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bougon

bougon, onne [ bugɔ̃, ɔn ] adj.
• 1803; de bougonner
Qui a l'habitude de bougonner. grognon, ronchon. Un enfant bougon. Elle est bougon (ou bougonne) aujourd'hui. Il est d'humeur bougonne. Subst. Quel vieux bougon !

bougon nom masculin Fromage de chèvre du Poitou. ● bougon, bougonne adjectif et nom Qui a l'habitude de bougonner, de maugréer : Quel bougon, jamais un sourire !bougon, bougonne (synonymes) adjectif et nom Qui a l'habitude de bougonner, de maugréer
Synonymes :
- grincheux
- grognon
- revêche
- ronchon
- ronchonneur
Contraires :
- affable
- amène
- cordial
- engageant
- gracieux
bougon, bougonne adjectif Qui dénote de la mauvaise humeur : Voix bougonne.

bougon, onne
adj. (et n.) Qui est enclin à bougonner.

I.
⇒BOUGON1, ONNE, adj.
[En parlant d'une pers. ou de son comportement] Qui bougonne. Air bougon; voix, humeur bougonne :
1. Ginginet était ce soir-là plus grincheux et plus bougon que de coutume.
HUYSMANS, Marthe, 1876, p. 56.
2. On voudrait lui [Desjardins] faire lire Montaigne, et l'on désespère de lui lorsqu'on apprend qu'il a pour livre de chevet les Essais. Au demeurant il est charmant; j'aime sa cordialité bougonne; même il n'est pas incapable de bonhomie, et son humour est savoureux.
GIDE, Journal, 1923, p. 756.
3. Il avait pour chef un vieil officier que nous avions baptisé Godasse, je ne sais plus au juste pourquoi, bougon comme un adjudant de quartier et contre qui nous menions une guerre sournoise où nous avions rarement le dessous.
AMBRIÈRE, Les Grandes vacances, 1946, p. 109.
Emploi subst. :
4. C'était un homme de cinquante ans, une sorte de loup de mer, un bougon qui ne devait pas être commode.
VERNE, Le Tour du monde en 80 jours, 1873, p. 190.
1re attest. 1803 (BOISTE); dénominatif de bougonner. [], fém. [-]. Homon. et homogr. bougon2. Fréq. abs. littér. : 55.
II.
⇒BOUGON2, ONNE, adj.
PÊCHE. Harengs bougons. ,,Ceux qui ont perdu la tête ou la queue`` (BAUDR. Pêches 1927).
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe s. ainsi que dans Lar. 20e, QUILLET 1965.
1re attest. 1836 (Ac. Compl. 1842); peut-être même mot que boujon, attesté en 1354-76 au sens de « morceau, tronçon » (Modius et Ratio, éd. G. Tilander, 98, 36). []. Homon. et homogr. bougon1.

bougon, onne [bugɔ̃, ɔn] adj. et n.
ÉTYM. 1803, Boiste; de bougonner.
Qui exprime, ou semble exprimer, de la mauvaise humeur. Grognon, ronchon. || Il a un cœur d'or mais est un peu bougon. || Un air, un ton bougon.
1 Un son de cloche, lourd, rouillé, presque bougon, retentit de l'autre côté du mur.
Huysmans, En route, p. 190.
2 Curieuse autant que bavarde, tendre autant que bougonne (…)
H. Bosco, l'Âne Culotte, p. 21.
3 (…) il rejoignit Nadine sur un quai de la gare d'Austerlitz.
— Tu n'es pas en avance, dit-elle d'un air bougon !
S. de Beauvoir, les Mandarins, p. 83.
N. || Quel vieux bougon !
CONTR. Affable, aimable, engageant.

Encyclopédie Universelle. 2012.