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caroncule

caroncule [ karɔ̃kyl ] n. f.
• 1690; caruncule v. 1560; lat. caruncula, de caro « chair »
1Bot. Excroissance externe d'une graine. hile.
2Petite excroissance charnue. Caroncule lacrymale, à l'angle interne des paupières de l'homme. Caroncule sublinguale. Grande et petite caroncule du duodénum (paroi interne).
Excroissance charnue, rouge, sur la tête ou la gorge de certains oiseaux (coq, dindon; casoar). 3. fraise.

caroncule nom féminin (latin caruncula, de caro, carnis, chair) Nom donné à divers petits organes charnus de couleur rougeâtre. Excroissance érectile charnue de la tête des dindons et d'autres animaux.

caroncule
n. f.
d1./d Petite excroissance charnue. Caroncule lacrymale, à l'angle interne de l'oeil.
|| Excroissance charnue de couleur rougeâtre sous le bec ou sur la tête de certains oiseaux (dindon, coq).
d2./d BOT Petite protubérance de la graine de certaines plantes.

⇒CARONCULE, subst. fém.
A.— ANAT. (hum. et animale). Petite excroissance non pathologique de chair.
1. En gén. Caroncule(s) lacrymale(s). Caroncule(s) située(s) dans l'angle interne de l'œil :
La caroncule lacrymale est placée dans l'angle interne ou nasal des paupières; on la voit sans dissection : c'est une masse petite, arrondie et rougeâtre, composée de sept follécules distincts qui produisent une humeur épaisse et blanchâtre...
CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 2, 1805, p. 437.
P. ell. Caroncule. Même sens : Petite excroissance non pathologique de chair, située dans l'angle interne de l'œil. ... s'essuie la caroncule, où ne perle aucune larme (H. BAZIN, Vipère au poing, 1948, p. 268).
2. Spéc., ORNITH. Excroissance de chair située sur le front, la gorge, etc. de certains oiseaux. La caroncule charnue, de forme conique (...) qui s'élève sur la base du bec supérieur du dindon (LAUTRÉAMONT, Les Chants de Maldoror, 1869, p. 339). De magnifiques coqs, noirs de crête, de caroncule et d'épiderme (VERNE, L'Île mystérieuse, 1874, p. 290).
P. métaph. Se di[re] anarchiste et littérateur (...) en arborant quelle caroncule de dindon! (BLOY, Journal, 1894, p. 107).
B.— P. ext., BOT. Excroissance de certaines graines (cf. A. BRONGNIART, Recherches sur les graines, 1876, p. 30 et L. PLANTEFOL, Cours de bot. et de biol. végétale, t. 1, 1931, p. 514).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762 et 1798 au plur.; ds Ac. 1835-1935 au singulier. Étymol. et Hist. 1. Ca 1560 [date Lar. Lang. fr.] anat. caruncule « petite excroissance charnue » (PARÉ, I, 29 ds LITTRÉ); 1690 caroncule (FUR.); d'où 2. 1805 « excroissance charnue sur la tête et au cou de certains oiseaux » (CUVIER, Leçons d'anat. comp., t. 2, p. 550); 3. 1808 bot. « renflement charnu qui entoure le hile de certaines graines » (BOISTE). Empr. au lat. caruncula au sens 1 dep. Cicéron ds TLL s.v., 502, 16 [Varron l'emploie déjà mais le sens n'est pas clair]; 2 et 3 sont des extensions de 1. Fréq. abs. littér. :21.
DÉR. Caronculeux, euse, adj., anat. (hum. et animale). Qui a rapport aux caroncules, qui est pourvu de caroncules. Plumage pleureur du coq (...) chair caronculeuse des crêtes (E. et J. DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, p. 8; cf. aussi Ac. Compl. 1842, BESCH. 1845, Lar. 19e, Lar. encyclop., LITTRÉ, GUÉRIN 1892, QUILLET 1965). Seule transcr. ds LITTRÉ : ka-ron-ku-leû, fém. -leû-z. 1re attest. 1824 (NYSTEN); de caroncule, suff. -eux.

caroncule [kaʀɔ̃kyl] n. f.
ÉTYM. 1690; caruncule, v. 1560, A. Paré; lat. caruncula, de caro « chair ».
1 Anat. Petite excroissance charnue. || Caroncule lacrymale, située à l'angle interne des paupières de l'homme. || Caroncule sublinguale. || Caroncules myrtiformes de la vulve (débris cicatriciels de l'hymen). || Grande et petite caroncule du duodénum (paroi interne).
(1805). Excroissance charnue, rouge, qui orne la tête et le cou de certains oiseaux (coq, dindon, pigeon; casoar).
2 (1808). Bot. Excroissance en forme de bourrelet qui entoure le hile de certaines graines (par exemple, le ricin).
DÉR. Caronculé.

Encyclopédie Universelle. 2012.