cachette [ kaʃɛt ] n. f.
• 1559; autre forme 1313; dimin. de 1. cache
1 ♦ Loc. adv. EN CACHETTE : en se cachant. ⇒ clandestinement, discrètement, furtivement, secrètement (cf. À la dérobée, en catimini, en secret, en tapinois). Faire qqch. en cachette. Fumer en cachette. Loc. prép. En cachette de : à l'insu de. « en cachette du médecin dont il oubliait volontiers les remèdes » ( Sabatier).
2 ♦ (1559) Endroit retiré, propice à cacher qqch. ou qqn. ⇒ 1. cache, fam planque. Mettre ses économies dans une cachette. Une bonne cachette. Sors de ta cachette.
⊗ CONTR. Franchement, ouvertement.
● cachette nom féminin (de cacher) Lieu propre à cacher ou à se cacher : La souris s'est réfugiée dans sa cachette. ● cachette (expressions) nom féminin (de cacher) En cachette, en se cachant, en secret, clandestinement. ● cachette (synonymes) nom féminin (de cacher) Lieu propre à cacher ou à se cacher
Synonymes :
- cache
- planque (populaire)
- repaire
- tanière
En cachette
Synonymes :
- en douce (familier)
- secrètement
Contraires :
- à découvert
cachette
n. f.
d1./d Endroit où l'on peut se cacher, cacher qqch.
d2./d (Québec) Jeu de cache-cache. Jouer à la cachette.
d3./d Loc. adv. En cachette: en se cachant, en dissimulant ce qu'on fait.
— En cachette de: en dissimulant son action à. Il est sorti en cachette de sa mère.
⇒CACHETTE, subst. fém.
A.— Lieu, endroit propre à cacher quelque chose ou quelqu'un, à se cacher. Découvrir une cachette; sortir de sa cachette. Serrer [un document] dans une cachette pratiquée dans son secrétaire (BALZAC, Le Cousin Pons, 1847, p. 250) :
• 1. Le mur de façade, qui date du moyen âge, a huit pieds d'épaisseur; on l'a creusé en dedans, et là se trouve une cachette de vingt pieds de haut, mais de deux seulement de largeur. (...). On entre dans la cachette en faisant mouvoir une énorme pierre sur un axe de fer placé vers le centre du bloc.
STENDHAL, La Chartreuse de Parme, 1839, p. 350.
— Au fig. et rare :
• 2. Le Français a surtout le goût de la famille. Pour le Français, la famille est un abri contre la société, c'est la cachette de l'individualiste.
CHARDONNE, Attachements, 1943, p. 36.
— Loc. adv. En cachette. En secret, en se cachant. Faire qqc. en cachette :
• 3. ... j'avais une particulière horreur pour ce que l'on fait en cachette; s'il m'est arrivé par la suite et trop souvent, hélas! de devoir dissimuler, je n'ai jamais accepté cette feinte que comme une protection provisoire...
GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, p. 487.
— Loc. prépos. En cachette de + subst. À l'insu de.
Rem. Cachette était senti comme fam. par Ac. 1798-1878, le mot remplace cache devenu plus littér. dans la lang. courante.
B.— JEUX. Cache-cache. Jouer à la cachette (GYP, Souvenirs d'une petite fille, 1927, p. 221). Var. plus rares jouer aux cachettes (PAGNOL, Marius, 1931, I, 9, p. 70); jeu des cachettes (GUÉHENNO, Jean-Jacques, En marge des « Confessions », 1948, p. 86).
PRONONC. :[].
ÉTYMOL. ET HIST.
I.— [Ca 1175 quachet « cachette » (CHR. DE TROYES, Chevalier lion, éd. M. Roques, 1265); ca 1386 cachet (Gloss. gall.-lat., Richel. 1. 7684 dans GDF.) — 1597, G. BOUCHET, Serees, 1. II, p. 120, ibid.; mentionné à nouv. dans Ac. Compl. 1842 comme ,,v. lang.``]
II.— a) [1313 loc. adv. En quachetez (GOD. DE PARIS, Chron. Buchon dans R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 286)]; 1452-70 a cachettes (Act. des apost., vol. II, f° 140d dans GDF. Compl.); XVe s. en cachette (Petit traicté d'alchymie attribué à Arn. de Villeneuve, 463, ibid.); b) 1559 cachette « lieu secret » (AMYOT, Lucul., 64 dans LITTRÉ).
I dér. du rad. de cacher au sens de « dérober à la vue »; II forme fém. de I.
STAT. — Fréq. abs. littér. :646. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 448, b) 1 143; XXe s. : a) 1 194, b) 1 029.
BBG. — HASSELROT 1957, p. 171.
cachette [kaʃɛt] n. f.
ÉTYM. 1559; en quachetez, 1313; du rad. de cacher, et suff. -ette.
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1 Endroit retiré, propice à cacher qqch. ou qqn. ⇒ Cache, planque (fam.). || Mettre ses économies dans une cachette. || Sortir de sa cachette.
1 Il promit qu'il révélerait des cachettes où il y avait de grands trésors.
♦ Figuré :
1.1 Le vautour simulé par les plis de la jupe de la Vierge dans le tableau de Léonard, comme le sac de glands sous le bras du jeune homme de la chapelle Sixtine, sont des exemples des multiples cachettes à quoi se complaisent les génies. Pendant la Renaissance, elles ne relèvent pas de complexes, mais d'une volonté malicieuse de déjouer la police dictatoriale de l'Église !
Cocteau, Journal d'un inconnu, p. 41.
2 ☑ Loc. adv. En cachette : en se cachant. ⇒ Catimini (en), clandestinement, dérobée (à la dérobée), discrètement, furtivement, musse-pot (à musse-pot, vx), secret (en), secrètement, tapinois (en). || Rire en cachette. ⇒ Barbe (dans sa barbe), cape (sous cape). || Faire qqch. en cachette. ⇒ Cacher (se).
2 Mais le mal est, Monsieur, qu'il faudra s'introduire
En cachette.
Molière, le Dépit amoureux, V, 2.
♦ ☑ Loc. prép. En cachette de (et subst.) : à l'insu de. || Il s'est engagé en cachette de ses parents.
3 Subissant ce qu'il appelait « son mal », il y appliquait des compresses d'herbes diverses, surtout d'orties et de feuilles, cela en cachette du médecin dont il oubliait volontiers les remèdes.
R. Sabatier, les Noisettes sauvages, p. 32.
3 Jeu d'enfants où l'on se cache. ⇒ Cache-cache. || Jouer à la cachette. — REM. On dit aussi jouer aux cachettes (régional) :
4 Six mois plus tard, en jouant aux cachettes avec mon frère Paul, je m'enfermai dans le bas du buffet, après avoir repoussé les assiettes.
Pagnol, la Gloire de mon père, p. 58.
Encyclopédie Universelle. 2012.