (1788), bipenné (1805), bisannuel (1762), bisexe (1814).
VITALITÉ
1. Les mots en bi-, appartiennent principalement à des vocab. sc. ou techn. spécifiques. Noter, dans des textes littér., p. plaisant. : vaches bi-cornues (CLAUDEL, Art poétique, 1907, p. 183); ils aperçurent un de ces couples bi-femelles et y reconnurent les deux petites qui avaient amorcé la soirée devant le Palace (QUENEAU, Pierrot mon ami, 1942, p. 21).
Dans le Dict. des fréquences du vocab. littér. des XIXe et XXe s. édité par le TLF, les mots dont le nombre d'occurrences est égal ou supérieur à 10, dépassent tout juste la vingtaine : bicarbonate (12 occurr.), biceps (101), bicorne (67), bicyclette (437), bicycliste (18), bicéphale (10), bifide (11), bifurcation (70), bifurquer (92), bigame (11), bilatéral (50), bilingue (11), binocle (156), binôme (10), bipède (41), bisaïeul (161), biscornu (77), biscotte (18), biscuit (356), bissac (39), bivalve (30).
2. Concurrence bi-/di-. On lit parfois qu'il y a une oppos. bi- + 2e terme d'orig. lat./di- + 2e terme d'orig. grecque. En fait, les composés en di- ne se trouvent que dans des nomenclatures de vocab. sc. et techn. : dialcool, diazoïque, didactyle, dièdre, diencéphale, digraphie, diode, diphasé, diphtongue, dipode, dipôle, etc. Il existe parfois, dans des vocab. très spécialisés une hésitation entre bi- et di- : bi-/diacide, bi-/diatomique, bi-/disyllabe.
Mais le préf. vivant est bi-. Par exemple le « monstre » bicéphale créé pour suppléer à biceps, dont le sens s'est spécialisé, est passé dans la lang., tandis que l'empr. dicéphale reste cantonné dans un domaine sc. étroit.

bis-
Élément indiquant le redoublement (ex. : biscuit…; Bi-, di-), ou ajoutant une nuance péjorative (ex. : bistourné).

Encyclopédie Universelle. 2012.