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cairn

cairn [ kɛrn ] n. m.
• 1825; carn 1797; gaélique carn « tas de pierres »
1Monticule ou tumulus préhistorique, fait de terre ou de pierres. Cairns d'Irlande, du Yémen.
2(1860) Pyramide de pierres élevée par des alpinistes, des explorateurs comme point de repère ou marque de leur passage.

cairn nom masculin (anglais cairn, du gaél. carn, tas de pierres) Tumulus de terre et de pierres recouvrant les sépultures mégalithiques. Amas de pierres élevé par les explorateurs des régions polaires ou par les alpinistes, afin de marquer leur passage.

cairn
n. m. Monticule de pierres ou de glaçons, par lequel des explorateurs, des alpinistes jalonnent leur itinéraire.

⇒CAIRN, subst. masc.
A.— PRÉHIST. Monticule ou tumulus de terre ou de pierre élevé par les Celtes en Europe, les Tibétains en Asie :
1. On a proposé d'admettre que les migrations, venant de France, des constructeurs de cairns à chambres arrivèrent par deux voies...
A.-C. HADDON, Les Races hum., 1930, p. 150.
B.— P. anal. Pyramide élevée par les alpinistes et les explorateurs comme point de repère ou pour marquer leur passage :
2. Depuis déjà pas mal de temps, les hommes construisent un cairn avec de grosses pierres, sur le sommet de la colline; ...
J.-B. CHARCOT, Expédition antarctique fr., 1903-05, Le Français au Pôle Sud, 1906, p. 267.
Prononc. :[]. Étymol. et Hist. 1. 1797 carn « construction préhistorique, peut-être à usage funéraire » (FAUJAS DE SAINT-FOND, Voyage en Angleterre, en Écosse et aux Iles Hébrides, t. 1, p. 343 ds MACK. t. 1, p. 189b); 1833 cairn (MICHELET, Hist. de France, 1, 200 [1879] ds QUEM.); 2. p. ext. 1860 « abri de pierre construit par les explorateurs polaires » (Tour du Monde, p. 23 ds BONN.). Terme écossais, attesté au sens 1 sous la forme carne dep. le XVIe s. (1535 ds NED), devenu cairne, cairn en écossais mod. (1600 ibid.), issu du gaélique carn « tas de pierre », auquel correspondent l'a. irl., le kymr. et le bret. carn « id. », qui sont peut-être à rattacher à la racine i.-e. kar- « dur », v. caillou. Bbg. BEHRENS Engl. 1927, p. 69, 70. — BONN. 1920, p. 22.

cairn [kɛʀn] n. m.
ÉTYM. 1805, puis 1825, in Höfler; Karn, 1785; irlandais cairn « tas de pierres », rac. celtique kar- « dur ».
Didactique.
1 Monticule ou tumulus celte, fait de terre ou de pierres.
1 Les highlanders vous disent en signe d'amitié : « J'ajouterai une pierre à votre cairn (monument funèbre). » (…) La pierre, entourée de quatre autres plus petites et d'une espèce d'enclos, garde le nom de cairn na huseoig, le cairn de l'hirondelle.
Michelet, Hist. de France, t. I, p. 153-154 (1833).
2 (1860). Pyramide élevée par des alpinistes, des explorateurs, comme point de repère ou marque de leur passage. Champignon, steinmann.
2 Les vivres et le bateau (…) furent débarqués, tandis qu'une escouade visitait l'île de Washington Irving, à la recherche d'un emplacement pour y élever un cairn ou signal en pierre, et d'une hauteur d'où l'on pût examiner au loin les glaces et la mer.
G. S. Nares, Récit d'un voyage à la mer polaire, in le Tour du monde, 1875, t. II, p. 170.
Par métaphore :
3 Ma joie ne demeurera que si elle est la joie de tous. Je ne veux pas traverser les batailles une rose à la main.
J'ai dressé ce cairn à la fin de mon apprentissage panique, au moment où j'arrivais sur le premier sommet. Il marquera la route parcourue.
J. Giono, les Vraies Richesses, p. 26.

Encyclopédie Universelle. 2012.