Akademik

caquetage

caquetage [ kaktaʒ ] n. m.
• 1556; de caqueter
1Action de caqueter.
2Fig. bavardage, caquet, piaillerie. « Quel ennuyeux et insignifiant caquetage que la conversation [...] quand elle n'est pas dirigée » (Stendhal).

caquetage ou caquètement nom masculin Babil, bavardage. ● caquetage ou caquètement (difficultés) nom masculin Orthographe Les deux formes, caquetage et caquètement, sont admises. Caquetage est plus courant.

caquetage
n. m.
d1./d Action de caqueter (sens 1).
d2./d Bavardage, commérage.

⇒CAQUETAGE, subst. masc.
A.— [En parlant de poules ou d'oiseaux de basse-cour] Action de caqueter. Le caquetage effaré des poules :
1. ... je m'abandonnais aux rumeurs de l'été : le frémissement des guêpes, le caquetage des pintades, l'appel angoissé des paons, le murmure des feuillages; ...
S. DE BEAUVOIR, Mémoires d'une jeune fille rangée, 1958, p. 80.
Rem. On rencontre ds la docum. le synon. caquètement, subst. masc. Les poules s'enfuient avec des caquètements effarouchés (R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, p. 748).
B.— Au fig. [En parlant de pers.] Bavardage. Le caquetage des femmes jaillit du lavoir comme une éternelle dispute (T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 78).
P. anal. Bruit qui imite les voix mêlées de gens qui caquettent :
2. ... et dans l'espèce de caquetage que faisait l'aiguille en retombant sur les tiges ou les souliers, j'entendais invariablement s'élever la même chanson, ...
GUÉHENNO, Journal d'un homme de quarante ans, 1934, p. 65.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1556 « action de caqueter; résultat de cette action » (DELBOULLE, Rec. ds DG). Dér. du rad. de caqueter; suff. -age. Fréq. abs. littér. :49.

caquetage [kaktaʒ] n. m.
ÉTYM. 1556; de caqueter.
1 Action de caqueter (en parlant de poules, ou d'oiseaux). Caquètement.
0.1 (…) le murmure des voix féminines, augmentant, faisait comme un caquetage d'oiseaux.
Flaubert, l'Éducation sentimentale, II, II.
2 Bavardage futile et lassant. Babillage, caquet, jaserie (vx), piaillerie. || Le caquetage de qqn. || Un caquetage importun. || Étourdir, assourdir qqn par son caquetage. || Des caquetages insupportables. || Des caquetages et des cancans.
1 Quel ennuyeux et insignifiant caquetage que la conversation d'hommes d'ailleurs spirituels, quand elle n'est pas dirigée.
Stendhal, Journal, p. 245.
1.1 Dérangé par les caquetages d'un jeune avocat, insolent comme tous les jeunes gens, et de son client, bavard insupportable.
E. Delacroix, Journal, 6 oct. 1849, t. I, p. 388.
2 (…) dans l'étroite église (…) le caquetage des dames couvrait l'harmonium à bout de souffle (…)
F. Mauriac, Thérèse Desqueyroux, IV, p. 57.

Encyclopédie Universelle. 2012.