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cajoleur

cajoleur, euse [ kaʒɔlɶr, øz ] n.
• fin XVIe; de cajoler
Vieilli Personne qui aime à cajoler. Adj. « la voix plus cajoleuse que vraiment caressante » (A. Gide). câlin. ⊗ CONTR. Bourru, brusque, revêche, rude.

cajoleur, cajoleuse adjectif et nom Qui cajole, se plaît aux cajoleries. ● cajoleur, cajoleuse (synonymes) adjectif et nom Qui cajole , se plaît aux cajoleries.
Synonymes :
- câlin
- flagorneur
- flatteur
Contraires :
- bourru
- brusque
- brutal
- dur
- rébarbatif
- revêche
- rude
- sec

cajoleur, euse
adj. et n. Qui cajole.

⇒CAJOLEUR, EUSE, subst. et adj.
A.— Emploi subst.
1. Personne qui cajole en manifestant par des gestes tendres ou de douces paroles son attachement ou sa sympathie envers une autre :
1. Il [le tambourineur] s'en va pour donner une aubade galante.
À la belle qui l'a choisi pour cajoleur.
E. ROSTAND, Les Musardises, 1890, p. 70.
2. [Avec une idée d'intérêt] Individu cherchant, par la flatterie, à gagner les bonnes grâces de quelqu'un. Synon. flatteur, flagorneur. Quels spécialistes du faux repentir et de la douce violence! Quels cajoleurs! ceux qui hier possédaient la France se croyaient si forts en cautèle qu'ils pensaient en remontrer aux Slaves (MORAND, Chroniques de l'homme maigre, 1941, p. 11).
B.— Emploi adj. Qui cajole, flatte.
1. [En parlant d'une pers.] Toujours mondain, cher duc, et toujours cajoleur (E. Augier d'apr. Lar. 19e).
Au fig., littér. [Qualifie un élément de la nature] Brises cajoleuses (M. ROLLINAT, Les Névroses, 1883, p. 135). Ô lune cajoleuse (A. DE NOAILLES, Le Cœur innombrable, 1901, p. 51).
2. [Avec une idée d'intérêt, notamment dans le vocab. affectif; qualifie une pers. ou un attribut de la pers., un sentiment] Voix cajoleuse. Sourire cajoleur (GREEN, Moïra, 1950, p. 69). Cette tendresse un peu sournoise, un peu cajoleuse (GREEN, Chaque homme dans sa nuit, 1960, p. 8) :
2. Charlotte se montre beaucoup plus affectueuse aujourd'hui que ses aînées; mais chacun d'eux, à cet âge, ne m'a-t-il pas d'abord donné le change; mon grand Jacques lui-même, aujourd'hui si distant, si réservé... On les croit tendres, ils sont cajoleurs et câlins.
GIDE, La Symphonie pastorale, 1919, p. 884.
Prononc. et Orth. :[], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1585 adj. cajolleuse « bavarde » (CHOLIÈRES, 5e Ap.-Disnée, p. 198 ds HUG.) — 1636 (MONET, Invantaire des deus lang. fr. et lat., Lyon); 2. 1616-20 adj. cageoleuse « qui cajole » (AUB., Hist., préf., 3 ds GDF. Compl.); av. 1641 subst. cajoleur (SULLY, Mém., part. 2, ch. 11 ds LITTRÉ). Dér. de cajoler; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. :12. Bbg. LE BRETON GRANDMAISON. Vêt. et environnement. Vie Lang. 1971, p. 451.

cajoleur, euse [kaʒɔlœʀ, øz] n. et adj.
ÉTYM. Av. 1641; adj. 1616, cageoleuse « qui cajole »; adj., 1585, cajolleuse « bavarde »; de cajoler.
1 N. Personne qui cajole, cherche à séduire. Courtisan, enjôleur, flatteur. || Un cajoleur de petites filles.Péj. Personne qui cherche, par la flatterie, à gagner les bonnes grâces (de qqn). Flagorneur. || Un cajoleur obséquieux.
1 (…) voulant être utile et non cajoleur, il ne savait point flatter les gens qu'il n'estimait pas.
Rousseau, les Confessions, XII.
2 Adj. Qui cajole. || Une mère cajoleuse. || Il n'est pas très cajoleur.Une attitude, une voix cajoleuse. || Un sourire cajoleur. Enjôleur.
2 (…) la voix plus cajoleuse que vraiment caressante (…)
Gide, Journal, 15 avr. 1910.
3 (…) voix cajoleuse (il savait donner à sa voix les inflexions les plus prenantes).
Jean-Louis Curtis, le Roseau pensant, p. 323.
Fig. || Une brise cajoleuse, douce, agréable.
CONTR. Bourru, brusque, brutal, rude.

Encyclopédie Universelle. 2012.