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catafalque

catafalque [ katafalk ] n. m.
XVIIIe; « échafaud » 1690; it. catafalco, du lat. pop. catafalicum
Estrade décorée sur laquelle on place un cercueil.
Décoration funèbre au-dessus du cercueil (cf. Chapelle ardente). Dresser un catafalque au milieu d'une église.

catafalque nom masculin (italien catafalco, du latin populaire catafalicum, échafaudage) Estrade décorative élevée pour recevoir le cercueil, réel ou simulé, d'un mort à qui l'on rend des honneurs. ● catafalque (difficultés) nom masculin (italien catafalco, du latin populaire catafalicum, échafaudage) Orthographe Noter le son [&ph90;] : avec un f dans catafalque et -ph- dans cénotaphe. Sens et emploi Ne pas confondre ces deux mots. 1. Catafalque = estrade décorative élevée pour recevoir un cercueil, réel ou simulé, lors d'une cérémonie funéraire. 2. Cénotaphe = tombeau vide, monument élevé à la mémoire d'un mort (du grec kenos, vide, et taphos, tombeau). → catafalque

catafalque
n. m. Estrade décorée, destinée à recevoir un cercueil.

⇒CATAFALQUE, subst. masc.
Construction en estrade dressée au milieu d'un lieu de culte ou de la maison mortuaire, pour recevoir le cercueil pendant la cérémonie funèbre ou symboliser celui-ci pendant une cérémonie commémorative. Un catafalque de marbre blanc :
1. On attendait que les employés des pompes funèbres eussent transporté la bière sur le catafalque dressé au seuil de la chapelle.
R. MARTIN DU GARD, Les Thibault, La Mort du père, 1929, p. 1356.
P. métaph. :
2. ... je vous apporte une bonne nouvelle, et vous avez l'air de catafalques.
BALZAC, La Rabouilleuse, 1842, p. 303.
Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. catafalqueux, euse. D'un ton pompeux et sinistre. Mon père m'a écrit, à propos de ce suicide, une lettre catafalqueuse et sentimentale comme une valse de 1845 (A. DAUDET, La Petite paroisse, 1895, p. 172).
Prononc. et Orth. :[katafalk]. Ds Ac. 1760-1932. Étymol. et Hist. 1690 (FUR.). Empr. à l'ital. catafalco « id. » (XVIe s. Vasari ds BATT.) issu d'un lat. vulg. catafalicum, v. échaffaud. Fréq. abs. littér. :122. Bbg. BOULAN 1934, p. 26. — HOPE 1971, p. 280. — KOHLM. 1901, p. 38. — SCHWAKE (H. P.). Zur Frage der Chronologie französischer Wörter. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, pp. 488-489.

catafalque [katafalk] n. m.
ÉTYM. XVIIIe; « échafaud », 1690; ital. catafalco, du lat. pop. catafalicum.
1 Estrade décorée sur laquelle on place le cercueil pendant une cérémonie funèbre (le cercueil vide, dans les cérémonies commémoratives). Décoration funèbre qu'on élève au-dessus du cercueil. Chapelle (chapelle ardente). || Le baldaquin, les cierges d'un catafalque. || Dresser un catafalque au milieu d'une église.
1 Et le prêtre fait à grands pas le tour du catafalque, le brode de perles d'eau bénite, l'encense (…)
Huysmans, En route, p. 15.
1.1 Baudelaire disait que l'on reconnaissait toute vraie poésie, harnachée ou non de catafalques, à la métamorphose que lui dispensait la mort; mais après 1860, le siècle même devenait l'objet de cette métamorphose-là.
Malraux, l'Homme précaire et la littérature, p. 247.
2 Fig. Meuble, monument, ensemble massif d'apparence sinistre.
2 Je nomme catafalque, le piano mécanique, ancien, éprouvé par le temps, d'un noir de vieux frac.
Colette, la Naissance du jour, p. 206.

Encyclopédie Universelle. 2012.