caravansérail [ karavɑ̃seraj ] n. m.
• XVIIe, sous l'infl. de sérail; karvansera 1432; persan karwanserai « logement de caravane »
1 ♦ Anciennt Vaste cour, entourée de bâtiments où les caravanes faisaient halte; auberge, hôtellerie qui en dépendent. ⇒ 2. khan, fondouk. Des caravansérails.
2 ♦ Lieu fréquenté par des étrangers de diverses provenances; endroit peuplé et agité.
● caravansérail nom masculin (persan kārwān-sarāy, de kārwān, caravane, et sarāy, palais) En Orient, abri pour les voyageurs, hôtellerie où s'arrêtent les caravanes. ● caravansérail (difficultés) nom masculin (persan kārwān-sarāy, de kārwān, caravane, et sarāy, palais) Orthographe Plur. : des caravansérails.
caravansérail
n. m. Lieu destiné à abriter les caravanes et à héberger les voyageurs, en Orient.
⇒CARAVANSÉRAIL, subst. masc.
Vaste enclos entouré de corps de bâtiment où les voyageurs trouvent un abri pour eux et leurs bêtes de somme. Un caravansérail arabe :
• 1. Le caravansérail est formé d'une cour immense entre quatre murs. Sur deux faces, une galerie couverte pour les chevaux; aux quatre angles, une chambre pour les voyageurs.
FROMENTIN, Un Été dans le Sahara, 1857, p. 100.
Rem. Synon. okel (NERVAL, Voyage en Orient, t. 1, 1851 p. 337). ,,L'okel sert à la fois d'atelier, de magasin, de bazar, de caravansérail et d'auberge`` (CHABAT Extr. 1882).
— P. ext. Lieu fréquenté par un grand nombre d'étrangers. Mon hôtel est comme un caravansérail ouvert à tous les voyageurs (CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 3, 1848, p. 711) :
• 2. Débouché direct de la route des Indes, Antioche était un immense caravansérail bigarré, rendez-vous de toutes les races, de tous les cultes, ...
MORAND, La Route, des Indes, 1936, p. 281.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762 et 1798, 1878 et 1932 sous la forme moderne. Ds Ac. 1835 sous la forme : caravansérai avec la rem. ,,quelques-uns disent caravansérail``. Pour les var. caravansérai cf. BESCH. 1845, LITTRÉ, QUILLET 1965; caravanséraï cf. GUÉRIN 1892, QUILLET 1965; caravanséra cf. GUÉRIN 1892. Étymol. et Hist. 1. 1432 carvansera « abri pour voyageurs, en Orient » (BERTRANDON DE LA BROQUIÈRE, Le voyage d'outremer, éd. Ch. Schefer, Paris, 1892, p. 101); 1606 caravasserail (J. PALERNE, Pérégrinations..., Lyon, p. 309 cité par Arveiller ds Fr. mod., t. 17, 1949, p. 132); 1673 caravansérail (A. GALLAND, J. d'Antoine Galland pendant son séjour à Constantinople, [1672-1673], publ. par Ch. Schefer, Paris, 1881, t. II, p. 119 ds BOULAN, p. 183); 2. 1807 « lieu fréquenté par un grand nombre d'étrangers » (Mme DE STAËL, Corinne, t. 1, p. 48). Empr. au persan - « id. », composé de (caravane) et de « palais, grande maison, cour » (LOK., n° 1075 et 1842; FEW t. 19, p. 87, s.v. - et p. 154, s.v. ). La finale en -a (v. Arveiller, loc. cit. et FEW t. 19, p. 87b) est due à la simplification de -ail en -a, et la pénultième en -é- à l'infl. de sérail. Fréq. abs. littér. :47. Bbg. BOULAN 1934, p. 183.
caravansérail [kaʀavɑ̃seʀaj] n. m.
ÉTYM. 1673, A. Galland, sous l'infl. de sérail; carvansera, 1432; persan kārwānsarāy « logement de caravane ».
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1 En Orient, Vaste cour, entourée de corps de bâtiments où les caravanes font halte. ⇒ Auberge, bordj, hôtellerie. || La foule bariolée d'un caravansérail.
1 Le caravansérail est formé d'une cour immense entre quatre murs. Sur deux faces, une galerie couverte pour les chevaux; aux quatre angles, une chambre pour les voyageurs.
E. Fromentin, Un été dans le Sahara, p. 100.
2 Ce joli mot de caravansérail que traverse comme un éblouissement tout l'Orient féerique des Mille et une Nuits.
Alphonse Daudet, Contes du lundi, « Le caravansérail ».
2 Lieu fréquenté par des étrangers de diverses provenances. || Cette ville cosmopolite est un caravansérail, une tour de Babel.
3 Fam. Lieu animé, en désordre. || Son appartement est toujours envahi de copains, c'est un vrai caravansérail.
Encyclopédie Universelle. 2012.