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bonsoir

bonsoir [ bɔ̃swar ] n. m.
• fin XVe; de 1. bon et soir
Salutation adressée à qqn qu'on rencontre en fin d'après-midi ou le soir (de préférence à bonjour), ou pour quitter qqn en fin de journée (de préférence à au revoir, adieu). (Avec l'art.) Souhaiter le bonsoir. Pop. Bien le bonsoir ! (Sans art., en s'adressant à qqn) Bonsoir Monsieur. Bonsoir à tous ! Bonsoir, je vais me coucher (cf. Bonne nuit).
Le mot bonsoir. Dis bonsoir à papa. Loc. C'est bonjour bonsoir : les relations se limitent à ces deux mots. « Je le connais juste comme ça, ce môme... bonjour, bonsoir... » (J. Vautrin).
Fig. et fam. Bonsoir ! se dit pour marquer qu'une affaire est finie, qu'on s'en désintéresse. Bonsoir les corvées ! adieu.

bonsoir nom masculin (de bon et soir) Terme de salutation dont on se sert dans la soirée, quand on aborde ou quand on quitte quelqu'un. Familier. Se dit pour indiquer que quelque chose est fini, qu'il faut y renoncer. ● bonsoir (difficultés) nom masculin (de bon et soir) Orthographe Bonjour et bonsoir prennent un s au pluriel : de timides bonjours, de gais bonsoirs. ● bonsoir (expressions) nom masculin (de bon et soir) Dire bonsoir à quelqu'un, le saluer le soir en le quittant. ● bonsoir (synonymes) nom masculin (de bon et soir) Terme de salutation dont on se sert dans la soirée...
Synonymes :
- adieu
- au revoir
- salut
Contraires :
- bonjour

bonsoir
n. m.
d1./d Formule de salutation employée le soir.
Fig., Fam. Bonsoir!: c'est fini. Tout est dit, bonsoir!
d2./d (Afr. subsah.) Formule de salutation employée dès le début de l'après-midi.

⇒BONSOIR, subst. masc.
A.— Cour. [À l'adresse d'une connaissance rencontrée ou quittée en fin d'après-midi ou le soir, avec accompagnement éventuel de certains signes : salut, poignée de main, etc.]
1. En interj. [Par brachylogie pour ayez un bon soir! que cette soirée vous soit bonne!]
a) [Au sens fort, avec la valeur d'un souhait effectif] :
1. Quelques paysans qui nous rencontraient nous disaient avec un accent singulièrement doux et triste : bonsoir. Ce salut de l'homme, dans cette affreuse solitude et à l'approche de cet orage, avait quelque chose d'aimable et de solennel : ...
MICHELET, Journal, 1835, p. 190.
b) [Au sens affaibli, comme simple formule de politesse] Bonsoir. Bonne nuit (GUILBERT DE PIXÉRÉCOURT, Coelina, 1801, I, 14, p. 21).
Rem. Noté comme fam. dans Ac. 1835-1878, BESCH. 1845, GUÉRIN 1892.
En salutation fam. Bonsoir la compagnie (cf. MALÈGUE, Augustin, t. 1, 1933, p. 213). Exclam. fam., iron. [Pour signifier qu'on se désintéresse de la question, qu'une affaire est réglée ou risque de l'être aux dépens de l'interlocuteur] Allez-y (...) ou bonsoir! (BALZAC, La Cousine Bette, 1846, p. 179); bonsoir! n'en parlons plus (FLAUBERT, Correspondance, 1872, p. 64); [Pour signifier qu'une pers. ou, p. anal., une chose a péri, disparu] Bonsoir la compagnie, (...) plus de « Pharaon »! (A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 355). Jurons familiers. Bonsoir de bonsoir (COURTELINE, Le Train de 8 h 47, 1888, p. 189), bon sang de bonsoir (R. MARTIN DU GARD, Le Testament du Père Leleu, 1920, p. 1141).
2. Emploi subst. Dire (un) bonsoir. Dire bonsoir, un tendre bonsoir d'ami, un bonsoir de cœur (MICHELET, Journal, 1848, p. 621); Il leur donna le bonsoir (ABOUT, Le Nez d'un notaire, 1862, p. 32); souhaiter le bonsoir (CÉLINE, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 253).
En salutation fam., (gén. à la tournure exclam.). Bien le bonsoir (cf. ZOLA, La Terre, 1887, p. 214).
B.— P. anal. Signe qui remplace la formule de salutation.
1. [En parlant de pers.] Ils se dirent bonsoir par un mutuel sourire (BALZAC, Eugénie Grandet, 1834, p. 163), puis ils se firent un petit bonsoir affectueux, de la tête et des yeux (R. ROLLAND, Jean-Christophe, La Révolte, 1907, p. 608).
2. Par personnification :
2. La fleur, (...)
Dit : « Bonjour, » à la fauvette,
Et dit au hibou : « Bonsoir ».
HUGO, Les Contemplations, t. 1, 1856, p. 107.
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST. — XVe s. « salutation du soir » (O. DE LA MARCHE, Gages de bataille, 169 dans QUEM.); 1515 se dire boinsoir (J. HUSSON, Chron. de Metz, 301 dans DG); av. 1779 ell. (Lattaignant dans LITTRÉ).
Composé de bon1 et de soir.
STAT. — Fréq. abs. littér. :1 246. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 971, b) 2 492; XXe s. : a) 2 297, b) 1 752.

bonsoir [bɔ̃swaʀ] n. m. et interj.
ÉTYM. XVe; de 2. bon, et soir.
A N. m. (avec ou sans article).
1 Le fait de saluer ( Salut) en souhaitant une bonne soirée; parole par laquelle on salue, en soirée, une personne rencontrée, au moment de la rencontre ou au moment de prendre congé. || Le bonjour et le bonsoir.Rendre à qqn le bonsoir. || Donner (vx), souhaiter le bonsoir à quelqu'un.
1 Où es-tu, Claudine, que je te donne le bonsoir ? — Va, va, je le reçois de loin, et je t'en renvoie autant (…)
Molière, George Dandin, III, 5.
2 Elle était très respectée, et cela se voyait, rien que dans les bonsoirs que les gens lui donnaient.
Loti, Pêcheur d'Islande, III, p. 26.
Loc. Bien le bonsoir. || Je vous souhaite bien le bonsoir.
Fam. || Avoir le bonsoir de qqn. || Passe-lui le bonsoir de ma part.
Un bonsoir. a Manière de dire bonsoir, de saluer en arrivant, en rencontrant, en partant. || Un bonsoir rapide, chaleureux, froid, sec. || Il lui adresse un bonsoir aimable.
b Loc. Dire un petit bonsoir, passer dire un petit bonsoir à quelqu'un.
(Sans article). || Dire bonsoir à qqn.Il ne dit ni bonjour ni bonsoir : il ne salue pas, n'est pas poli.
2 Signe de salut équivalant à la formule orale. || Il distribuait en entrant des bonsoirs d'un signe de tête.
B Emploi interj. || Bonsoir !
1 Formule orale de salut adressée en arrivant, en rencontrant ou en prenant congé, le soir. || Bonsoir chère madame. || Bonsoir, Paul ! || Tiens, bonsoir ! || Bonsoir chez vous ! (1681, in D. D. L.). Fam. || Bonsoir la compagnie !
Loc. fam. Bonjour, bonsoir !
Fig. || Bonsoir !, marque qu'une affaire est finie, qu'on s'en désintéresse. Adieu.
Par aphérèse. || 'Soir.
2 Juron inoffensif (→ Bon sang !). || Bonsoir de bonsoir !
tableau Principales interjections.

Encyclopédie Universelle. 2012.