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calamistrer

calamistrer [ kalamistre ] v. tr. <conjug. : 1>
XIVe; lat. calamistratus « frisé », de calamistrum « fer à friser »
Vx Friser ou onduler (les cheveux). Mod. Lustrer. P. p. adj. Cheveux calamistrés, pommadés, gominés. « la chevelure calamistrée et noire de danseur mondain » (Cl. Simon).

⇒CALAMISTRER, verbe trans.
[Le compl. désigne les cheveux, et p. méton. une pers.]
A.— Vx. Faire friser, onduler avec le fer :
... je vais vous adoniser et calamistrer de la belle façon. Toutes les dames raffoleront de vous incontinent; ...
T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 98.
Emploi abs. Fer à calamistrer (L. CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 376).
B.— Néol. Lustrer (DUB. et ROB. Suppl. 1970).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. Ca 1375 se calamistrer « se friser » (SYM. DE HESDIN, Trad. de Val. Max., f° 189d ds GDF. Compl.). D'apr. le lat. calamistratus « frisé » formé sur le subst. lat. calamistrum « fer à friser », lui-même dér. de calamus (calame). Fréq. abs. littér. :2. Bbg. GOHIN 1903, p. 258.

calamistrer [kalamistʀe] v. tr.
ÉTYM. V. 1375; du lat. calamistratus « frisé », de calamistrum « fer à friser ».
Friser les cheveux ou les onduler.
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calamistré, ée p. p. adj.
1 Cheveux calamistrés, ondulés.
1 Des cheveux noirs, soigneusement calamistrés, se tordaient au long des joues en spirales brillantes un peu alanguies par la pluie (…)
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, t. I, p. 39.
2 Cheveux calamistrés, lustrés, noirs et brillants; et aussi, pommadés, gominés.REM. Cette extension constitue un contresens par rapport à l'étymologie.
2 (…) quelque chose d'intraitable et de cadavérique, avec le profil de sa joue décharnée, le cou décharné et nu entouré du mouchoir noué, la chevelure calamistrée et noire de danseur mondain soigneusement ordonnée comme celle de ces défunts sur lesquels on a déjà procédé à la toilette funèbre et que plus rien ne pourra jamais déranger.
Claude Simon, le Palace, 1962, p. 75.

Encyclopédie Universelle. 2012.