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cassis

1. cassis [ kasis ] n. m.
• 1552; probablt du lat. cassia (cf. 2. casse), le cassis ayant été employé pour remplacer la casse
1Groseillier à baies noires et à feuilles odorantes (saxifragacées). — On dit aussi (rare) cassissier , 1907 .
2Le fruit de cette plante. Gelée de cassis. Sirop de cassis. Crème de cassis : liqueur de cassis.
3Liqueur fabriquée avec ce fruit. Un verre de cassis. Vin blanc-cassis. kir.
4(1907) Fam. Tête. citron. Tomber sur le cassis.
cassis 2. cassis [ kasi(s) ] n. m.
• 1701; mot dial. (Normandie) 1448; de casser
1Rigole pratiquée en travers d'une route pour l'écoulement des eaux.
2Dépression transversale assez brusque d'une route (cf. Dos d'âne).

cassis nom masculin (de casser) Rigole pour l'écoulement des eaux en travers d'une route. ● cassis (homonymes) nom masculin (de casser) cassie nom féminincassis nom masculin (peut-être latin cassia, plante aromatique) Groseillier à fruits noirs avec lesquels on prépare des sorbets et une liqueur. Fruit du cassissier. Liqueur faite de pulpe de cassis, d'aromates, d'eau-de-vie et de sucre. Populaire. Tête. ● cassis (difficultés) nom masculin (peut-être latin cassia, plante aromatique) Prononciation Le s final se prononce ou non selon le sens. 1. Cassis (= arbuste, fruit et liqueur) se prononce [&ph95;&ph85;&ph103;&ph93;&ph103;] en faisant entendre le s, comme dans pastis. 2. Cassis (= brusque dénivellation) se prononce [&ph95;&ph85;&ph103;&ph93;] sans faire entendre le s final, comme pour rimer avec asti. ● cassis (homonymes) nom masculin (peut-être latin cassia, plante aromatique) cassie nom féminincassis (synonymes) nom masculin (peut-être latin cassia, plante aromatique) Groseillier à fruits noirs avec lesquels on prépare des sorbets...
Synonymes :
- cassissier

cassis
n. m.
d1./d Arbuste des régions tempérées à baies noires aromatiques et comestibles.
d2./d Fruit de cet arbuste.
d3./d Liqueur tirée de ce fruit.
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cassis
n. m. Rigole traversant perpendiculairement une route, un chemin.
|| Creux, enfoncement, dans le sol d'une route.

I.
⇒CASSIS1, subst. masc.
A.— BOT. Arbrisseau ressemblant au groseillier, dont les fruits noirs, disposés en grappes servent à fabriquer une liqueur aux propriétés digestives réputées. Les feuilles et l'écorce du cassis sont employés en médecine (Ac. 1835-1932). Quelques jeunes cassis à fleurs jaunes, à courtes feuilles, à longues épines, ont poussé parmi les sables (DU CAMP, Le Nil, 1854, p. 273).
P. méton.
1. Fruit du cassis. Cueillir, manger du cassis (Ac. 1878-1932) :
On profite d'une embellie pour faire le tour de ce mouchoir appelé le potager, égrapper des grains de cassis, regarder les canards qui s'effraient.
E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1860, p. 773.
2. Vin, liqueur alcoolisée fabriquée avec le fruit du cassis. Boire du cassis (Ac. 1835-1932); le cassis est stomachique (Ac. 1835-1932). Fais-moi donner un petit verre de cassis, et je pars (KARR, Sous les tilleuls, 1832, p. 240). Il s'était enfermé avec deux bouteilles de vin de cassis (A. DUMAS Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 1, 1846, p. 107).
B.— P. anal.
1. [Avec la couleur noire du fruit et sa forme ronde] Yeux de cassis, prunelle de cassis. Yeux ronds et noirs. Sa tête de bois noir aux yeux de cassis (RENARD, Poil de Carotte, 1894, p. 310).
2. Arg. [Avec la forme ronde de la baie de cassis] Tête. La vieille lui vide sur le cassis, toute sa bassine entière de flotte (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 670).
Rem. On rencontre ds la docum. le verbe dér. intrans. cassisser. Boire de la liqueur de cassis. Ce sont, hélas! des produits hasardeux, Que tour à tour j'anise ou je cassisse (PONCHON, La Muse au cabaret, L'Invalide à la gueule de bois, 1920, p. 193).
Prononc. et Orth. :[kasis]. a) Timbre de a. [a] ant. ds la majorité des dict. (DUB., Pt ROB., Pt Lar. 1968, WARN. 1968 et Lar. Lang. fr.; cf. aussi NOD. 1844, BESCH. 1845, LITTRÉ et DG). [] post. mi-long ds BARBEAU-RODHE 1930; cf. aussi FÉL. 1851. [a] ou [] ds PASSY 1914; à ce sujet cf. MART. Comment prononce 1913, p. 37 qui observe que l'a tend à devenir ant., et que c'est ceux qui prononcent l's final qui prononcent aussi le plus souvent [] post. Pour l'hésitation entre [a] et [] cf. encore BUBEN 1935, § 55. b) Prononc. de s final. Prononcé ds la majorité des dict. (PASSY 1914, DUB., Pt ROB., Pt Lar. 1968, WARN. 1968 et Lar. Lang. fr.; cf. aussi NOD. 1844, BESCH. 1845 et FÉL. 1851, enfin l'indication ds Ac. 1835 et 1878); à ce sujet cf. FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 399, KAMM. 1964, p. 198 et MART. Comment prononce 1913, p. 37 (note 1) et 302 : ,,L's s'est maintenu ou définitivement rétabli depuis plus ou moins longtemps dans maïs, jadis, fils et lis (y compris fleur de lis le plus souvent malgré l'Académie); dans métis, cassis, vis (subst.) et tournevis. La prononc. de ces mots sans s est tout à fait surannée; on ne peut plus la conserver que pour les nécessités de la rime et encore.`` Pourtant cf. ds LITTRÉ : ,,Quelques-uns prononcent l's, ce qui est moins bien.`` BARBEAU-RODHE 1930 et DG prononcent l's final mais signalent avec la mention ,,vieilli`` la prononc. sans s. Ds Ac. 1762-1932. Ac. 1762-1798 : cacis; Ac. 1835-1932 : cassis (,,quelques-uns écrivent cacis``). Pour le choix de cassis avec une mention pour la var. graph. cacis cf. aussi BESCH. 1845, Lar. 19e, Nouv. Lar. ill., LITTRÉ, GUÉRIN 1892 et QUILLET 1965. Ac. 1932 donne uniquement cassis; cf. aussi Pt Lar. 1906-Lar. Lang. fr., ROB. et DUB. Étymol. et Hist. 1. [1552 d'apr. Pt ROB., BL.-W.5 et Le Tessier ds Fr. mod., t. 26, p. 131]; 1561 cassis désigne la plante (DU FOUILLOUX, Vénerie, 12 r°, Favre ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 296); 1809 p. ext. cacis « boisson faite avec le fruit » (WAILLY Vocab.); 1860 cassis désigne le fruit, supra ex.; 2. 1907 arg. « tête » d'apr. ESN.; 1936 (CÉLINE, loc. cit.). Peut-être transposition du lat. cassia (casse2) le cassis ayant les mêmes vertus médicinales que la casse (EWFS2; FEW, s.v. cassia et ROLL. Flore t. 6, p. 88) avec -s final inexpliqué; cependant FEW t. 21, p. 207a considère le mot de m. fr. supra comme d'orig. inc.; 2 p. métaph., cf. aussi arg. citron, poire, pomme au sens de « tête ».
DÉR. Cassissier, subst. masc. Arbrisseau produisant les fruits — cassis. La tache embuée des cassissiers à grappes roses (COLETTE, Duo, 1934, p. 192). 1re attest. 1907-09 (Lar. pour tous); de cassis1, suff. -ier.
BBG. — LAMMENS 1890, pp. 80-81. — LETESSIER (F.). Cassis, guignol, mammouth. Fr. mod. 1958, t. 26, pp. 131-132.
II.
⇒CASSIS2, subst. masc.
Grille d'égout à ciel ouvert :
On voyait très souvent, au point déclive où les versants d'une rue ou d'un carrefour aboutissaient, de larges grilles carrées à gros barreaux dont le fer luisait fourbu par les pas de la foule, dangereuses et glissantes aux voitures et faisant abattre les chevaux. La langue officielle des ponts et chaussées donnait à ces points déclives et à ces grilles le nom expressif de cassis.
HUGO, Les Misérables, t. 2, 1862, p. 526.
Rem. Pour V. Hugo, cassis2 et cassis3 sont le même mot.
Prononc. :[kasi]. Timbre de la 1re syll. : [a] ant. ds la majorité des dict. (cf. BESCH. Suppl. 1845-46, LITTRÉ, DUB., Pt Lar. 1968, WARN. 1968; [] ds DG, BARBEAU-RODHE 1930 (= [] mi-long) et ds Lar. Lang. fr.; [] ou [a] ds Pt ROB. Prononc. de s final : n'est pas prononcé ds la majorité des dict.; Pt ROB. néanmoins admet la possibilité de le prononcer. Étymol. et Hist. V. cassis3.
III.
⇒CASSIS3, subst. masc.
Rigole pavée et/ou pente pratiquée en travers d'une route pour faciliter l'écoulement des eaux. Un cassis à bords vifs taillés en travers du sentier (ABELLIO, Heureux les pacifiques, 1946, p. 103).
P. ext. Dépression brutale d'une route. Anton. dos d'âne :
... nous embarquons dans la Ford qui s'en va, déhanchée, à travers les sillons de la route. Les « cassis » ont ici un pied de profondeur, et les ornières pétrifiées absorbent les pneus jusqu'aux jantes.
T'SERSTEVENS, L'Itinéraire espagnol, 1933, p. 84.
Prononc. et Orth. Cf. cassis2. Étymol. et Hist. [1488 d'apr. BL.-W.1-5; Lar. Lang. fr. et DAUZAT 1973 précisent Mer des histoires]; 1701 (Arr. du Cons. d'Ét., 17 mai ds MOISY); p. ext. 1862 cassis « grille » (HUGO v. cassis2). Dér. de casser; suff. -is.
STAT. — Cassis1, 2 et 3. Fréq. abs. littér. :130.
BBG. — ROMMEL 1954, p. 159.

1. cassis [kɑsis; kɑsi] n. m.
ÉTYM. 1552; probablt du lat. cassia (→ 2. Casse), avec un s final inexpliqué, le cassis ayant été employé au moyen âge pour remplacer la casse comme laxatif.
1 Groseillier noir (Saxifragacées) à feuilles odorantes avec les fruits duquel on fabrique une liqueur ayant des propriétés stomachiques.Syn. rare : cassissier. || Les baies noires du cassis commun.
1 (…) une petite pièce (…) que parfumait aussi un cassis sauvage poussé au dehors entre les pierres de la muraille et qui passait une branche de fleurs par la fenêtre entr'ouverte.
Proust, À la recherche de temps perdu, t. I, I, p. 23.
2 Du flanc de la colline où le cassis bleuit (…)
A. de Noailles, le Cœur innombrable, « Bittô ».
tableau Noms d'arbres, arbustes et arbrisseaux.
2 (1860). Le fruit de cette plante. || Cueillir, manger du cassis. || Du cassis blanc. || Crème, sirop de cassis : liqueur, sirop fait avec ce fruit (→ ci-dessous 3.).
tableau Noms de fruits.
3 a Liqueur fabriquée avec ce fruit. || Boire du cassis. || Un verre de cassis.Un cassis-cognac; un mêlé-cassis (pop. et vx; Mêlé-casse), un blanc-cassis (abrév. fam. : blanc-casse; Kir).Fig., fam. || Une voix de cassis-cognac, de mêlé-cassis. Mêlé-casse.
b Sirop fabriqué à partir de ce fruit. || Cassis à l'eau. || Boire du cassis avec de la limonade (diabolo cassis).
4 (1907). Fam. Tête. Citron, poire, pomme. || Tomber sur le cassis.
3 La vieille lui vide sur le cassis toute sa bassine entière de flotte.
Céline, Mort à crédit, p. 670 (1936).
(Comme organe de la pensée). || Il n'a rien dans le cassis.
4 — Tu me fais ronfler le cassis avec toutes tes histoires.
R. Queneau, les Derniers Jours, p. 166.
COMP. V. Mêlé-casse.
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2. cassis [kɑsis, kasis], rare [kasi] n. m.
ÉTYM. 1701; mot dial. (Normandie), 1448; de casser.
1 Rigole pratiquée en travers d'une route pour l'écoulement des eaux.
2 Dépression transversale assez brusque d'une route. || Les cassis et les dos d'âne sont signalés par panneaux.
1 Les phares de son automobile creusent les cassis de la route, accusent les bosses du macadam (…)
A. Arnoux, Suite variée, p. 87.
2 À l'intérieur enfin, le calme étendait son silence, et même aux passages à niveaux ou aux cassis un peu trop bossus (…)
R. Queneau, Pierrot mon ami, éd. L. de Poche, p. 132.

Encyclopédie Universelle. 2012.