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capelan

capelan [ kaplɑ̃ ] n. m.
XVIe; mot provenç. « chapelain »
Poisson osseux (gadidés). Grand, petit capelan.

capelan nom masculin (ancien provençal capelan) Nom commun au petit tacaud, poisson voisin de la morue, et au capelan de Terre-Neuve, voisin de l'éperlan, utilisé comme appât dans la pêche à la morue.

capelan
n. m.
d1./d Petit poisson (Gadus minutus, Fam. gadidés) qui vit au large des côtes européennes.
d2./d (Québec) Petit poisson marin argenté, apparenté à l'éperlan, qui vient frayer près des côtes.

I.
⇒CAPELAN1, subst. masc.
Prêtre pauvre ou cagot dont on parle avec mépris.
— Ce n'est pas moi qui ai parlé, voyons! C'est le petit capélan. N'est-ce pas, monsieur le curé?
AUDIBERTI, L'Ampélour, 1937, p. 101.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1718-1878. On rencontre les graph. capellan (cf. BERNANOS, Un Crime, 1935, p. 779) et capélan (cf. ex. supra). Pour cette dernière graph. cf. aussi Ac. Compl. 1842. Étymol. et Hist. 1525 capellan « prêtre besogneux » (CRETIN, Epistre au Duc de Valois, p. 184 ds HUG.); 1558 capelan (DES PÉRIERS, Nouv. Récr., 22, ibid.). Empr. à l'a. prov. capelan « curé » (1090 ds RAYN.) de même orig. que chapelain. Fréq. abs. littér. :2. Bbg. RITTER (E.). Les Quatre dict. fr. Rem. lexicogr. B. de l'Inst. nat. genevois. 1905, t. 36, p. 367.
II.
⇒CAPELAN2, subst. masc.
Petit poisson de la Méditerranée de la famille des Gadidés. Les intestins de ces poissons [mornes] sont pleins de capelans (P. GAIMARD, Voyage en Islande et au Groënland à la recherche de « La Lilloise », rédigé par L. Méquet, 1852, p. 33).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1558 ichtyol. (RONDELET, Hist. des poissons, p. 163 ds DG); 1752 caplan (Trév.). Empr. à l'a. prov. capelan (1433, cappellan ds P. MEYER, Doc. ling. du Midi de la France, Paris, p. 628), prob. par transposition du sens de « curé, prêtre » pour une raison mal déterminée, peut-être en raison de la couleur grisâtre du dos de ce poisson, v. Barb. ds R. Lang. rom., t. 54, pp. 149-150; cf. prestie (FEW t. 9, p. 358a) et curé (Ibid., t. 2, p. 1558b), v. aussi R. Lang. rom., t. 56, p. 186. Bbg. QUEM. 2e s. t. 4 1972, pp. 43-44.

capelan [kaplɑ̃] ou capélan [kapelɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1558, ichtyologie; cappellan, 1433; anc. provençal capelan « chapelain », p.-ê. en raison de la couleur grisâtre du dos de ce poisson.
1 Régional et fam. Prêtre (dans le Midi de la France).
2 Poisson de mer osseux de la famille des gades (n. sc. : gadus). || Le capelan sert d'appât pour la pêche à la morue. || Il existe deux espèces de capelans, le grand capelan, plus fréquent en Méditerranée, et le petit capelan, représenté surtout dans la Manche et l'Atlantique. || Capelan séché. — ☑ Loc. Sec comme un capelan : maigre.
0 On nous (les morues) mange toujours les jours creux ou les jours tristes (…) Mais toi aussi, tu dévores les harengs, les capelans et les crabes.
Jean Cayrol, Histoire de la mer, p. 129.
Poisson (n. sc. : Mallotus villosus) ressemblant à l'éperlan, qui vit dans les eaux de Terre-Neuve (appellation normalisée par l'Office de la Langue française du Québec, 5 sept. 1980).
tableau Noms de poissons.

Encyclopédie Universelle. 2012.