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captieux

captieux, ieuse [ kapsjø, jøz ] adj.
• fin XIVe; lat. captiosus, de capere « prendre »
Littér. Qui tend, sous des apparences de vérité, à surprendre, à induire en erreur. fallacieux, insidieux, spécieux. Raisonnement, discours captieux. « Un argument captieux et difficile à débrouiller » (Taine). (Personnes) Un raisonneur, un philosophe captieux. sophiste. Adv. CAPTIEUSEMENT , fin XIVe . ⊗ CONTR. Correct, vrai.

captieux, captieuse adjectif (latin captiosus, trompeur) Qui vise à tromper par des apparences de raison, de vérité ; fallacieux : Argument captieux.captieux, captieuse (difficultés) adjectif (latin captiosus, trompeur) Sens Ne pas confondre ces deux mots. 1. Capiteux = qui fait tourner la tête, qui enivre. Un vin, un parfum capiteux. 2. Captieux = qui cherche à induire en erreur, fallacieux. Des arguments captieux. Registre littéraire. ● captieux, captieuse (synonymes) adjectif (latin captiosus, trompeur) Qui vise à tromper par des apparences de raison, de...
Synonymes :
- artificieux
- fallacieux
- insidieux
- sophistiqué
- spécieux
- trompeur
Contraires :
- correct
- fondé
- franc
- honnête
- juste
- sincère
- vrai

captieux, euse
adj. Litt. Qui tend à tromper, à surprendre par de fausses apparences; insidieux. Discours captieux.

⇒CAPTIEUX, EUSE, adj.
[En parlant d'un inanimé abstr. ou concr.] Qui tend à tromper, qui séduit par de belles, de fausses apparences. Argument, raisonnements captieux; questions captieuses :
1. ... est-il donc si difficile à un ministre entreprenant d'en imposer par des exposés falsifiés, des prétextes spécieux, des raisons captieuses, à des hommes qui n'ont aucun intérêt de rechercher la vérité, ...
MARAT, Les Pamphlets, Supplément à l'Offrande à la Patrie, 1789, p. 63.
P. métaph. :
2. ... elle [la forêt] ne tend plus aux vivants sous ses ombrages captieux l'asile traître de son insidieuse fraîcheur.
PERGAUD, De Goupil à Margot, 1910, p. 110.
P. ext. [En parlant d'une pers.] Qui induit en erreur ou cherche à le faire par de faux raisonnements. Captieux tacticien (J. DE LA VARENDE, L'Amour sacré et l'amour profane, 1959, p. 122).
Rare [En parlant d'un inanimé concr.] Qui est destiné à s'emparer, qui s'empare habilement de quelque chose. Un filet (...) résistant et captieux, pareil à ceux qu'on emploie pour prendre les bouquetins (A. ARNOUX, Rêverie d'un policier amateur, 1945, p. 34).
Rem. Sens absent des dict. gén. des XIXe et XXe siècles.
Prononc. et Orth. :[kapsjø], fém. [-ø:z]. ,,[La lettre] t se prononce [s] dans les termin. -tieux, -tieuse : factieux, infectieux, contentieux, prétentieux, captieux`` (FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 317). Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1389 (MAIZIERE, Songe du Viel Pelerin, II, II ds GDF. Compl. : capcieuses propositions). Empr. au lat. captiosus attesté au sens de « trompeur » dep. CICÉRON, Q. Rosc., 29 ds TLL s.v., 365, 67; au sens de « captieux » ID., op. cit., ibid., 366, 19; neutre plur. Captiosa « les sophismes », ID., Fin., 1, 22, ibid., 366, 22. Fréq. abs. littér. :51.
DÉR. Captieusement, adv. De façon captieuse, insidieuse. Interroger captieusement (Ac. 1878-1932). Déjà tant de volupté se glissait captieusement sous l'idylle (GIDE, Si le grain ne meurt, 1924, p. 579). []. 1re attest. XIVe s. (Chron. de Flandre ds DELB. Rec. d'apr. DG); de captieux, suff. -ment2. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. — GUIRAUD (P.). Le Ch. morpho-sém. du mot tromper. B. Soc. Ling. 1968, t. 63, p. 100.

captieux, euse [kapsjø, øz] adj.
ÉTYM. XIVe; capcieux, v. 1389; du lat. captiosus, du rad. de capere « prendre ».
Littér. ou style soutenu.
1 Qui tend, sous des apparences de vérité, à surprendre l'esprit, à tromper, à induire en erreur. Fallacieux, insidieux, sophistique, spécieux. || Raisonnement, discours captieux. || Proposition captieuse. || Convaincre, séduire qqn par des arguments captieux.
1 Et toi, crédule amant, que charme l'apparence,
Et dont l'esprit léger s'attache avidement
Aux attraits captieux de mon déguisement.
Corneille, Rodogune, IV, 5.
2 (…) mais devons-nous honorer les gens de bien comme un fourbe les persécute ? et le philosophe imitera-t-il des raisonnements captieux dont il fut si souvent la victime ?
Rousseau, Lettre à M. d'Alembert, p. 128.
3 Ils sont sophistes autant que philosophes (…) une subtile distinction, une longue analyse raffinée, un argument captieux et difficile à débrouiller, les attire et les retient. Ils s'amusent et s'attardent dans la dialectique, les arguties et le paradoxe.
Taine, Philosophie de l'art, t. II, IV, I, IV.
4 (…) certains mots venus du cœur toucheraient le lecteur davantage que tous ces raisonnements plus ou moins captieux, c'est précisément pour cela que, ces mots, je ne les ai point prononcés.
Gide, Journal, 1918, Feuillets, II, Pl., p. 672.
2 Vx (personnes). || Un raisonneur, un philosophe captieux, qui cherche à tromper par des raisonnements spécieux. Sophiste.
CONTR. Correct, sincère, vrai.
DÉR. Captieusement.

Encyclopédie Universelle. 2012.